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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 170, Hamburg, 23. Oktober 1812.

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victoire; aussi les brocards, les pamphlets et
les caricatures, pleuvent de toutes parts. Il
en a paru une dont l'idee est assez piquante;
on y voit des pretres russes qui chantent un
Te Deum, accompagnes par les musiciens
d'un regiment francais.


(Extrait d'une lettre particuliere.)

L'ordre est enfin retabli dans cette ville.
Elle etoit divisee en vingt quartiers. Cette
division subsiste, et chaque quartier a un
commandant special.

On a beaucoup parle d'une milice de pay-
sans que le gouvernement russe avoit for-
mee. A peine a-t-il pu rassembler quelques
milliers d'hommes. On en a pris un certain
nombre mourant de faim et de lassitude. Ils
jettent partout les piques dont ils sont armes
et ne demandent qu'a rentrer dans leurs vil-
lages; ils portent pour tout uniforme un mor-
ceau de cuivre attache sur leur bonnet, qui
represente un A surmonte d'une croix grec-
que. Cette marque sur la tete des recrues
nous a rappele la maniere dont on levoit les
chevaux en France il y a quelques annees.
On leur appliquoit sur la tete la lettre A ou
la lettre V, pour indiquer qu'ils apparte-
noient a l'artillerie ou aux vivres. Cette
comparaison n'a rien que de juste; car on
n'estime pas meme ici les paysans autant que
certains animaux.

Selon les habitans qui sont restes a Mos-
cou, on avoit attendu l'Empereur Alexandre,
qui s'etoit fait annoncer pour le 10 Septem-
bre; mais il n'avoit pas paru dans cette capi-
tale. Le grand-duc Constantin y etoit arrive
immediatement apres la bataille de la Mos-
kwa; il en etoit reparti presqu'aussitot.


Nous voyons presque tous les dimanches
des prisonniers de guerre espagnols a qui l'on
permet de venir se divertir ici. Ils sont em-
ployes aux travaux du canal qui doit joindre
le Rhin au Rhone, et qui aboutira a Hunin-
gue. Ces prisonniers sont bien payes, bien
vetus et paroissent tres bien nourris. Ils ne
peuvent assez se louer du traitement qu'ils
eprouvent en France.


Le nombre des jeunes gens de la ville de
Metz, qui se sont enroles volontairement, de-
puis le 1er Janvier jusqu'au 1er Octobre 1812,
est de 104. Le desir de servir S. M. se ma-
nifeste tellement dans leurs coeurs, que plus
de vingt enfans de onze, douze et treize ans
ont ete refuses a l'enrolement depuis six mois,
a cause de leur trop foible constitution.


D'apres des lettres particulieres de Lemberg,
l'amiral russe Ttitschagoff, qui commandoit
l'armee russe sur le Danube, depuis le rappel
du general Kutusow, a obtenu le commande-
ment en chef de l'armee russe en Volhynie,

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und Carricaturen regnen von allen Seiten. Un-
ter andern ist folgende, ziemlich witzige Carrica-
tur erschienen. Man sieht auf derselben Rußische
Priester, die ein Te Deum singen und von den
Musicis eines Französ. Regiments accompagnirt
werden.


Endlich ist die Ordnung in dieser Stadt wieder
hergestellt. Sie war in 20 Quartiere getheilt.
Diese Abtheilung besteht noch und jede Abtheilung
hat einen Special-Commandanten.

Man hat viel von einer Bauern-Miliz gespro-
chen, die das Rußische Gouvervement errichtet hat.
Kaum hat man einige tausend Mann versammlen
können. Man hat eine gewisse Anzahl derselben,
die vor Hunger und Müdigkeit umkamen, gefan-
gen genommen. Sie werfen überall die Piken weg,
womit sie bewaffnet waren, und verlangen nichts
mehr, als nach ihren Dörfern zurückzukehren.
Statt aller Uniform, haben sie ein Stück Kupfer an
ihrer Mütze, welches einen A vorstellt, mit einem
Griechischen Kreuz darüber. Dieses Abzeichen der
Rekruten erinnert an die Art, wie man vor eini-
gen Jahren die Pferde in Frankreich aushob. Man
brachte an ihrem Kopfe den Buchstaben A oder
den Buchstaben V an, um anzuzeigen, daß sie zur
Artillerie oder zu dem Proviantwesen (vivres) ge-
hörten. Dieser Vergleich ist gar nicht unrichtig;
denn man schätzt die Bauern hier nicht einmal so
hoch als gewisse Thiere.

