Diesen Bericht übersendete der Kaiser dem Großfürsten-Thronfolger und schrieb darunter: "Hier hast Du meinen Rechenschaftsbericht für 25 Dienstjahre. Gebe Gott, es möchte mir gelingen, Dir Rußland so zu übergeben, wie ich bestrebt war es hinzu- stellen: stark, selbständig, wohlthätig -- uns zum Heil -- Niemand zum Uebel." -- Der Ausdruck "Dienstjahre" war ein Lieblingswort des Czaren, nach dem Vorbilde König Friedrich Wilhelm's I. Mit den Worten "ich habe Dienst" pflegte er fremde Besucher zu entlassen. -- Beiläufig ergiebt sich aus dieser Denkschrift auch, daß die deutschen Patrioten vollkommen im Rechte waren, wenn sie die Tage von Warschau und Olmütz als einen Triumph Rußlands und eine Demüthigung Preußens betrach- teten. -- --
Minder wichtig, aber auch bedeutsam für russische Weltanschauung ist eine Denk- schrift Brunnow's für den Czaren v. J. 1838, woraus ich hier noch einige Stellen abdrucke. (Sie ist nicht identisch mit dem V. S. 527 erwähnten Apercu general.)
Considerations generales sur les principes qui servent de base a notre poli- tique 1838.
1) La politique de l'Empereur peut se resumer en trois mots: "noli me tangere!"
7) Le ministere Whig, parvenu au pouvoir, a cru que pour se maintenir il n'avait d'autre parti a prendre que de s'unir au Gouvernement Francais.
C'est cette grande erreur du ministere Anglais qui a double le mal cause par la revolution de Juillet. Par la, tout le systeme politique de l'Europe s'est trouve completement derange. Les relations des etats ne se reglent plus d'apres leurs vrais interets, mais d'apres les sympathies de l'opinion publique. Ainsi, l'Europe s'est divisee en deux camps.
D'apres cela, l'Empereur, au lieu de fonder ses esperances sur l'Angleterre qui nous echappe a pense qu'il fallait avant tout sauver ce qui nous reste de l'Alliance.
Il a reconnu, qu'en retirant son appui a l'Autriche et a la Prusse, il avait fait precisement ce que desirent nos adversaires. Maintenir entre nous et la France cette barriere morale, formee par des puissances amies et par des mon- archies solidement fondees sur des principes analogues aux notres, voila quel est l'interet veritable, l'interet permanent de la Russie.
11) On dirait qu'Elles nous aimeraient davantage, si elles sentaient moins vivement combien nous influons sur leur position.
Ils nous croient toujours disposes a les precipiter dans une guerre, dont ils seraient exposes a ressentir les premiers effets et dont ils redoutent les con- sequences. Cette crainte s'est manifestee surtout a Berlin.
En 1833, l'attitude passive de la Prusse dans les affaires de Hollande faisait l'objet de mes entretiens avec M. Ancillon.
"Que voulez-vous, me dit-il, nous ne pouvons pas changer de conduite, nous ne pouvons pas risquer de nous mettre en guerre avec la France, a moins que cette guerre ne devienne une affaire nationale pour nous. Nous ne pouvons pas l'entreprendre tant que l'opinion publique ne la soutiendra point."
13) Les trois Cabinets allies, dans leurs reunions successives de 1833 et 1835 ont resolu de ne pas s'ingerer dans les affaires interieures de la France quelque regrettables qu'elles puissent etre, mais de ne point tolerer non plus que celle-ci depasse par une aggression quelconque les limites qui lui sont pre- scrites, ni qu'elle protege en dehors les doctrines subversives qu'elle renferme dans son sein.
15) S'il survient une difficulte en Italie, en Suisse, en Allemagne, notre cabinet ne se trouve pas dans l'obligation de se prononcer le premier. Il laisse aux cours de Vienne et de Berlin le soin de prendre l'initiative.
