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Günther, Karl Gottlob: Europäisches Völkerrecht in Friedenszeiten nach Vernunft, Verträgen und Herkommen, mit Anwendung auf die teutschen Reichsstände. Bd. 1. Altenburg, 1787.

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nete. Pour justifier ce dernier traite Elisabeth publia
un manifeste, dans lequel Elle rapella les cruautes que
les Gouverneurs Espagnols avoient commises dans les
Pays-bas, et le projet forme par la cour de Madrid de
detruire leurs franchises. Elle declara en meme tems,
qu' Elle etoit obligee de soutenir les Provinces-unies
par la defense de leur liberte, parceque c' etoit la
l'unique moyen de conserver aus Anglois la liberte du
commerce avec les Pays-bas, et de garantir l' Angleter-
re des invasions que l' Espagne auroit les plus grandes
facilites d' y faire, si une fois elle avoit reduit ces pro-
vinces sous son obeißance absolue. Enfin Elisabeth ob-
serva que les traites qui subsistoient anciennement entre
l' Angleterre et les souverains des Pays-bas avoient ete
conclus non seulement entre ces princes, mais aussi en-
tre leurs etats respectifs pour leur defense mutuelle et
qu' ainsi en protegeant les Provinces-unies contre un
injuste despotisme, Elle ne faisoit exactement que rem-
plir la derniere partie de ses engagemens, sans contre-
venir en aucune maniere a ce qu' Elle devoit au Souve-
rain de ces provinces. Il est a remarquer que la publi-
cation de ce manifeste n'occasionna pas le rappel des Am-
baßadeurs respectifs et que trois annees apres sa publica-
tion, c' est - a - dire en 1588 Elisabeth remplit encore,
a la requisition de Philippe II., l' office de mediatrice
entre ce Prince et les Provinces-unies au Congres de
Bourbourg. Cet abrege fidele de la conduite de la rei-
ne Elisabeth a l' egard des Pays-bas convaincra sans dou-
te tout le monde, que cette Princeße a reconnu le droit
qu' a tout souverain d' accueillir un peuple qui s' est de-
clare independant.
Man sehe die französischen Observa-
tions sur le Memoire justificatif de la Cour de Londres

von 1780. in Dohms Materialien zur Statistick 4te
Lieferung, S. 33. u. f.

Portu-

und den europaͤiſchen insbeſondere.
neté. Pour juſtifier ce dernier traité Eliſabeth publia
un manifeſte, dans lequel Elle rapella les cruautés que
les Gouverneurs Eſpagnols avoient commiſes dans les
Pays-bas, et le projet formé par la cour de Madrid de
detruire leurs franchiſes. Elle declara en même tems,
qu’ Elle étoit obligée de ſoutenir les Provinces-unies
par la defenſe de leur liberté, parceque c’ étoit là
l’unique moyen de conſerver aus Anglois la liberté du
commerce avec les Pays-bas, et de garantir l’ Angleter-
re des invaſions que l’ Eſpagne auroit les plus grandes
facilités d’ y faire, ſi une fois elle avoit reduit ces pro-
vinces ſous ſon obeißance abſolue. Enfin Eliſabeth ob-
ſerva que les traités qui ſubſiſtoient anciennement entre
l’ Angleterre et les ſouverains des Pays-bas avoient été
conclus non ſeulement entre ces princes, mais auſſi en-
tre leurs états reſpectifs pour leur defenſe mutuelle et
qu’ ainſi en protegeant les Provinces-unies contre un
injuſte deſpotisme, Elle ne faiſoit exactement que rem-
plir la dernière partie de ſes engagemens, ſans contre-
venir en aucune manière à ce qu’ Elle devoit au Souve-
rain de ces provinces. Il eſt à remarquer que la publi-
cation de ce manifeſte n’occaſionna pas le rappel des Am-
baßadeurs reſpectifs et que trois années après ſa publica-
tion, c’ eſt ‒ à ‒ dire en 1588 Eliſabeth remplit encore,
à la requiſition de Philippe II., l’ office de mediatrice
entre ce Prince et les Provinces-unies au Congrès de
Bourbourg. Cet abrégé fidèle de la conduite de la rei-
ne Eliſabeth à l’ égard des Pays-bas convaincra ſans dou-
te tout le monde, que cette Princeße a reconnu le droit
qu’ a tout ſouverain d’ accueillir un peuple qui ſ’ eſt de-
claré independant.
Man ſehe die franzoͤſiſchen Obſerva-
tions ſur le Memoire juſtificatif de la Cour de Londres

von 1780. in Dohms Materialien zur Statiſtick 4te
Lieferung, S. 33. u. f.

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[79/0105] und den europaͤiſchen insbeſondere. neté. Pour juſtifier ce dernier traité Eliſabeth publia un manifeſte, dans lequel Elle rapella les cruautés que les Gouverneurs Eſpagnols avoient commiſes dans les Pays-bas, et le projet formé par la cour de Madrid de detruire leurs franchiſes. Elle declara en même tems, qu’ Elle étoit obligée de ſoutenir les Provinces-unies par la defenſe de leur liberté, parceque c’ étoit là l’unique moyen de conſerver aus Anglois la liberté du commerce avec les Pays-bas, et de garantir l’ Angleter- re des invaſions que l’ Eſpagne auroit les plus grandes facilités d’ y faire, ſi une fois elle avoit reduit ces pro- vinces ſous ſon obeißance abſolue. Enfin Eliſabeth ob- ſerva que les traités qui ſubſiſtoient anciennement entre l’ Angleterre et les ſouverains des Pays-bas avoient été conclus non ſeulement entre ces princes, mais auſſi en- tre leurs états reſpectifs pour leur defenſe mutuelle et qu’ ainſi en protegeant les Provinces-unies contre un injuſte deſpotisme, Elle ne faiſoit exactement que rem- plir la dernière partie de ſes engagemens, ſans contre- venir en aucune manière à ce qu’ Elle devoit au Souve- rain de ces provinces. Il eſt à remarquer que la publi- cation de ce manifeſte n’occaſionna pas le rappel des Am- baßadeurs reſpectifs et que trois années après ſa publica- tion, c’ eſt ‒ à ‒ dire en 1588 Eliſabeth remplit encore, à la requiſition de Philippe II., l’ office de mediatrice entre ce Prince et les Provinces-unies au Congrès de Bourbourg. Cet abrégé fidèle de la conduite de la rei- ne Eliſabeth à l’ égard des Pays-bas convaincra ſans dou- te tout le monde, que cette Princeße a reconnu le droit qu’ a tout ſouverain d’ accueillir un peuple qui ſ’ eſt de- claré independant. Man ſehe die franzoͤſiſchen Obſerva- tions ſur le Memoire juſtificatif de la Cour de Londres von 1780. in Dohms Materialien zur Statiſtick 4te Lieferung, S. 33. u. f. Portu-

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Zitationshilfe: Günther, Karl Gottlob: Europäisches Völkerrecht in Friedenszeiten nach Vernunft, Verträgen und Herkommen, mit Anwendung auf die teutschen Reichsstände. Bd. 1. Altenburg, 1787, S. 79. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/guenther_voelkerrecht01_1787/105>, abgerufen am 24.11.2024.