Günther, Karl Gottlob: Europäisches Völkerrecht in Friedenszeiten nach Vernunft, Verträgen und Herkommen mit Anwendung auf die teutschen Reichsstände. Bd. 2. Altenburg, 1792.und dem ursprünglichen Erwerbe. dre le droit de l'ancien possesseur sur vn bien qu'iln'auroit delaisse que de cette matiere. Dagegen be- hauptete man französischer Seits: Les Anglois fugitifs de Sainte-Lucie ont ete s'etablir a Montserrat, y sont demeures et n'ont sait pendant dix ans aucune demonstration pour rentrer a Sainte-Lucie. Si vne telle conduite, surtout dans ces premiers temps des etablissemens dans les isles Caraibes, ou les revolu- tions etoient si frequentes, n'est pas vn signe susti- sant qu'ils tenoient Sainte-Lucie pour abandonnee, quels signes plus certains peut-on donc exiger? -- Suivant Mrs. les Commissaires Anglois, il auroit fallu vne acte public et authentique par lequel l'Angleterre eut declare qu'elle abandonnoit cette isle; mais selon cette nouvelle iurisprudence, il n'y auroit aucun exemple d'abandon: [ce seroit alors, wird an einer andern Stelle hinzugefügt, plustot vne cession ou vne donation qu'vn abandon] on pourroit quitter vn pays, n'y rentrer jamais, et s'en pretendre eternellement proprietaire et possesseur. L'abandon d'vn pays est vn fait qui se caracterise par lui-meme: si vn autre l'ocupe et que celui qui l'occupoit auparavant garde le silence sans y etre eontraint sans pouvoir pretexter qu'il ignore qu'vn autre s'en soit mis en possession, c'est la preuve la plus forte et la plus complete de l'abandon, et telle est celle que l'histoire fournit de l'abandon de Sainte-Lucie par les Anglois. Me- moires des Commissaires cit. Tom. I. P. 1. p. 418. 420 421. P. 2. p. 4. c] Puffendorf und andere glauben zwar, daß die blosse freiwillige Besitzverlassung den Verlust des Eigenthums nicht in sich schliesse. Ut res pro derelicta habeatur duo requiruntur, primo vt quis nolit esse amplius dominus, deinde vt possessione se rei exuat, abii- eiendo eam aut deserendo, alterutrum si defit domi- E 2
und dem urſpruͤnglichen Erwerbe. dre le droit de l’ancien poſſeſſeur ſur vn bien qu’iln’auroit delaiſſé que de cette matiere. Dagegen be- hauptete man franzoͤſiſcher Seits: Les Anglois fugitifs de Sainte-Lucie ont été ſ’établir à Montſerrat, y ſont demeurés et n’ont ſait pendant dix ans aucune demonſtration pour rentrer à Sainte-Lucie. Si vne telle conduite, ſurtout dans ces premiers temps des établiſſemens dans les isles Caraïbes, où les revolu- tions etoient ſi fréquentes, n’eſt pas vn ſigne ſuſti- ſant qu’ils tenoient Sainte-Lucie pour abandonnée, quels ſignes plus certains peut-on donc exiger? — Suivant Mrs. les Commiſſaires Anglois, il auroit fallu vne acte public et authentique par lequel l’Angleterre eut déclaré qu’elle abandonnoit cette isle; mais ſelon cette nouvelle iurisprudence, il n’y auroit aucun exemple d’abandon: [ce ſeroit alors, wird an einer andern Stelle hinzugefuͤgt, plustôt vne ceſſion ou vne donation qu’vn abandon] on pourroit quitter vn pays, n’y rentrer jamais, et ſ’en pretendre éternellement propriétaire et poſſeſſeur. L’abandon d’vn pays eſt vn fait qui ſe caracteriſe par lui-même: ſi vn autre l’ocupe et que celui qui l’occupoit auparavant garde le ſilence ſans y être eontraint ſans pouvoir pretexter qu’il ignore qu’vn autre ſ’en ſoit mis en poſſeſſion, c’eſt la preuve la plus forte et la plus complete de l’abandon, et telle eſt celle que l’hiſtoire fournit de l’abandon de Sainte-Lucie par les Anglois. Me- moires des Commiſſaires cit. Tom. I. P. 1. p. 418. 420 421. P. 2. p. 4. c] Puffendorf und andere glauben zwar, daß die bloſſe freiwillige Beſitzverlaſſung den Verluſt des Eigenthums nicht in ſich ſchlieſſe. Ut res pro derelicta habeatur duo requiruntur, primo vt quis nolit eſſe amplius dominus, deinde vt poſſeſſione ſe rei exuat, abii- eiendo eam aut deſerendo, alterutrum ſi defit domi- E 2
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b]
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n’auroit delaiſſé que de cette matiere. Dagegen be-
hauptete man franzoͤſiſcher Seits: Les Anglois fugitifs
de Sainte-Lucie ont été ſ’établir à Montſerrat, y
ſont demeurés et n’ont ſait pendant dix ans aucune
demonſtration pour rentrer à Sainte-Lucie. Si vne
telle conduite, ſurtout dans ces premiers temps des
établiſſemens dans les isles Caraïbes, où les revolu-
tions etoient ſi fréquentes, n’eſt pas vn ſigne ſuſti-
ſant qu’ils tenoient Sainte-Lucie pour abandonnée,
quels ſignes plus certains peut-on donc exiger? —
Suivant Mrs. les Commiſſaires Anglois, il auroit fallu
vne acte public et authentique par lequel l’Angleterre
eut déclaré qu’elle abandonnoit cette isle; mais ſelon
cette nouvelle iurisprudence, il n’y auroit aucun
exemple d’abandon: [ce ſeroit alors, wird an einer
andern Stelle hinzugefuͤgt, plustôt vne ceſſion ou vne
donation qu’vn abandon] on pourroit quitter vn pays,
n’y rentrer jamais, et ſ’en pretendre éternellement
propriétaire et poſſeſſeur. L’abandon d’vn pays eſt
vn fait qui ſe caracteriſe par lui-même: ſi vn autre
l’ocupe et que celui qui l’occupoit auparavant garde
le ſilence ſans y être eontraint ſans pouvoir pretexter
qu’il ignore qu’vn autre ſ’en ſoit mis en poſſeſſion,
c’eſt la preuve la plus forte et la plus complete de
l’abandon, et telle eſt celle que l’hiſtoire fournit de
l’abandon de Sainte-Lucie par les Anglois. Me-
moires des Commiſſaires cit. Tom. I. P. 1. p. 418.
420 421. P. 2. p. 4.
c] Puffendorf und andere glauben zwar, daß die bloſſe
freiwillige Beſitzverlaſſung den Verluſt des Eigenthums
nicht in ſich ſchlieſſe. Ut res pro derelicta habeatur
duo requiruntur, primo vt quis nolit eſſe amplius
dominus, deinde vt poſſeſſione ſe rei exuat, abii-
eiendo eam aut deſerendo, alterutrum ſi defit domi-
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