Nach Aussage der Einwohner, die zu Moscau
geblieben, hatte man den Kayser Alexander da-
selbst erwartet, der sich zum 10ten September
hatte anmelden lassen; er war aber nicht in dieser
Hauptstadt erschienen. Der Großfürst Constantin
war gleich nach der Schlacht an der Moskwa da-
selbst eingetroffen, aber gleich darauf wieder abge-
reiset.


Beynahe an jedem Sonntage sehen wir hier
Spanische Kriegsgefangene, denen man erlaubt,
sich in unsrer Stadt zu belustigen. Sie sind bey
den Arbeiten des Canals angestellt, welcher den
Rhein mit der Rhone verbinden und bis Hüningen
hinziehen soll. Diese Kriegsgefangnen sind gut
bezahlt, gut gekleidet und scheinen überhaupt gut
gehalten zu seyn. Sie können die gute Art, mit
der sie in Frankreich behandelt werden, nicht genug
loben.


Die Anzahl der jungen Leute von Metz, die
sich vom 1sten Januar bis 1sten October 1812 frey-
willig haben enrolliren lassen, beläuft sich auf 104.
Der Wunsch, Sr. Majestät zu dienen, äußert sich
dergestalt bey ihnen, daß mehr als 20 Kinder von
11, 12 und 13 Jahren seit 6 Monaten bey der
Anwerbung wegen ihrer zu schwachen Constitution
nicht zugelassen worden sind.


Nach Privatbriefen aus Lemberg hat der Rußi-
sche General Tschitschagoff, welcher die Rußische
Armee an der Donau seit der Abberufung des
Generals Kutusow commandirte, das Ober-Com-

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victoire; aussi les brocards, les pamphlets et
les caricatures, pleuvent de toutes parts. Il
en a paru une dont l’idée est assez piquante;
on y voit des prêtres russes qui chantent un
Te Deum, accompagnés par les musiciens
d’un régiment français.


(Extrait d’une lettre particulière.)

L’ordre est enfin rétabli dans cette ville.
Elle étoit divisée en vingt quartiers. Cette
division subsiste, et chaque quartier a un
commandant spécial.

On a beaucoup parlé d’une milice de pay-
sans que le gouvernement russe avoit for-
mée. A peine a-t-il pu rassembler quelques
milliers d’hommes. On en a pris un certain
nombre mourant de faim et de lassitude. Ils
jettent partout les piques dont ils sont armés
et ne demandent qu’à rentrer dans leurs vil-
lages; ils portent pour tout uniforme un mor-
ceau de cuivre attaché sur leur bonnet, qui
représente un A surmonté d’une croix grec-
que. Cette marque sur la tête des recrues
nous a rappelé la manière dont on levoit les
chevaux en France il y a quelques années.
On leur appliquoit sur la tête la lettre A ou
la lettre V, pour indiquer qu’ils apparte-
noient à l’artillerie ou aux vivres. Cette
comparaison n’a rien que de juste; car on
n’estime pas même ici les paysans autant que
certains animaux.

Selon les habitans qui sont restés à Mos-
cou, on avoit attendu l’Empereur Alexandre,
qui s’étoit fait annoncer pour le 10 Septem-
bre; mais il n’avoit pas paru dans cette capi-
tale. Le grand-duc Constantin y étoit arrivé
immédiatement après la bataille de la Mos-
kwa; il en étoit reparti presqu’aussitôt.


Nous voyons presque tous les dimanches
des prisonniers de guerre espagnols à qui l’on
permet de venir se divertir ici. Ils sont em-
ployés aux travaux du canal qui doit joindre
le Rhin au Rhône, et qui aboutira à Hunin-
gue. Ces prisonniers sont bien payés, bien
vétus et paroissent très bien nourris. Ils ne
peuvent assez se louer du traitement qu’ils
éprouvent en France.


Le nombre des jeunes gens de la ville de
Metz, qui se sont enrôlés volontairement, de-
puis le 1er Janvier jusqu’au 1er Octobre 1812,
est de 104. Le desir de servir S. M. se ma-
nifeste tellement dans leurs coeurs, que plus
de vingt enfans de onze, douze et treize ans
ont été refusés à l’enrôlement depuis six mois,
à cause de leur trop foible constitution.


