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Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876.

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Que cette Douane soit universelle, egale partout et sans
exception. Ce n'est pas un nouvel expedient, que je propose,
nous nous en sommes servis en d'autres occasions, lorsque
les besoins de la Republique l'ont demande et que l'amour
de la patrie l'a exige; qu'on lise la dessus la constitution de
l'annee 1710.

Etablissons par exemple, qu'on doit payer d'un Last (ou
de soixante mesures de ble) un ecau espece; qu'y a-t-il, que
le gentilhomme vendeur pourra perdre par la? rien, ou fort
peu de chose; car il ne manquera pas de se faire payer par
l'acheteur ce qu'il a donne; l'argent lui revient et les re-
venus du tresor seront de cette facon notablement augmentes.

Avant toutes choses nous devrions faire reflexion, que
puisque la quantite des commerces et le nombre des nego-
ciants est presque dans tous les pays la source de l'abon-
dance, la prudence veut, que nous favorisions par toutes voyes
raisonnables le commerce. Nous avons agi jusqu'ici, d'une
maniere tout a fait opposee. C'est la veritable raison, pour-
quoi il y a peu de marchands, qui veulent entrer avec nous
en negoce, et que ceux qui restent parmi nous, sont visible-
ment ruines.

De la vient la decadence des villes et pauvrete des ha-
bitans au grand prejudice de la Republique. Je ne veux point
alleguer mille difficultes, charges et redevances, que les par-
ticuliers font naitre aux negociants; qu'on regarde seulement
la Douane, qu'ils sont obliges de payer actuellement a la
Republique; n'est elle pas si exorbitante, si disproportionnee
et outre toute equite, qu'il est naturel, qu'elle degoute les
gens du trafic et du commerce? Or il evident, que plus la
taxe des impots sera diminuee, plus le nombre des commer-
cans croitra et les revenus du Tresor augmenteront. Il suffit
de garder cette seule proportion et d'etablir, que les marchan-
dises d'entree doivent payer plus de douane, que celles qui
sortent du Royaume. Comme le credit public est l'ame et
le fondement du negoce, prenons a coeur de le maintenir,
ayons soin, que les lettres de change, les billets et les obli-

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Que cette Douane soit universelle, egale partout et sans
exception. Ce n’est pas un nouvel expedient, que je propose,
nous nous en sommes servis en d’autres occasions, lorsque
les besoins de la Republique l’ont demandé et que l’amour
de la patrie l’a exigé; qu’on lise la dessus la constitution de
l’année 1710.

Etablissons par exemple, qu’on doit payer d’un Last (ou
de soixante mesures de blé) un ecû espece; qu’y a-t-il, que
le gentilhomme vendeur pourra perdre par la? rien, ou fort
peu de chose; car il ne manquera pas de se faire payer par
l’acheteur ce qu’il a donné; l’argent lui revient et les re-
venus du tresor seront de cette façon notablement augmentés.

Avant toutes choses nous devrions faire reflexion, que
puisque la quantité des commerces et le nombre des nego-
ciants est presque dans tous les pays la source de l’abon-
dance, la prudence veut, que nous favorisions par toutes voyes
raisonnables le commerce. Nous avons agi jusqu’ici, d’une
maniere tout a fait opposée. C’est la veritable raison, pour-
quoi il y a peu de marchands, qui veulent entrer avec nous
en negoce, et que ceux qui restent parmi nous, sont visible-
ment ruinés.

De la vient la decadence des villes et pauvreté des ha-
bitans au grand prejudice de la Republique. Je ne veux point
alleguer mille difficultés, charges et redevances, que les par-
ticuliers font naitre aux negociants; qu’on regarde seulement
la Douane, qu’ils sont obligés de payer actuellement a la
Republique; n’est elle pas si exorbitante, si disproportionnée
et outre toute equité, qu’il est naturel, qu’elle degoute les
gens du trafic et du commerce? Or il evident, que plus la
taxe des impots sera diminuée, plus le nombre des commer-
çans croitra et les revenus du Tresor augmenteront. Il suffit
de garder cette seule proportion et d’établir, que les marchan-
dises d’entrée doivent payer plus de douane, que celles qui
sortent du Royaume. Comme le credit public est l’ame et
le fondement du negoce, prenons à coeur de le maintenir,
ayons soin, que les lettres de change, les billets et les obli-

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[211/0225] Que cette Douane soit universelle, egale partout et sans exception. Ce n’est pas un nouvel expedient, que je propose, nous nous en sommes servis en d’autres occasions, lorsque les besoins de la Republique l’ont demandé et que l’amour de la patrie l’a exigé; qu’on lise la dessus la constitution de l’année 1710. Etablissons par exemple, qu’on doit payer d’un Last (ou de soixante mesures de blé) un ecû espece; qu’y a-t-il, que le gentilhomme vendeur pourra perdre par la? rien, ou fort peu de chose; car il ne manquera pas de se faire payer par l’acheteur ce qu’il a donné; l’argent lui revient et les re- venus du tresor seront de cette façon notablement augmentés. Avant toutes choses nous devrions faire reflexion, que puisque la quantité des commerces et le nombre des nego- ciants est presque dans tous les pays la source de l’abon- dance, la prudence veut, que nous favorisions par toutes voyes raisonnables le commerce. Nous avons agi jusqu’ici, d’une maniere tout a fait opposée. C’est la veritable raison, pour- quoi il y a peu de marchands, qui veulent entrer avec nous en negoce, et que ceux qui restent parmi nous, sont visible- ment ruinés. De la vient la decadence des villes et pauvreté des ha- bitans au grand prejudice de la Republique. Je ne veux point alleguer mille difficultés, charges et redevances, que les par- ticuliers font naitre aux negociants; qu’on regarde seulement la Douane, qu’ils sont obligés de payer actuellement a la Republique; n’est elle pas si exorbitante, si disproportionnée et outre toute equité, qu’il est naturel, qu’elle degoute les gens du trafic et du commerce? Or il evident, que plus la taxe des impots sera diminuée, plus le nombre des commer- çans croitra et les revenus du Tresor augmenteront. Il suffit de garder cette seule proportion et d’établir, que les marchan- dises d’entrée doivent payer plus de douane, que celles qui sortent du Royaume. Comme le credit public est l’ame et le fondement du negoce, prenons à coeur de le maintenir, ayons soin, que les lettres de change, les billets et les obli- 14*

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Zitationshilfe: Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876, S. 211. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/roepell_polen_1876/225>, abgerufen am 23.11.2024.