je veux parler de la gutta-percha: et en effet, je n'en eus pas plutot manie les premiers echantillons, que je sentis tout le parti qu'on devait pouvoir tirer de cette substance pour la solution du probleme des conduits electriques souterrains.
Ce fut en automne 1846 que je commencais mes experiences. Des le printemps de 1847 elles furent assez avancees pour que je pusse proposer a la Commission de telegraphie electrique de Berlin d'adopter le systeme des fils souterrains base sur l'emploi de la gutta-percha comme enduit isolant. La Commission me chargea d'abord de l'execution d'une ligne d'epreuve de 21/2 milles d'Allemagne (a peu pres 19 kilometres) de longueur aux environs de Berlin, et ce premier essai ayant reussi, la Commission au printemps de 1848 adopta definitivement mon systeme pour toutes les lignes telegraphiques a executer dans l'etendue de la monarchie prussienne a l'exclusion seulement des trajets ou n'existeraient encore ni grandes routes, ni chemins de fer.
A dater de cette epoque, sept grandes lignes telegraphiques souterraines ont ete etablies en Prusse, en majeure partie sous ma direction, pour le service de l'Etat. Ces lignes representent actuellement une longueur totale de plus de 300 milles d'Alle- magne (a peu pres 2500 kilometres). A la fin de cet ete (1850) cette longueur se trouvera deja plus que doublee par l'execution de nouvelles lignes de l'Etat et de lignes a l'usage des chemins de fer. D'ailleurs les gouvernements autrichien et saxon ont egalement adopte pour leur lignes telegraphiques mon systeme de conduction souterraine.
Fabrication du fil enduit de gutta-percha. -- Les fils de cuivre rouge ont de 1mm,9 a 2mm,5 de diametre. Ils sont recouverts d'un enduit de gutta-percha sulfuree de la meme epaisseur que le fil, parfaitement continu, et, en particulier, sans suture longi- tudinale. Voici l'expose sommaire du procede qui sert a enduire le fil de gutta-percha.
Une boeite metallique en forme de parallelepipede est percee, a l'une de ces faces, d'une serie de trous du diametre du fil nu, et a la face opposee d'une serie correspondante de trous du diametre du fil enduit. A travers les trous correspondants sont etablis les fils nus, de maniere, toutefois, a etre centres dans les trous de la large espece. La boeite est chargee de gutta-percha
je veux parler de la gutta-percha: et en effet, je n’en eus pas plutôt manié les premiers échantillons, que je sentis tout le parti qu’on devait pouvoir tirer de cette substance pour la solution du problème des conduits électriques souterrains.
Ce fut en automne 1846 que je commençais mes expériences. Dès le printemps de 1847 elles furent assez avancées pour que je pusse proposer à la Commission de télégraphie électrique de Berlin d’adopter le système des fils souterrains basé sur l’emploi de la gutta-percha comme enduit isolant. La Commission me chargea d’abord de l’exécution d’une ligne d’épreuve de 2½ milles d’Allemagne (à peu près 19 kilomètres) de longueur aux environs de Berlin, et ce premier essai ayant réussi, la Commission au printemps de 1848 adopta définitivement mon système pour toutes les lignes télégraphiques à exécuter dans l’étendue de la monarchie prussienne à l’exclusion seulement des trajets où n’existeraient encore ni grandes routes, ni chemins de fer.
A dater de cette époque, sept grandes lignes télégraphiques souterraines ont été établies en Prusse, en majeure partie sous ma direction, pour le service de l’État. Ces lignes représentent actuellement une longueur totale de plus de 300 milles d’Alle- magne (à peu près 2500 kilomètres). A la fin de cet été (1850) cette longueur se trouvera déjà plus que doublée par l’exécution de nouvelles lignes de l’État et de lignes à l’usage des chemins de fer. D’ailleurs les gouvernements autrichien et saxon ont également adopté pour leur lignes télégraphiques mon système de conduction souterraine.
Fabrication du fil enduit de gutta-percha. — Les fils de cuivre rouge ont de 1mm,9 à 2mm,5 de diamètre. Ils sont recouverts d’un enduit de gutta-percha sulfurée de la même épaisseur que le fil, parfaitement continu, et, en particulier, sans suture longi- tudinale. Voici l’exposé sommaire du procédé qui sert à enduire le fil de gutta-percha.
