Wedekind, Frank: Die Büchse der Pandora. Berlin, [1903].
chez nous. Jusqu'au petit jour nous aurons fait un joli petit article. Heilmann. Vous ne dormez donc pas? Ludmilla Steinherz. La nuit? -- Jamais! (Journalist Heilmann und Ludmilla Steinherz verlassen den Salon.) Alwa (über Madelaine de Marelle gebeugt). Elle a les mains glacees. Qu'elle est belle, cette femme! Il faudrait ouvrir son corsage, afin qu'elle puisse respirer plus librement. (Lulu kommt aus dem Speisezimmer in Jockeymütze, rotem Jackett, weißen Lederhosen und Stulpstiefeln, einen Radmantel um die Schultern.) Lulu. Hast Du noch etwas Geld, Alwa? Alwa. Bist Du verrückt geworden? Lulu. In zwei Minuten kommt die Polizei. Wir sind verraten. Bleib' hier, wenn Du Lust hast! Alwa. Barmherziger Himmel! (Lulu und Alwa verlassen den Salon.) Kadega di Santa Croce. Maman, reveille-toi! Tout le monde s'enfuit! Madelaine de Marelle (zu sich kommend). Et la jeunesse et les beaux jours passes! Oh cette vie! Kadega. Mais c'est moi, qui gagnera de l'argeant pour nous deux. Je ne veux plus rentrer dans mon convent. Madelaine de Marelle. Dieu te benisse! Sais- tu bien ce que tu dis! -- J'aurai peutetre un engage- ment au Concert Parisien. J'y chanterai mon desastre; voila ce qui les amusera! Kadega. Mais tu n'as pas de voix, maman. Madelaine de Marelle. Ah oui, c'est vrai! Kadega. Ne veux-tu pas m'y mener avec toi? Madelaine de Marelle. Dans ta jupe de bebe?! Ca non, par exemple!
chez nous. Jusqu’au petit jour nous aurons fait un joli petit article. Heilmann. Vous ne dormez donc pas? Ludmilla Steinherz. La nuit? — Jamais! (Journaliſt Heilmann und Ludmilla Steinherz verlaſſen den Salon.) Alwa (über Madelaine de Marelle gebeugt). Elle a les mains glacées. Qu’elle est belle, cette femme! Il faudrait ouvrir son corsage, afin qu’elle puisse respirer plus librement. (Lulu kommt aus dem Speiſezimmer in Jockeymütze, rotem Jackett, weißen Lederhoſen und Stulpſtiefeln, einen Radmantel um die Schultern.) Lulu. Haſt Du noch etwas Geld, Alwa? Alwa. Biſt Du verrückt geworden? Lulu. In zwei Minuten kommt die Polizei. Wir ſind verraten. Bleib’ hier, wenn Du Luſt haſt! Alwa. Barmherziger Himmel! (Lulu und Alwa verlaſſen den Salon.) Kadéga di Santa Croce. Maman, reveille-toi! Tout le monde s’enfuit! Madelaine de Marelle (zu ſich kommend). Et la jeunesse et les beaux jours passés! Oh cette vie! Kadéga. Mais c’est moi, qui gagnera de l’argeant pour nous deux. Je ne veux plus rentrer dans mon convent. Madelaine de Marelle. Dieu te bénisse! Sais- tu bien ce que tu dis! — J’aurai peutêtre un engage- ment au Concert Parisien. J’y chanterai mon désastre; voilà ce qui les amusera! Kadéga. Mais tu n’as pas de voix, maman. Madelaine de Marelle. Ah oui, c’est vrai! Kadéga. Ne veux-tu pas m’y mener avec toi? Madelaine de Marelle. Dans ta jupe de bébé?! Ca non, par exemple! <TEI> <text> <body> <div n="1"> <sp who="#LUD"> <p> <hi rendition="#aq"><pb facs="#f0068" n="60"/> chez nous. Jusqu’au petit jour nous aurons fait un<lb/> joli petit article.</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#HEI"> <speaker><hi rendition="#g">Heilmann</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Vous ne dormez donc pas?</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#LUD"> <speaker><hi rendition="#g">Ludmilla Steinherz</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">La nuit? — Jamais!</hi> </p><lb/> <stage>(Journaliſt Heilmann und Ludmilla Steinherz verlaſſen den Salon.)</stage> </sp><lb/> <sp who="#ALW"> <speaker> <hi rendition="#g">Alwa</hi> </speaker> <stage>(über Madelaine de Marelle gebeugt).</stage> <p> <hi rendition="#aq">Elle a les<lb/> mains glacées. Qu’elle est belle, cette femme! Il<lb/> faudrait ouvrir son corsage, afin qu’elle puisse respirer<lb/> plus librement.</hi> </p><lb/> <stage>(Lulu kommt aus dem Speiſezimmer in Jockeymütze, rotem Jackett,<lb/> weißen Lederhoſen und Stulpſtiefeln, einen Radmantel um die Schultern.)</stage> </sp><lb/> <sp who="#LUL"> <speaker><hi rendition="#g">Lulu</hi>.</speaker> <p>Haſt Du noch etwas Geld, Alwa?</p> </sp><lb/> <sp who="#ALW"> <speaker><hi rendition="#g">Alwa</hi>.</speaker> <p>Biſt Du verrückt geworden?