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Scheffner, Johann George: Mein Leben, wie ich Johann George Scheffner es selbst beschrieben. Leipzig, 1823.

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Beim Ausbruch des Krieges bot ich je-
dem eine Wette an, auf die Gewißheit des

leurs talens ne sont accoutumes a gouverner
qu' avec des sophismes, des mensonges et de
loix de circonstance, ou plautot ils n'y' sont
pas accoutumes du tout; car denaturer le sens
des loix, ou en faire de nouvelles a chaque
difficulte, qui se presente, ce n'est pas gou-
verner, c'est revolutioner. S'ils etoient obli-
ges de marcher droit, et sans toutes ces re-
sources, ils seroient plus embarrasses que d'
autres, ils trebucheroient a chaque pas. -- --
Le respect pour l'opinion publique est le plus
sure garant de la liberte, il a souvent suffi
pour l'assurer -- -- Il-y - a des blessures nom-
breuses a guerir, qu' on ne craigne pas d'en
sonder la profondeur. Les plus dangereuses,
on ne les trouvera pas dans les meaux de la
guerre, on les trouvera dans notre demorali-
sation; qu'on porte la la principale atten-
tion, c'est le moien de meriter la reconnois-
sance des races futures. La est le veritable
danger. Qu'on ote Ie timon des affaires pu-
bliques et des gens, a qui personne ne vou-
droit confier ses affaires particulieres. -- --
Qu'on donne au malheureux le mojen de se
consoler de ses peines, mais de lui en deman-
der l'oubli, sans chercher meme a les soulager,
c'est s'abuser, c'est insulter au malheur, p.
62.
53. 54. 62. 63. 65.
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Beim Ausbruch des Krieges bot ich je-
dem eine Wette an, auf die Gewißheit des

leurs talens ne ſont accoutumés à gouverner
qu’ avec des ſophismes, des menſonges et de
loix de circonſtance, ou plûtot ils n’y’ ſont
pas accoutumés du tout; car denaturer le ſens
des loix, ou en faire de nouvelles a chaque
difficulté, qui ſe preſente, ce n’eſt pas gou-
verner, c’eſt revolutioner. S’ils etoient obli-
gés de marcher droit, et ſans toutes ces re-
ſources, ils ſeroient plus embarraſſés que d’
autres, ils trebucheroient à chaque pas. — —
Le reſpect pour l’opinion publique eſt le plus
ſure garant de la liberté, il a ſouvent ſuffi
pour l’aſſurer — — Il-y ‒ a des bleſſures nom-
breuſes à guerir, qu’ on ne craigne pas d’en
ſonder la profondeur. Les plus dangereuſes,
on ne les trouvera pas dans les meaux de la
guerre, on les trouvera dans nôtre demorali-
ſation; qu’on porte là la principale atten-
tion, c’eſt le moien de meriter la reconnois-
ſance des races futures. Là eſt le veritable
danger. Qu’on ote Ie timon des affaires pu-
bliques et des gens, à qui perſonne ne vou-
droit confier ſes affaires particuliéres. — —
Qu’on donne au malheureux le mojen de ſe
conſoler de ſes peines, mais de lui en deman-
der l’oubli, ſans chercher même à les ſoulager,
c’eſt s’abuſer, c’eſt inſulter au malheur, p.
62.
53. 54. 62. 63. 65.
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[259/0276] Beim Ausbruch des Krieges bot ich je- dem eine Wette an, auf die Gewißheit des *) *) leurs talens ne ſont accoutumés à gouverner qu’ avec des ſophismes, des menſonges et de loix de circonſtance, ou plûtot ils n’y’ ſont pas accoutumés du tout; car denaturer le ſens des loix, ou en faire de nouvelles a chaque difficulté, qui ſe preſente, ce n’eſt pas gou- verner, c’eſt revolutioner. S’ils etoient obli- gés de marcher droit, et ſans toutes ces re- ſources, ils ſeroient plus embarraſſés que d’ autres, ils trebucheroient à chaque pas. — — Le reſpect pour l’opinion publique eſt le plus ſure garant de la liberté, il a ſouvent ſuffi pour l’aſſurer — — Il-y ‒ a des bleſſures nom- breuſes à guerir, qu’ on ne craigne pas d’en ſonder la profondeur. Les plus dangereuſes, on ne les trouvera pas dans les meaux de la guerre, on les trouvera dans nôtre demorali- ſation; qu’on porte là la principale atten- tion, c’eſt le moien de meriter la reconnois- ſance des races futures. Là eſt le veritable danger. Qu’on ote Ie timon des affaires pu- bliques et des gens, à qui perſonne ne vou- droit confier ſes affaires particuliéres. — — Qu’on donne au malheureux le mojen de ſe conſoler de ſes peines, mais de lui en deman- der l’oubli, ſans chercher même à les ſoulager, c’eſt s’abuſer, c’eſt inſulter au malheur, p. 62. 53. 54. 62. 63. 65. R 2

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Zitationshilfe: Scheffner, Johann George: Mein Leben, wie ich Johann George Scheffner es selbst beschrieben. Leipzig, 1823, S. 259. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/scheffner_leben_1823/276>, abgerufen am 15.05.2024.