D’après des lettres particulières de Lemberg,
l’amiral russe Ttitschagoff, qui commandoit
l’armée russe sur le Danube, depuis le rappel
du général Kutusow, a obtenu le commande-
ment en chef de l’armée russe en Volhynie,

[Spaltenumbruch]

und Carricaturen regnen von allen Seiten. Un-
ter andern iſt folgende, ziemlich witzige Carrica-
tur erſchienen. Man ſieht auf derſelben Rußiſche
Prieſter, die ein Te Deum ſingen und von den
Muſicis eines Franzoͤſ. Regiments accompagnirt
werden.


Endlich iſt die Ordnung in dieſer Stadt wieder
hergeſtellt. Sie war in 20 Quartiere getheilt.
Dieſe Abtheilung beſteht noch und jede Abtheilung
hat einen Special-Commandanten.

Man hat viel von einer Bauern-Miliz geſpro-
chen, die das Rußiſche Gouvervement errichtet hat.
Kaum hat man einige tauſend Mann verſammlen
koͤnnen. Man hat eine gewiſſe Anzahl derſelben,
die vor Hunger und Muͤdigkeit umkamen, gefan-
gen genommen. Sie werfen uͤberall die Piken weg,
womit ſie bewaffnet waren, und verlangen nichts
mehr, als nach ihren Doͤrfern zuruͤckzukehren.
Statt aller Uniform, haben ſie ein Stuͤck Kupfer an
ihrer Muͤtze, welches einen A vorſtellt, mit einem
Griechiſchen Kreuz daruͤber. Dieſes Abzeichen der
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gen Jahren die Pferde in Frankreich aushob. Man
brachte an ihrem Kopfe den Buchſtaben A oder
den Buchſtaben V an, um anzuzeigen, daß ſie zur
Artillerie oder zu dem Proviantweſen (vivres) ge-
hoͤrten. Dieſer Vergleich iſt gar nicht unrichtig;
denn man ſchaͤtzt die Bauern hier nicht einmal ſo
hoch als gewiſſe Thiere.

Nach Ausſage der Einwohner, die zu Moscau
geblieben, hatte man den Kayſer Alexander da-
ſelbſt erwartet, der ſich zum 10ten September
hatte anmelden laſſen; er war aber nicht in dieſer
Hauptſtadt erſchienen. Der Großfuͤrſt Conſtantin
war gleich nach der Schlacht an der Moskwa da-
ſelbſt eingetroffen, aber gleich darauf wieder abge-
reiſet.


Beynahe an jedem Sonntage ſehen wir hier
Spaniſche Kriegsgefangene, denen man erlaubt,
ſich in unſrer Stadt zu beluſtigen. Sie ſind bey
den Arbeiten des Canals angeſtellt, welcher den
Rhein mit der Rhone verbinden und bis Huͤningen
hinziehen ſoll. Dieſe Kriegsgefangnen ſind gut
bezahlt, gut gekleidet und ſcheinen uͤberhaupt gut
gehalten zu ſeyn. Sie koͤnnen die gute Art, mit
der ſie in Frankreich behandelt werden, nicht genug
loben.


Die Anzahl der jungen Leute von Metz, die
ſich vom 1ſten Januar bis 1ſten October 1812 frey-
willig haben enrolliren laſſen, belaͤuft ſich auf 104.
Der Wunſch, Sr. Majeſtaͤt zu dienen, aͤußert ſich
dergeſtalt bey ihnen, daß mehr als 20 Kinder von
11, 12 und 13 Jahren ſeit 6 Monaten bey der
Anwerbung wegen ihrer zu ſchwachen Conſtitution
nicht zugelaſſen worden ſind.


