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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881.

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sulfuree a l'etat plastique et soumise a une pression assez con-
siderable pour qu'elle tende a s'echapper par les orifices annu-
laires qui subsistent entre le fil nu et les parois de la boeite dans
les trous de la large espece. Mais, en sortant par ces orifices,
la masse plastique adhere au fil et l'entraeine dans son jet, en le
recouvrant d'une couche d'epaisseur egale sur tous les points.
La fabrique de MM. Fonrobert et Pruckner a Berlin, jusqu'ici
la seule en possession de cette industrie, fournit par jour a peu
pres 40 kilometres de fil enduit de gutta-percha.

Procedes pour s'assurer de l'isolement du fil. -- Quelques
precautions que l'on prenne dans la confection du fil, il arrive
pourtant de temps a autre qu'il presente des points ou, par une
legere solution de continuite de l'enduit, due surtout a la presence
de petites bulles d'air comprime dans la masse plastique, l'isole-
ment se montre plus ou moins defectueux. Avant de livrer les
fils a l'usage, il faut donc tacher d'eliminer ces imperfections.
Cela ce fait de la maniere suivante.

L'ouvrier saisit de l'une de ces mains l'un des bouts d'une
helice a induction, dont l'autre bout communique a l'une des ex-
tremites du fil. On fait passer successivement tous les points du
fil dans un baquet plein d'eau acidulee, dans laquelle l'ouvrier tient
l'autre main plongee. Les courants d'induction sont incessament
reveilles par l'action de l'appareil a lame vibrante du docteur Neef.
Aussitot que dans la marche progressive du fil a travers le baquet
une solution de continuite de l'enduit permet a l'eau acidulee de
fermer le circuit en se mettant en contact avec le fil metallique,
l'ouvrier est en proie a des commotions tellement vives, qu'elles
ne sauraient echapper a la vigilance meme la plus obtuse.

Apres qu'on a fait disparaeitre, a l'aide d'artifices faciles a
imaginer, les defauts d'isolement rendus ainsi manifestes, le fil
est soumis a une derniere epreuve, qui consiste a l'immerger en
meme temps dans toute sa longueur, ses deux bouts exceptes,
dans un baquet d'eau acidulee, dans laquelle plonge l'une des
extremites d'un galvanometre de 12000 tours a aiguille astatique,
dont l'autre extremite communique, par l'intermediaire d'une pile
de 8 couples de Daniell, a l'un des bouts du fil. Le moindre defaut
d'isolement qui existe encore dans le fil, se trahit aussitot par
la deviation de l'index du galvanometre.


sulfurée à l’état plastique et soumise à une pression assez con-
sidérable pour qu’elle tende à s’échapper par les orifices annu-
laires qui subsistent entre le fil nu et les parois de la boîte dans
les trous de la large espèce. Mais, en sortant par ces orifices,
la masse plastique adhère au fil et l’entraîne dans son jet, en le
recouvrant d’une couche d’épaisseur égale sur tous les points.
La fabrique de MM. Fonrobert et Pruckner à Berlin, jusqu’ici
la seule en possession de cette industrie, fournit par jour à peu
près 40 kilomètres de fil enduit de gutta-percha.

Procédés pour s’assurer de l’isolement du fil. — Quelques
précautions que l’on prenne dans la confection du fil, il arrive
pourtant de temps à autre qu’il présente des points où, par une
légère solution de continuité de l’enduit, due surtout à la présence
de petites bulles d’air comprimé dans la masse plastique, l’isole-
ment se montre plus ou moins défectueux. Avant de livrer les
fils à l’usage, il faut donc tâcher d’éliminer ces imperfections.
Cela ce fait de la manière suivante.

L’ouvrier saisit de l’une de ces mains l’un des bouts d’une
hélice à induction, dont l’autre bout communique à l’une des ex-
trémités du fil. On fait passer successivement tous les points du
fil dans un baquet plein d’eau acidulée, dans laquelle l’ouvrier tient
l’autre main plongée. Les courants d’induction sont incessament
réveillés par l’action de l’appareil à lame vibrante du docteur Neef.
Aussitôt que dans la marche progressive du fil à travers le baquet
une solution de continuité de l’enduit permet à l’eau acidulée de
fermer le circuit en se mettant en contact avec le fil métallique,
l’ouvrier est en proie à des commotions tellement vives, qu’elles
ne sauraient échapper à la vigilance même la plus obtuse.

Après qu’on a fait disparaître, à l’aide d’artifices faciles à
imaginer, les défauts d’isolement rendus ainsi manifestes, le fil
est soumis à une dernière épreuve, qui consiste à l’immerger en
même temps dans toute sa longueur, ses deux bouts exceptés,
dans un baquet d’eau acidulée, dans laquelle plonge l’une des
extrémités d’un galvanomètre de 12000 tours à aiguille astatique,
dont l’autre extrémité communique, par l’intermédiaire d’une pile
de 8 couples de Daniell, à l’un des bouts du fil. Le moindre défaut
d’isolement qui existe encore dans le fil, se trahit aussitôt par
la déviation de l’index du galvanomètre.


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[56/0074] sulfurée à l’état plastique et soumise à une pression assez con- sidérable pour qu’elle tende à s’échapper par les orifices annu- laires qui subsistent entre le fil nu et les parois de la boîte dans les trous de la large espèce. Mais, en sortant par ces orifices, la masse plastique adhère au fil et l’entraîne dans son jet, en le recouvrant d’une couche d’épaisseur égale sur tous les points. La fabrique de MM. Fonrobert et Pruckner à Berlin, jusqu’ici la seule en possession de cette industrie, fournit par jour à peu près 40 kilomètres de fil enduit de gutta-percha. Procédés pour s’assurer de l’isolement du fil. — Quelques précautions que l’on prenne dans la confection du fil, il arrive pourtant de temps à autre qu’il présente des points où, par une légère solution de continuité de l’enduit, due surtout à la présence de petites bulles d’air comprimé dans la masse plastique, l’isole- ment se montre plus ou moins défectueux. Avant de livrer les fils à l’usage, il faut donc tâcher d’éliminer ces imperfections. Cela ce fait de la manière suivante. L’ouvrier saisit de l’une de ces mains l’un des bouts d’une hélice à induction, dont l’autre bout communique à l’une des ex- trémités du fil. On fait passer successivement tous les points du fil dans un baquet plein d’eau acidulée, dans laquelle l’ouvrier tient l’autre main plongée. Les courants d’induction sont incessament réveillés par l’action de l’appareil à lame vibrante du docteur Neef. Aussitôt que dans la marche progressive du fil à travers le baquet une solution de continuité de l’enduit permet à l’eau acidulée de fermer le circuit en se mettant en contact avec le fil métallique, l’ouvrier est en proie à des commotions tellement vives, qu’elles ne sauraient échapper à la vigilance même la plus obtuse. Après qu’on a fait disparaître, à l’aide d’artifices faciles à imaginer, les défauts d’isolement rendus ainsi manifestes, le fil est soumis à une dernière épreuve, qui consiste à l’immerger en même temps dans toute sa longueur, ses deux bouts exceptés, dans un baquet d’eau acidulée, dans laquelle plonge l’une des extrémités d’un galvanomètre de 12000 tours à aiguille astatique, dont l’autre extrémité communique, par l’intermédiaire d’une pile de 8 couples de Daniell, à l’un des bouts du fil. Le moindre défaut d’isolement qui existe encore dans le fil, se trahit aussitôt par la déviation de l’index du galvanomètre.

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Zitationshilfe: Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 56. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/74>, abgerufen am 27.04.2024.