Nr. 66. Es ist merkwürdig, was er da sagt: "Toute la vie de l'homme devrait se diviser en deux parties, et ne s'em- ployer qu'a deux choses: la premiere de manger son pain quotidien spirituel: la seconde de dormir. Hors ces deux occupations, je ne vois pour l'homme que misere, peril et iniquite." -- Le pain quotidien spirituel n'arrive pas en es- prit, mais sous l'enveloppe du pain ordinaire.
Montag, den 9. December 1822.
Saint-Martin Nr. 205. Vortrefflich! "Ne croyons pas que les joies de l'ame ne soient qu'une chimere, et que ces biens que nous lui acquerons des cette vie, soient en pure perte. L'ame ne change point de nature en quittant ce corps mortel. Si elle s'est livree au mal, elle en recoit la punition en s'y plongeant davantage. Si elle a aime le bien, et qu'elle ait eprouve quelquefois les delices secretes que donne la vertu, elles les goautera avec encore plus de sensibilite, elle sent ici - bas des ravissemens causes par la contemplation des choses qui sont au-dessus d'elle. Il lui semble, que rien sur la terre ne peut lui causer le meme plaisir: il lui semble meme que les plaisirs terrestres n'existent pas. etc." Die Seele ändert ihre Na- tur nicht, das bin ich überzeugt, das widerspräche ihrem Ur- sprung, aber wenn sie andere Geschäfte hat, ist das eben so gut; die sucht sie auch unaufhörlich; und, wie Saint-Martin sagt, immer in Dingen über den Bedingungen, worin sie ge- halten ist: die kleinste Unterhaltung, die wir suchen, suchen wir eben auf die Weise, und aus demselben Grunde: darum
Nr. 66. Es iſt merkwürdig, was er da ſagt: „Toute la vie de l’homme devrait se diviser en deux parties, et ne s’em- ployer qu’à deux choses: la première de manger son pain quotidien spirituel: la seconde de dormir. Hors ces deux occupations, je ne vois pour l’homme que misère, péril et iniquité.“ — Le pain quotidien spirituel n’arrive pas en es- prit, mais sous l’enveloppe du pain ordinaire.
Montag, den 9. December 1822.
Saint-Martin Nr. 205. Vortrefflich! „Ne croyons pas que les joies de l’âme ne soient qu’une chimère, et que ces biens que nous lui acquérons dès cette vie, soient en pure perte. L’âme ne change point de nature en quittant ce corps mortel. Si elle s’est livrée au mal, elle en reçoit la punition en s’y plongeant davantage. Si elle a aimé le bien, et qu’elle ait éprouvé quelquefois les délices secrètes que donne la vertu, elles les goûtera avec encore plus de sensibilité, elle sent ici ‒ bas des ravissemens causés par la contemplation des choses qui sont au-dessus d’elle. Il lui semble, que rien sur la terre ne peut lui causer le même plaisir: il lui semble même que les plaisirs terrestres n’existent pas. etc.“ Die Seele ändert ihre Na- tur nicht, das bin ich überzeugt, das widerſpräche ihrem Ur- ſprung, aber wenn ſie andere Geſchäfte hat, iſt das eben ſo gut; die ſucht ſie auch unaufhörlich; und, wie Saint-Martin ſagt, immer in Dingen über den Bedingungen, worin ſie ge- halten iſt: die kleinſte Unterhaltung, die wir ſuchen, ſuchen wir eben auf die Weiſe, und aus demſelben Grunde: darum
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Nr. 66. Es iſt merkwürdig, was er da ſagt: „Toute la
vie de l’homme devrait se diviser en deux parties, et ne s’em-
ployer qu’à deux choses: la première de manger son pain
quotidien spirituel: la seconde de dormir. Hors ces deux
occupations, je ne vois pour l’homme que misère, péril et
iniquité.“ — Le pain quotidien spirituel n’arrive pas en es-
prit, mais sous l’enveloppe du pain ordinaire.
Montag, den 9. December 1822.
Saint-Martin Nr. 205. Vortrefflich! „Ne croyons pas
que les joies de l’âme ne soient qu’une chimère, et que ces
biens que nous lui acquérons dès cette vie, soient en pure
perte. L’âme ne change point de nature en quittant
ce corps mortel. Si elle s’est livrée au mal, elle en reçoit
la punition en s’y plongeant davantage. Si elle a aimé le
bien, et qu’elle ait éprouvé quelquefois les délices secrètes
que donne la vertu, elles les goûtera avec encore plus de
sensibilité, elle sent ici ‒ bas des ravissemens causés
par la contemplation des choses qui sont au-dessus
d’elle. Il lui semble, que rien sur la terre ne peut lui
causer le même plaisir: il lui semble même que les plaisirs
terrestres n’existent pas. etc.“ Die Seele ändert ihre Na-
tur nicht, das bin ich überzeugt, das widerſpräche ihrem Ur-
ſprung, aber wenn ſie andere Geſchäfte hat, iſt das eben ſo
gut; die ſucht ſie auch unaufhörlich; und, wie Saint-Martin
ſagt, immer in Dingen über den Bedingungen, worin ſie ge-
halten iſt: die kleinſte Unterhaltung, die wir ſuchen, ſuchen
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Varnhagen von Ense, Rahel: Rahel. Ein Buch des Andenkens für ihre Freunde. Bd. 3. Berlin, 1834, S. 88. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/varnhagen_rahel03_1834/96>, abgerufen am 23.11.2024.
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