cet interet meme aux depens de la Diete. Seroit-il pos- sible, qu'un homme de bon sens, qui aime l'honneur, puisse approuver un tel abus, que nous emploions si mal notre li- berte, que nous changeons plutot en licence, que nous fai- sons si peu de cas d'un bijoux si precieux et inestimable que la liberte?
Qu'on me dise tant qu'on voudra, qu'il y a des points sur lesquels il y a des contestations sans accord, a la bonne heure, pourquoi ne les met-on pas a part et en arriere pour etre examines une autre fois, laissant toujours subsister les autres points, ou il n'y a point de contradiction?
Or pour empecher que l'article de l'augmentation de l'armee n'aye pas le meme sort, mettons dans les instructions des nonces, que puisque le dit article avoit deja ete epluche et decide aux Dietines, il devoit absolument avoir lieu et etre maintenu a la Diete. Comme dans tout ce que je viens de proposer, il n'y a rien de contraire a la liberte, il ne faut point craindre, que cette paupiere si delicate, comme nous aimons a appeler la liberte en sera blessee. Le liberum veto, que j'estime infinement, restera toujours dans sa vigueur. C'est a l'abus, que j'en veux, qu'il soit reforme.
J'ai dit plus haut que parmi la noblesse plusieurs de nos confreres se plaignent de la capitation. Ayons des egards et de la compassion pour eux. Comme nous voyons qu'il y en a, qui sont dans la derniere indigence, affranchissons les de toute contribution. Cela a besoin de quelque eclaircis- sement.
1mo. Cette exemtion ne doit servir qu'a ceux de nos con- freres, dont les revenues ne passent pas mille florins de Po- logne.
2do. Afin qu'un tel privilege rapporte quelque utilite au public, etablissons, que ceux qui ne contribuent rien a l'en- tretien de l'armee doivent elever leur enfants pour le service de la Republique.
Formons de cette jeunesse des cadets pour recruter les Regimens et qu'une partie d'eux serve de Pocztowy (ou des
cet interet meme aux depens de la Diete. Seroit-il pos- sible, qu’un homme de bon sens, qui aime l’honneur, puisse approuver un tel abus, que nous emploions si mal notre li- berté, que nous changeons plutot en licence, que nous fai- sons si peu de cas d’un bijoux si precieux et inestimable que la liberté?
Qu’on me dise tant qu’on voudra, qu’il y a des points sur lesquels il y a des contestations sans accord, à la bonne heure, pourquoi ne les met-on pas à part et en arriere pour etre examinés une autre fois, laissant toujours subsister les autres points, où il n’y a point de contradiction?
Or pour empecher que l’article de l’augmentation de l’armée n’aye pas le meme sort, mettons dans les instructions des nonces, que puisque le dit article avoit deja eté epluché et decidé aux Dietines, il devoit absolument avoir lieu et etre maintenu à la Diete. Comme dans tout ce que je viens de proposer, il n’y a rien de contraire à la liberté, il ne faut point craindre, que cette paupiere si delicate, comme nous aimons à appeler la liberté en sera blessée. Le liberum veto, que j’estime infinement, restera toujours dans sa vigueur. C’est à l’abus, que j’en veux, qu’il soit reformé.
J’ai dit plus haut que parmi la noblesse plusieurs de nos confreres se plaignent de la capitation. Ayons des egards et de la compassion pour eux. Comme nous voyons qu’il y en a, qui sont dans la derniere indigence, affranchissons les de toute contribution. Cela a besoin de quelque eclaircis- sement.
1mo. Cette exemtion ne doit servir qu’à ceux de nos con- freres, dont les revenues ne passent pas mille florins de Po- logne.
2do. Afin qu’un tel privilege rapporte quelque utilité au public, etablissons, que ceux qui ne contribuent rien à l’en- tretien de l’armée doivent elever leur enfants pour le service de la Republique.
Formons de cette jeunesse des cadets pour recruter les Regimens et qu’une partie d’eux serve de Pocztowy (ou des
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cet interet meme aux depens de la Diete. Seroit-il pos-
sible, qu’un homme de bon sens, qui aime l’honneur, puisse
approuver un tel abus, que nous emploions si mal notre li-
berté, que nous changeons plutot en licence, que nous fai-
sons si peu de cas d’un bijoux si precieux et inestimable que
la liberté?
Qu’on me dise tant qu’on voudra, qu’il y a des points sur
lesquels il y a des contestations sans accord, à la bonne
heure, pourquoi ne les met-on pas à part et en arriere pour
etre examinés une autre fois, laissant toujours subsister les
autres points, où il n’y a point de contradiction?
Or pour empecher que l’article de l’augmentation de l’armée
n’aye pas le meme sort, mettons dans les instructions des
nonces, que puisque le dit article avoit deja eté epluché et
decidé aux Dietines, il devoit absolument avoir lieu et etre
maintenu à la Diete. Comme dans tout ce que je viens de
proposer, il n’y a rien de contraire à la liberté, il ne faut
point craindre, que cette paupiere si delicate, comme nous
aimons à appeler la liberté en sera blessée. Le liberum veto,
que j’estime infinement, restera toujours dans sa vigueur. C’est
à l’abus, que j’en veux, qu’il soit reformé.
J’ai dit plus haut que parmi la noblesse plusieurs de nos
confreres se plaignent de la capitation. Ayons des egards
et de la compassion pour eux. Comme nous voyons qu’il
y en a, qui sont dans la derniere indigence, affranchissons
les de toute contribution. Cela a besoin de quelque eclaircis-
sement.
1mo. Cette exemtion ne doit servir qu’à ceux de nos con-
freres, dont les revenues ne passent pas mille florins de Po-
logne.
2do. Afin qu’un tel privilege rapporte quelque utilité au
public, etablissons, que ceux qui ne contribuent rien à l’en-
tretien de l’armée doivent elever leur enfants pour le service
de la Republique.
Formons de cette jeunesse des cadets pour recruter les
Regimens et qu’une partie d’eux serve de Pocztowy (ou des
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Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876, S. 218. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/roepell_polen_1876/232>, abgerufen am 18.07.2024.
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