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Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730.

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De la Structure de l'Univ ers.
Les Atomes etrans, semences vagabondes,
Composoient au Hazard Terres, Astres, & Cieux;
Son engageant Systeme etablissant le Vuide,
Le donnoit pour Principe avec le Corps solide;
Outre un Vuide mele dans les Etres divers,
Il assuroit, que la Matiere
Dans un Vuide infini doit avoir sa carriere,
Et qu'il n' est dans le Plein aucun Chemin ouvert.

Contre lui la Raison decide,
S'il ne veut point, qu' une Cause preside
Aux Atomes epars, qu'il concoit dans le Vuide;
Comment pour composer ses Mondes infinis,
Ces Corps toujours tombans se seroient-ils unis?
Et sur quel fondement pretendre,
Que du Mouvement droit ils pussent decliner?
Sans fin ils auroient dau descendre,
Sans pouvoir s'accrocher, se joindre, ni se prendre,
A moins que de s'imaginer
Le concours d'un Agent, qui les fit detourner.

Pour nous, qui pensons au contraire,
Et qu'il n'est point de Vuide, & que le Mouvement
Se communique inceslament
Nous en avons la Cause necessaire,
E[n]
De la Structure de l’Univ erſ.
Les Atomes etrans, ſemences vagabondes,
Compoſoient au Hazard Terres, Aſtres, & Cieux;
Son engageant Syſtême établiſſant le Vuide,
Le donnoit pour Principe avec le Corps ſolide;
Outre un Vuide mêlé dans les Etres divers,
Il aſſuroit, que la Matiere
Dans un Vuide infini doit avoir ſa carriere,
Et qu’il n’ eſt dans le Plein aucun Chemin ouvert.

Contre lui la Raiſon décide,
S’il ne veut point, qu’ une Cauſe préſide
Aux Atomes épars, qu’il conçoit dans le Vuide;
Comment pour compoſer ſes Mondes infinis,
Ces Corps toujours tombans ſe ſeroient-ils unis?
Et ſur quel fondement prétendre,
Que du Mouvement droit ils puſſent décliner?
Sans fin ils auroient dû deſcendre,
Sans pouvoir s’accrocher, ſe joindre, ni ſe prendre,
A moins que de s’imaginer
Le concours d’un Agent, qui les fit détourner.

Pour nous, qui penſons au contraire,
Et qu’il n’eſt point de Vuide, & que le Mouvement
Se communique inceſlament
Nous en avons la Cauſe neceſſaire,
E[n]
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[158/0188] De la Structure de l’Univ erſ. Les Atomes etrans, ſemences vagabondes, Compoſoient au Hazard Terres, Aſtres, & Cieux; Son engageant Syſtême établiſſant le Vuide, Le donnoit pour Principe avec le Corps ſolide; Outre un Vuide mêlé dans les Etres divers, Il aſſuroit, que la Matiere Dans un Vuide infini doit avoir ſa carriere, Et qu’il n’ eſt dans le Plein aucun Chemin ouvert. Contre lui la Raiſon décide, S’il ne veut point, qu’ une Cauſe préſide Aux Atomes épars, qu’il conçoit dans le Vuide; Comment pour compoſer ſes Mondes infinis, Ces Corps toujours tombans ſe ſeroient-ils unis? Et ſur quel fondement prétendre, Que du Mouvement droit ils puſſent décliner? Sans fin ils auroient dû deſcendre, Sans pouvoir s’accrocher, ſe joindre, ni ſe prendre, A moins que de s’imaginer Le concours d’un Agent, qui les fit détourner. Pour nous, qui penſons au contraire, Et qu’il n’eſt point de Vuide, & que le Mouvement Se communique inceſlament Nous en avons la Cauſe neceſſaire, En

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Zitationshilfe: Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730, S. 158. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/brockes_vergnuegen03_1730/188>, abgerufen am 22.11.2024.