Une boîte métallique en forme de parallélépipède est percée, à l’une de ces faces, d’une série de trous du diamètre du fil nu, et à la face opposée d’une série correspondante de trous du diamètre du fil enduit. A travers les trous correspondants sont établis les fils nus, de manière, toutefois, à être centrés dans les trous de la large espèce. La boîte est chargée de gutta-percha
<TEI><text><body><divn="1"><divn="2"><p><pbfacs="#f0073"n="55"/>
je veux parler de la <hirendition="#i">gutta-percha</hi>: et en effet, je n’en eus pas<lb/>
plutôt manié les premiers échantillons, que je sentis tout le parti<lb/>
qu’on devait pouvoir tirer de cette substance pour la solution<lb/>
du problème des conduits électriques souterrains.</p><lb/><p>Ce fut en automne 1846 que je commençais mes expériences.<lb/>
Dès le printemps de 1847 elles furent assez avancées pour que<lb/>
je pusse proposer à la Commission de télégraphie électrique de<lb/>
Berlin d’adopter le système des fils souterrains basé sur l’emploi<lb/>
de la gutta-percha comme enduit isolant. La Commission me<lb/>
chargea d’abord de l’exécution d’une ligne d’épreuve de 2½ milles<lb/>
d’Allemagne (à peu près 19 kilomètres) de longueur aux environs<lb/>
de Berlin, et ce premier essai ayant réussi, la Commission au<lb/>
printemps de 1848 adopta définitivement mon système pour toutes<lb/>
les lignes télégraphiques à exécuter dans l’étendue de la monarchie<lb/>
prussienne à l’exclusion seulement des trajets où n’existeraient<lb/>
encore ni grandes routes, ni chemins de fer.</p><lb/><p>A dater de cette époque, sept grandes lignes télégraphiques<lb/>
souterraines ont été établies en Prusse, en majeure partie sous<lb/>
ma direction, pour le service de l’État. Ces lignes représentent<lb/>
actuellement une longueur totale de plus de 300 milles d’Alle-<lb/>
magne (à peu près 2500 kilomètres). A la fin de cet été (1850)<lb/>
cette longueur se trouvera déjà plus que doublée par l’exécution<lb/>
de nouvelles lignes de l’État et de lignes à l’usage des chemins<lb/>
de fer. D’ailleurs les gouvernements autrichien et saxon ont<lb/>
également adopté pour leur lignes télégraphiques mon système<lb/>
de conduction souterraine.</p><lb/><p><hirendition="#i">Fabrication du fil enduit de gutta-percha</hi>. — Les fils de cuivre<lb/>
rouge ont de 1<hirendition="#sup">mm</hi>,9 à 2<hirendition="#sup">mm</hi>,5 de diamètre. Ils sont recouverts<lb/>
d’un enduit de gutta-percha sulfurée de la même épaisseur que<lb/>
le fil, parfaitement continu, et, en particulier, sans suture longi-<lb/>
tudinale. Voici l’exposé sommaire du procédé qui sert à enduire<lb/>
le fil de gutta-percha.</p><lb/><p>Une boîte métallique en forme de parallélépipède est percée,<lb/>
à l’une de ces faces, d’une série de trous du diamètre du fil<lb/>
nu, et à la face opposée d’une série correspondante de trous du<lb/>
diamètre du fil enduit. A travers les trous correspondants sont<lb/>
établis les fils nus, de manière, toutefois, à être centrés dans les<lb/>
trous de la large espèce. La boîte est chargée de gutta-percha<lb/></p></div></div></body></text></TEI>
[55/0073]
je veux parler de la gutta-percha: et en effet, je n’en eus pas
plutôt manié les premiers échantillons, que je sentis tout le parti
qu’on devait pouvoir tirer de cette substance pour la solution
du problème des conduits électriques souterrains.
Ce fut en automne 1846 que je commençais mes expériences.
Dès le printemps de 1847 elles furent assez avancées pour que
je pusse proposer à la Commission de télégraphie électrique de
Berlin d’adopter le système des fils souterrains basé sur l’emploi
de la gutta-percha comme enduit isolant. La Commission me
chargea d’abord de l’exécution d’une ligne d’épreuve de 2½ milles
d’Allemagne (à peu près 19 kilomètres) de longueur aux environs
de Berlin, et ce premier essai ayant réussi, la Commission au
printemps de 1848 adopta définitivement mon système pour toutes
les lignes télégraphiques à exécuter dans l’étendue de la monarchie
prussienne à l’exclusion seulement des trajets où n’existeraient
encore ni grandes routes, ni chemins de fer.
A dater de cette époque, sept grandes lignes télégraphiques
souterraines ont été établies en Prusse, en majeure partie sous
ma direction, pour le service de l’État. Ces lignes représentent
actuellement une longueur totale de plus de 300 milles d’Alle-
magne (à peu près 2500 kilomètres). A la fin de cet été (1850)
cette longueur se trouvera déjà plus que doublée par l’exécution
de nouvelles lignes de l’État et de lignes à l’usage des chemins
de fer. D’ailleurs les gouvernements autrichien et saxon ont
également adopté pour leur lignes télégraphiques mon système
de conduction souterraine.
Fabrication du fil enduit de gutta-percha. — Les fils de cuivre
rouge ont de 1mm,9 à 2mm,5 de diamètre. Ils sont recouverts
d’un enduit de gutta-percha sulfurée de la même épaisseur que
le fil, parfaitement continu, et, en particulier, sans suture longi-
tudinale. Voici l’exposé sommaire du procédé qui sert à enduire
le fil de gutta-percha.
Une boîte métallique en forme de parallélépipède est percée,
à l’une de ces faces, d’une série de trous du diamètre du fil
nu, et à la face opposée d’une série correspondante de trous du
diamètre du fil enduit. A travers les trous correspondants sont
établis les fils nus, de manière, toutefois, à être centrés dans les
trous de la large espèce. La boîte est chargée de gutta-percha
Informationen zur CAB-Ansicht
Diese Ansicht bietet Ihnen die Darstellung des Textes in normalisierter Orthographie.
Diese Textvariante wird vollautomatisch erstellt und kann aufgrund dessen auch Fehler enthalten.
Alle veränderten Wortformen sind grau hinterlegt. Als fremdsprachliches Material erkannte
Textteile sind ausgegraut dargestellt.
Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 55. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/73>, abgerufen am 22.11.2024.
Alle Inhalte dieser Seite unterstehen, soweit nicht anders gekennzeichnet, einer
Creative-Commons-Lizenz.
Die Rechte an den angezeigten Bilddigitalisaten, soweit nicht anders gekennzeichnet, liegen bei den besitzenden Bibliotheken.
Weitere Informationen finden Sie in den DTA-Nutzungsbedingungen.
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf
diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken
dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder
nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der
Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden.
Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des
§ 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen
Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung
der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu
vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
Zitierempfehlung: Deutsches Textarchiv. Grundlage für ein Referenzkorpus der neuhochdeutschen Sprache. Herausgegeben von der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften, Berlin 2024. URL: https://www.deutschestextarchiv.de/.