serait bientot epuisee, mais qu'encore le rouleau s'userait de la maniere la plus inegale possible. Pour que cela n'ait point lieu, il y a d'abord un arrangement tel que le rouleau soit deplace d'une petite fraction de sa longueur a chaque pas de la roue a rochet; apres cinq tours il se trouve deplace a peu pres de la hauteur d'une lettre. Mais de cette maniere on comprend que l'impression s'opererait toujours sur des bandes de la surface du rouleau paralleles a son axe, de sorte qu'il resterait entre ces bandes d'usage permanent des bandes plus etroites a la verite, qui ne seraient jamais usees. On a donc encore pris la precaution d'imprimer au rouleau un petit mouvement de rotation en avant, qui devient cause que les empreintes du marteau dans chaque nouveau tour du rouleau ne repondent plus exactement aux em- preintes faites dans le tour precedent, mais empietent continuelle- ment sur elles comme les traits d'un vernier sur ceux de la division.
Artifice pour preserver de deterioration les endroits du circuit, ou eclate l'etincelle. -- Tous les constructeurs d'appareils electro- magnetiques ne savent que trop combien les lieux d'interruption du circuit, ou l'etincelle eclate, sont sujets a se deteriorer rapide- ment par l'action de courants tant soit peu intenses, lors meme qu'on fait usage du platine. Pendant longtemps aussi cette cir- constance a semble apporter un obstacle insurmontable a la marche reguliere et prolongee de mes appareils, jusqu'a ce que je trouvai qu'en remplacant le platine par un alliage de ce metal et de l'or, on obtenait des revetements des lieux d'interruption presque in- alterables par des courants de l'intensite de ceux que j'emploie. En effet, cet alliage possede une cohesion et une durete bien plus grandes que celles du platine et ne participe presque en rien a la propriete de ce metal d'etre reduit en poudre et trans- porte au pole negatif par l'action des courants.
Remarque generale sur le principe de construction des nouveaux telegraphes a cadran. -- Apres avoir donne la description des nouveaux mecanismes que j'ai inventes pour servir a la cor- respondance telegraphique, je vais entrer a present dans quelques considerations propres a faire ressortir les principaux avantages que je crois leur appartenir.
La construction de ces appareils, comme on l'a vu, est d'une
serait bientôt épuisée, mais qu’encore le rouleau s’userait de la manière la plus inégale possible. Pour que cela n’ait point lieu, il y a d’abord un arrangement tel que le rouleau soit déplacé d’une petite fraction de sa longueur à chaque pas de la roue à rochet; après cinq tours il se trouve déplacé à peu près de la hauteur d’une lettre. Mais de cette manière on comprend que l’impression s’opérerait toujours sur des bandes de la surface du rouleau parallèles à son axe, de sorte qu’il resterait entre ces bandes d’usage permanent des bandes plus étroites à la vérité, qui ne seraient jamais usées. On a donc encore pris la précaution d’imprimer au rouleau un petit mouvement de rotation en avant, qui devient cause que les empreintes du marteau dans chaque nouveau tour du rouleau ne répondent plus exactement aux em- preintes faites dans le tour précédent, mais empiètent continuelle- ment sur elles comme les traits d’un vernier sur ceux de la division.
Artifice pour préserver de détérioration les endroits du circuit, où éclate l’étincelle. — Tous les constructeurs d’appareils électro- magnétiques ne savent que trop combien les lieux d’interruption du circuit, où l’étincelle éclate, sont sujets à se détériorer rapide- ment par l’action de courants tant soit peu intenses, lors même qu’on fait usage du platine. Pendant longtemps aussi cette cir- constance a semblé apporter un obstacle insurmontable à la marche régulière et prolongée de mes appareils, jusqu’à ce que je trouvai qu’en remplaçant le platine par un alliage de ce métal et de l’or, on obtenait des revêtements des lieux d’interruption presque in- altérables par des courants de l’intensité de ceux que j’emploie. En effet, cet alliage possède une cohésion et une dureté bien plus grandes que celles du platine et ne participe presque en rien à la propriété de ce métal d’être réduit en poudre et trans- porté au pôle négatif par l’action des courants.
Remarque générale sur le principe de construction des nouveaux télégraphes à cadran. — Après avoir donné la description des nouveaux mécanismes que j’ai inventés pour servir à la cor- respondance télégraphique, je vais entrer à présent dans quelques considérations propres à faire ressortir les principaux avantages que je crois leur appartenir.
La construction de ces appareils, comme on l’a vu, est d’une
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manière la plus inégale possible. Pour que cela n’ait point lieu,
il y a d’abord un arrangement tel que le rouleau soit déplacé
d’une petite fraction de sa longueur à chaque pas de la roue à
rochet; après cinq tours il se trouve déplacé à peu près de la
hauteur d’une lettre. Mais de cette manière on comprend que
l’impression s’opérerait toujours sur des bandes de la surface du
rouleau parallèles à son axe, de sorte qu’il resterait entre ces
bandes d’usage permanent des bandes plus étroites à la vérité,
qui ne seraient jamais usées. On a donc encore pris la précaution
d’imprimer au rouleau un petit mouvement de rotation en avant,
qui devient cause que les empreintes du marteau dans chaque
nouveau tour du rouleau ne répondent plus exactement aux em-
preintes faites dans le tour précédent, mais empiètent continuelle-
ment sur elles comme les traits d’un vernier sur ceux de la
division.
Artifice pour préserver de détérioration les endroits du circuit,
où éclate l’étincelle. — Tous les constructeurs d’appareils électro-
magnétiques ne savent que trop combien les lieux d’interruption
du circuit, où l’étincelle éclate, sont sujets à se détériorer rapide-
ment par l’action de courants tant soit peu intenses, lors même
qu’on fait usage du platine. Pendant longtemps aussi cette cir-
constance a semblé apporter un obstacle insurmontable à la marche
régulière et prolongée de mes appareils, jusqu’à ce que je trouvai
qu’en remplaçant le platine par un alliage de ce métal et de l’or,
on obtenait des revêtements des lieux d’interruption presque in-
altérables par des courants de l’intensité de ceux que j’emploie.
En effet, cet alliage possède une cohésion et une dureté bien
plus grandes que celles du platine et ne participe presque en
rien à la propriété de ce métal d’être réduit en poudre et trans-
porté au pôle négatif par l’action des courants.
Remarque générale sur le principe de construction des nouveaux
télégraphes à cadran. — Après avoir donné la description des
nouveaux mécanismes que j’ai inventés pour servir à la cor-
respondance télégraphique, je vais entrer à présent dans quelques
considérations propres à faire ressortir les principaux avantages
que je crois leur appartenir.
La construction de ces appareils, comme on l’a vu, est d’une
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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 79. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/97>, abgerufen am 24.11.2024.
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