Nach Privatbriefen aus Lemberg hat der Rußi-
ſche General Tſchitſchagoff, welcher die Rußiſche
Armee an der Donau ſeit der Abberufung des
Generals Kutuſow commandirte, das Ober-Com-

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[[5]/0005] victoire; aussi les brocards, les pamphlets et les caricatures, pleuvent de toutes parts. Il en a paru une dont l’idée est assez piquante; on y voit des prêtres russes qui chantent un Te Deum, accompagnés par les musiciens d’un régiment français. Moscou, le 22 Septembre. (Extrait d’une lettre particulière.) L’ordre est enfin rétabli dans cette ville. Elle étoit divisée en vingt quartiers. Cette division subsiste, et chaque quartier a un commandant spécial. On a beaucoup parlé d’une milice de pay- sans que le gouvernement russe avoit for- mée. A peine a-t-il pu rassembler quelques milliers d’hommes. On en a pris un certain nombre mourant de faim et de lassitude. Ils jettent partout les piques dont ils sont armés et ne demandent qu’à rentrer dans leurs vil- lages; ils portent pour tout uniforme un mor- ceau de cuivre attaché sur leur bonnet, qui représente un A surmonté d’une croix grec- que. 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Endlich iſt die Ordnung in dieſer Stadt wieder hergeſtellt. Sie war in 20 Quartiere getheilt. Dieſe Abtheilung beſteht noch und jede Abtheilung hat einen Special-Commandanten. Man hat viel von einer Bauern-Miliz geſpro- chen, die das Rußiſche Gouvervement errichtet hat. Kaum hat man einige tauſend Mann verſammlen koͤnnen. Man hat eine gewiſſe Anzahl derſelben, die vor Hunger und Muͤdigkeit umkamen, gefan- gen genommen. Sie werfen uͤberall die Piken weg, womit ſie bewaffnet waren, und verlangen nichts mehr, als nach ihren Doͤrfern zuruͤckzukehren. Statt aller Uniform, haben ſie ein Stuͤck Kupfer an ihrer Muͤtze, welches einen A vorſtellt, mit einem Griechiſchen Kreuz daruͤber. Dieſes Abzeichen der Rekruten erinnert an die Art, wie man vor eini- gen Jahren die Pferde in Frankreich aushob. Man brachte an ihrem Kopfe den Buchſtaben A oder den Buchſtaben V an, um anzuzeigen, daß ſie zur Artillerie oder zu dem Proviantweſen (vivres) ge- hoͤrten. Dieſer Vergleich iſt gar nicht unrichtig; denn man ſchaͤtzt die Bauern hier nicht einmal ſo hoch als gewiſſe Thiere. Nach Ausſage der Einwohner, die zu Moscau geblieben, hatte man den Kayſer Alexander da- ſelbſt erwartet, der ſich zum 10ten September hatte anmelden laſſen; er war aber nicht in dieſer Hauptſtadt erſchienen. Der Großfuͤrſt Conſtantin war gleich nach der Schlacht an der Moskwa da- ſelbſt eingetroffen, aber gleich darauf wieder abge- reiſet. Baſel, den 10 October. Beynahe an jedem Sonntage ſehen wir hier Spaniſche Kriegsgefangene, denen man erlaubt, ſich in unſrer Stadt zu beluſtigen. Sie ſind bey den Arbeiten des Canals angeſtellt, welcher den Rhein mit der Rhone verbinden und bis Huͤningen hinziehen ſoll. Dieſe Kriegsgefangnen ſind gut bezahlt, gut gekleidet und ſcheinen uͤberhaupt gut gehalten zu ſeyn. Sie koͤnnen die gute Art, mit der ſie in Frankreich behandelt werden, nicht genug loben. Metz, den 10 October. Die Anzahl der jungen Leute von Metz, die ſich vom 1ſten Januar bis 1ſten October 1812 frey- willig haben enrolliren laſſen, belaͤuft ſich auf 104. Der Wunſch, Sr. Majeſtaͤt zu dienen, aͤußert ſich dergeſtalt bey ihnen, daß mehr als 20 Kinder von 11, 12 und 13 Jahren ſeit 6 Monaten bey der Anwerbung wegen ihrer zu ſchwachen Conſtitution nicht zugelaſſen worden ſind. Wien, den 13 October. Nach Privatbriefen aus Lemberg hat der Rußi- ſche General Tſchitſchagoff, welcher die Rußiſche Armee an der Donau ſeit der Abberufung des Generals Kutuſow commandirte, das Ober-Com-

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Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T10:03:05Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

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Die Ausgabe enthält französischsprachige Artikel.




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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 170, Hamburg, 23. Oktober 1812, S. [5]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1702310_1812/5>, abgerufen am 19.04.2024.