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Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876.

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Dragons) dans les Drapeaux Polonois. Faisons quelque distine-
tion entre eux et les simples soldats, qui n'ont point de nais-
sance. Par exemple donnons aux dits cadets quelque chose
de plus et que les officiers les traitent avec plus de menage-
ment. Mais que les peres par reconnoissance soient obliges
de donner de bon gre leur fils a l'armee a proportion de leur
famille selon qu'elle se trouvera ou grande, ou petite. Nous
avons eu autrefois en Pologne des Regimens de Cuirassiers et
de Fuseliers formes de la noblesse; pourquoi la meme chose
ne se pourroit il pas pratiquer maintenant? En attendant don-
nons a chaque Regiment deux cents cadets et dans les Dra-
peaux Polonois trois Pocztowy par Towarzysz, abolissons la hon-
teuse maniere de chatier un soldat a coup de Kanszuk et de
Canne. Reformons la jurisdiction, que le Towarzysz a sur
son Pocztowy. Que le soldat une fois enrolle ne depende
plus de lui, ni a l'egard de sa personne, ni a l'egard de son
cheval. Confions la jurisdiction de Pocztowy aux officiers
commandants dans les Drapeaux, qui seront obliges de les
tenir sous une bonne discipline, de les exercer et de leur
faire observer leur devoir. Et puisque la derniere disposition
de la Republique a l'egard de la subsistence de la Cavallerie
n'est pas suffisante, il faut absolument augmenter sa paye,
pour exercer les troupes. Assignons une certaine quantite
de poudre des arsenaux, tant pour les Regimens etrangers,
que pour les Drapeaux Polonois. Je suis sur, que par un bon
arrangement et application, nous aurons non seulement une
nombreuse armee, mais aussi une armee bien reglee, mobile
et de service.

Peut-etre, Monsieur, qu'en cet endroit vous me formerez
une objection et me direz, que, quoique nous puissions trouver
des fonds suffisants, pour nourrir nos troupes, il nous man-
quera des hommes, pour en faire une armee nombreuse, la
Pologne etant un pais desert et peu peuple. Je le sais tres
bien, Monsieur, a quel point la peste, la famine, les mala-
dies epidemiques et autres revolutions ont depeuple le
Royaume. Je ne l'ignore non plus, que personne ne permet,

Dragons) dans les Drapeaux Polonois. Faisons quelque distine-
tion entre eux et les simples soldats, qui n’ont point de nais-
sance. Par exemple donnons aux dits cadets quelque chose
de plus et que les officiers les traitent avec plus de menage-
ment. Mais que les peres par reconnoissance soient obligés
de donner de bon gré leur fils à l’armée à proportion de leur
famille selon qu’elle se trouvera ou grande, ou petite. Nous
avons eu autrefois en Pologne des Regimens de Cuirassiers et
de Fuseliers formés de la noblesse; pourquoi la meme chose
ne se pourroit il pas pratiquer maintenant? En attendant don-
nons à chaque Regiment deux cents cadets et dans les Dra-
peaux Polonois trois Pocztowy par Towarzysz, abolissons la hon-
teuse maniere de chatier un soldat à coup de Kanszuk et de
Canne. Reformons la jurisdiction, que le Towarzysz a sur
son Pocztowy. Que le soldat une fois enrollé ne depende
plus de lui, ni à l’egard de sa personne, ni à l’egard de son
cheval. Confions la jurisdiction de Pocztowy aux officiers
commandants dans les Drapeaux, qui seront obligés de les
tenir sous une bonne discipline, de les exercer et de leur
faire observer leur devoir. Et puisque la derniere disposition
de la Republique à l’egard de la subsistence de la Cavallerie
n’est pas suffisante, il faut absolument augmenter sa paye,
pour exercer les troupes. Assignons une certaine quantité
de poudre des arsenaux, tant pour les Regimens etrangers,
que pour les Drapeaux Polonois. Je suis sur, que par un bon
arrangement et application, nous aurons non seulement une
nombreuse armée, mais aussi une armée bien reglée, mobile
et de service.

Peut-etre, Monsieur, qu’en cet endroit vous me formerez
une objection et me direz, que, quoique nous puissions trouver
des fonds suffisants, pour nourrir nos troupes, il nous man-
quera des hommes, pour en faire une armée nombreuse, la
Pologne etant un païs desert et peu peuplé. Je le sais très
bien, Monsieur, à quel point la peste, la famine, les mala-
dies epidemiques et autres revolutions ont depeuplé le
Royaume. Je ne l’ignore non plus, que personne ne permet,

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[219/0233] Dragons) dans les Drapeaux Polonois. Faisons quelque distine- tion entre eux et les simples soldats, qui n’ont point de nais- sance. Par exemple donnons aux dits cadets quelque chose de plus et que les officiers les traitent avec plus de menage- ment. Mais que les peres par reconnoissance soient obligés de donner de bon gré leur fils à l’armée à proportion de leur famille selon qu’elle se trouvera ou grande, ou petite. Nous avons eu autrefois en Pologne des Regimens de Cuirassiers et de Fuseliers formés de la noblesse; pourquoi la meme chose ne se pourroit il pas pratiquer maintenant? En attendant don- nons à chaque Regiment deux cents cadets et dans les Dra- peaux Polonois trois Pocztowy par Towarzysz, abolissons la hon- teuse maniere de chatier un soldat à coup de Kanszuk et de Canne. Reformons la jurisdiction, que le Towarzysz a sur son Pocztowy. Que le soldat une fois enrollé ne depende plus de lui, ni à l’egard de sa personne, ni à l’egard de son cheval. Confions la jurisdiction de Pocztowy aux officiers commandants dans les Drapeaux, qui seront obligés de les tenir sous une bonne discipline, de les exercer et de leur faire observer leur devoir. Et puisque la derniere disposition de la Republique à l’egard de la subsistence de la Cavallerie n’est pas suffisante, il faut absolument augmenter sa paye, pour exercer les troupes. Assignons une certaine quantité de poudre des arsenaux, tant pour les Regimens etrangers, que pour les Drapeaux Polonois. Je suis sur, que par un bon arrangement et application, nous aurons non seulement une nombreuse armée, mais aussi une armée bien reglée, mobile et de service. Peut-etre, Monsieur, qu’en cet endroit vous me formerez une objection et me direz, que, quoique nous puissions trouver des fonds suffisants, pour nourrir nos troupes, il nous man- quera des hommes, pour en faire une armée nombreuse, la Pologne etant un païs desert et peu peuplé. Je le sais très bien, Monsieur, à quel point la peste, la famine, les mala- dies epidemiques et autres revolutions ont depeuplé le Royaume. Je ne l’ignore non plus, que personne ne permet,

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Zitationshilfe: Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876, S. 219. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/roepell_polen_1876/233>, abgerufen am 23.11.2024.