</p> </sp><lb/> <sp who="#LUL"> <speaker><hi rendition="#g">Lulu</hi>.</speaker> <p>In zwei Minuten kommt die Polizei. Wir<lb/> ſind verraten. Bleib’ hier, wenn Du Luſt haſt!</p> </sp><lb/> <sp who="#ALW"> <speaker><hi rendition="#g">Alwa</hi>.</speaker> <p>Barmherziger Himmel!</p><lb/> <stage>(Lulu und Alwa verlaſſen den Salon.)</stage> </sp><lb/> <sp who="#KAD"> <speaker><hi rendition="#g">Kad<hi rendition="#aq">é</hi>ga di Santa Croce</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Maman, reveille-toi!<lb/> Tout le monde s’enfuit!</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#MAD"> <speaker> <hi rendition="#g">Madelaine de Marelle</hi> </speaker> <stage>(zu ſich kommend).</stage> <p> <hi rendition="#aq">Et la<lb/> jeunesse et les beaux jours passés! Oh cette vie!</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#KAD"> <speaker><hi rendition="#g">Kad<hi rendition="#aq">é</hi>ga</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Mais c’est moi, qui gagnera de l’argeant<lb/> pour nous deux. Je ne veux plus rentrer dans mon<lb/> convent.</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#MAD"> <speaker><hi rendition="#g">Madelaine de Marelle</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Dieu te bénisse! Sais-<lb/> tu bien ce que tu dis! — J’aurai peutêtre un engage-<lb/> ment au Concert Parisien. J’y chanterai mon désastre;<lb/> voilà ce qui les amusera!</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#KAD"> <speaker><hi rendition="#g">Kad<hi rendition="#aq">é</hi>ga</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Mais tu n’as pas de voix, maman.</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#MAD"> <speaker><hi rendition="#g">Madelaine de Marelle</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Ah oui, c’est vrai!</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#KAD"> <speaker><hi rendition="#g">Kad<hi rendition="#aq">é</hi>ga</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Ne veux-tu pas m’y mener avec toi?</hi> </p> </sp><lb/> <sp who="#MAD"> <speaker><hi rendition="#g">Madelaine de Marelle</hi>.</speaker> <p> <hi rendition="#aq">Dans ta jupe de bébé?!<lb/> Ca non, par exemple!</hi> </p> </sp><lb/> </div> </body> </text> </TEI> [60/0068]
chez nous. Jusqu’au petit jour nous aurons fait un
joli petit article.
Heilmann. Vous ne dormez donc pas?
Ludmilla Steinherz. La nuit? — Jamais!
(Journaliſt Heilmann und Ludmilla Steinherz verlaſſen den Salon.)
Alwa (über Madelaine de Marelle gebeugt). Elle a les
mains glacées. Qu’elle est belle, cette femme! Il
faudrait ouvrir son corsage, afin qu’elle puisse respirer
plus librement.
(Lulu kommt aus dem Speiſezimmer in Jockeymütze, rotem Jackett,
weißen Lederhoſen und Stulpſtiefeln, einen Radmantel um die Schultern.)
Lulu. Haſt Du noch etwas Geld, Alwa?
Alwa. Biſt Du verrückt geworden?
Lulu. In zwei Minuten kommt die Polizei. Wir
ſind verraten. Bleib’ hier, wenn Du Luſt haſt!
Alwa. Barmherziger Himmel!
(Lulu und Alwa verlaſſen den Salon.)
Kadéga di Santa Croce. Maman, reveille-toi!
Tout le monde s’enfuit!
Madelaine de Marelle (zu ſich kommend). Et la
jeunesse et les beaux jours passés! Oh cette vie!
Kadéga. Mais c’est moi, qui gagnera de l’argeant
pour nous deux. Je ne veux plus rentrer dans mon
convent.
Madelaine de Marelle. Dieu te bénisse! Sais-
tu bien ce que tu dis! — J’aurai peutêtre un engage-
ment au Concert Parisien. J’y chanterai mon désastre;
voilà ce qui les amusera!
Kadéga. Mais tu n’as pas de voix, maman.
Madelaine de Marelle. Ah oui, c’est vrai!
Kadéga. Ne veux-tu pas m’y mener avec toi?
Madelaine de Marelle. Dans ta jupe de bébé?!
Ca non, par exemple!
Suche im WerkInformationen zum Werk
Download dieses Werks
XML (TEI P5) ·
HTML ·
Text Metadaten zum WerkTEI-Header · CMDI · Dublin Core Ansichten dieser Seite
Voyant Tools
|
URL zu diesem Werk: | https://www.deutschestextarchiv.de/wedekind_pandora_1902 |
URL zu dieser Seite: | https://www.deutschestextarchiv.de/wedekind_pandora_1902/68 |
Zitationshilfe: | Wedekind, Frank: Die Büchse der Pandora. Berlin, [1903], S. 60. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/wedekind_pandora_1902/68>, abgerufen am 22.07.2024. |