Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876.
beaucoup de jeunes faineants. Laissons autant qu'il en faut, Enfin recourons a la clemence et a la generosite du Nous verrons, qu'en peu de tems il en reviendra un profit Autrefois les villes donnoient des recrues a l'armee. Cela Qu'on ne prenne point ce que je viens de dire par rap- Tout ce que je souhaite en bon chretien est, qu'a l'imi-
beaucoup de jeunes faineants. Laissons autant qu’il en faut, Enfin recourons à la clemence et à la generosité du Nous verrons, qu’en peu de tems il en reviendra un profit Autrefois les villes donnoient des recrues à l’armée. Cela Qu’on ne prenne point ce que je viens de dire par rap- Tout ce que je souhaite en bon chretien est, qu’à l’imi- <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <p> <hi rendition="#aq"><pb facs="#f0237" n="223"/> beaucoup de jeunes faineants. Laissons autant qu’il en faut,<lb/> pour servir l’église et que le reste cultive bon gré ou mal gré<lb/> la terre, ou s’applique aux metiers, ou suive la voye des<lb/> armes. Par de tels moyens raisonnables et fondés sur l’equité<lb/> nous verrons en peu de tems notre Royaume plus peuplé<lb/> et plus florissant. C’est ce qui s’appelle le veritable amour<lb/> de la patrie. <hi rendition="#i">Vera et perfecta caritas</hi>.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Enfin recourons à la clemence et à la generosité du<lb/> Roy. Supplions Sa Majesté, qu’il lui plaise d’accorder aux<lb/> grandes et aux petites villes du Royaume sa protection,<lb/> de la sorte, que les pauvres citoiens exposés à de conti-<lb/> nuelles vexations et gemissant, pour ainsi dire, sous l’esclavage,<lb/> puissent mener une vie tranquille sans troubles et sans agi-<lb/> tation. Qu’ils puissent, dis-je, jouir en paix du travail de leur<lb/> mains, tant à l’egard de leur privileges, qu’à l’egard du libre<lb/> exercice de la Religion, avec la limitation pourtant, que cela<lb/> ne se fasse, que dans leurs propres maisons.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Nous verrons, qu’en peu de tems il en reviendra un profit<lb/> considerable à la Republique. Les villes seront bientot rem-<lb/> plies de marchands et enrichies par la voye des metiers et<lb/> des manufactures et deviendront florissantes.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Autrefois les villes donnoient des recrues à l’armée. Cela<lb/> se pourra faire encore avec le tems, principalement, si nous<lb/> defendons rigoureusement au clergé et à la noblesse, d’ac-<lb/> querir des maisons et des fonds dans les villes, ce qui ruine<lb/> totalement les pauvres bourgeois opprimés sans cela par des<lb/> impots publics.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Qu’on ne prenne point ce que je viens de dire par rap-<lb/> port au libre exercice de la religion, pour un sujet de scan-<lb/> dale. Je ne veux point, Dieu m’en preserve, introduire par<lb/> là des heresies, je ne passe point les bons prescripts à ce<lb/> sujet.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Tout ce que je souhaite en bon chretien est, qu’à l’imi-<lb/> tation de notre Sauveur, qui est venu en ce monde pour sauver<lb/> generalement et sans exception tous, nous traitions nos pro-<lb/> chains avec plus d’indulgence et avec plus d’humanité.</hi> </p><lb/> </div> </div> </body> </text> </TEI> [223/0237]
beaucoup de jeunes faineants. Laissons autant qu’il en faut,
pour servir l’église et que le reste cultive bon gré ou mal gré
la terre, ou s’applique aux metiers, ou suive la voye des
armes. Par de tels moyens raisonnables et fondés sur l’equité
nous verrons en peu de tems notre Royaume plus peuplé
et plus florissant. C’est ce qui s’appelle le veritable amour
de la patrie. Vera et perfecta caritas.
Enfin recourons à la clemence et à la generosité du
Roy. Supplions Sa Majesté, qu’il lui plaise d’accorder aux
grandes et aux petites villes du Royaume sa protection,
de la sorte, que les pauvres citoiens exposés à de conti-
nuelles vexations et gemissant, pour ainsi dire, sous l’esclavage,
puissent mener une vie tranquille sans troubles et sans agi-
tation. Qu’ils puissent, dis-je, jouir en paix du travail de leur
mains, tant à l’egard de leur privileges, qu’à l’egard du libre
exercice de la Religion, avec la limitation pourtant, que cela
ne se fasse, que dans leurs propres maisons.
Nous verrons, qu’en peu de tems il en reviendra un profit
considerable à la Republique. Les villes seront bientot rem-
plies de marchands et enrichies par la voye des metiers et
des manufactures et deviendront florissantes.
Autrefois les villes donnoient des recrues à l’armée. Cela
se pourra faire encore avec le tems, principalement, si nous
defendons rigoureusement au clergé et à la noblesse, d’ac-
querir des maisons et des fonds dans les villes, ce qui ruine
totalement les pauvres bourgeois opprimés sans cela par des
impots publics.
Qu’on ne prenne point ce que je viens de dire par rap-
port au libre exercice de la religion, pour un sujet de scan-
dale. Je ne veux point, Dieu m’en preserve, introduire par
là des heresies, je ne passe point les bons prescripts à ce
sujet.
Tout ce que je souhaite en bon chretien est, qu’à l’imi-
tation de notre Sauveur, qui est venu en ce monde pour sauver
generalement et sans exception tous, nous traitions nos pro-
chains avec plus d’indulgence et avec plus d’humanité.
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