XXIX. Europäiſche Politik des Czaren Nikolaus.
Dieſen Bericht überſendete der Kaiſer dem Großfürſten-Thronfolger und ſchrieb darunter: „Hier haſt Du meinen Rechenſchaftsbericht für 25 Dienſtjahre. Gebe Gott, es möchte mir gelingen, Dir Rußland ſo zu übergeben, wie ich beſtrebt war es hinzu- ſtellen: ſtark, ſelbſtändig, wohlthätig — uns zum Heil — Niemand zum Uebel.“ — Der Ausdruck „Dienſtjahre“ war ein Lieblingswort des Czaren, nach dem Vorbilde König Friedrich Wilhelm’s I. Mit den Worten „ich habe Dienſt“ pflegte er fremde Beſucher zu entlaſſen. — Beiläufig ergiebt ſich aus dieſer Denkſchrift auch, daß die deutſchen Patrioten vollkommen im Rechte waren, wenn ſie die Tage von Warſchau und Olmütz als einen Triumph Rußlands und eine Demüthigung Preußens betrach- teten. — —
Minder wichtig, aber auch bedeutſam für ruſſiſche Weltanſchauung iſt eine Denk- ſchrift Brunnow’s für den Czaren v. J. 1838, woraus ich hier noch einige Stellen abdrucke. (Sie iſt nicht identiſch mit dem V. S. 527 erwähnten Aperçu général.)
Considérations générales sur les principes qui servent de base à notre poli- tique 1838.
1) La politique de l’Empereur peut se résumer en trois mots: „noli me tangere!“
7) Le ministère Whig, parvenu au pouvoir, a cru que pour se maintenir il n’avait d’autre parti à prendre que de s’unir au Gouvernement Français.
C’est cette grande erreur du ministère Anglais qui a doublé le mal causé par la révolution de Juillet. Par là, tout le système politique de l’Europe s’est trouvé complètement dérangé. Les relations des états ne se règlent plus d’après leurs vrais intérêts, mais d’après les sympathies de l’opinion publique. Ainsi, l’Europe s’est divisée en deux camps.
D’après cela, l’Empereur, au lieu de fonder ses espérances sur l’Angleterre qui nous échappe a pensé qu’il fallait avant tout sauver ce qui nous reste de l’Alliance.
Il a reconnu, qu’en retirant son appui à l’Autriche et à la Prusse, il avait fait précisément ce que desirent nos adversaires. Maintenir entre nous et la France cette barrière morale, formée par des puissances amies et par des mon- archies solidement fondées sur des principes analogues aux nôtres, voilà quel est l’intérêt véritable, l’intérêt permanent de la Russie.
11) On dirait qu’Elles nous aimeraient davantage, si elles sentaient moins vivement combien nous influons sur leur position.
Ils nous croient toujours disposés à les précipiter dans une guerre, dont ils seraient exposés à ressentir les premiers effets et dont ils redoutent les con- séquences. Cette crainte s’est manifestée surtout à Berlin.
En 1833, l’attitude passive de la Prusse dans les affaires de Hollande faisait l’objet de mes entretiens avec M. Ancillon.
„Que voulez-vous, me dit-il, nous ne pouvons pas changer de conduite, nous ne pouvons pas risquer de nous mettre en guerre avec la France, à moins que cette guerre ne devienne une affaire nationale pour nous. Nous ne pouvons pas l’entreprendre tant que l’opinion publique ne la soutiendra point.“
13) Les trois Cabinets alliés, dans leurs réunions successives de 1833 et 1835 ont résolu de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la France quelque regrettables qu’elles puissent être, mais de ne point tolérer non plus que celle-ci dépasse par une aggression quelconque les limites qui lui sont pré- scrites, ni qu’elle protège en dehors les doctrines subversives qu’elle renferme dans son sein.
15) S’il survient une difficulté en Italie, en Suisse, en Allemagne, notre cabinet ne se trouve pas dans l’obligation de se prononcer le premier. Il laisse aux cours de Vienne et de Berlin le soin de prendre l’initiative.
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darunter: „Hier haſt Du meinen Rechenſchaftsbericht für 25 Dienſtjahre. Gebe Gott,
es möchte mir gelingen, Dir Rußland ſo zu übergeben, wie ich beſtrebt war es hinzu-
ſtellen: ſtark, ſelbſtändig, wohlthätig — uns zum Heil — Niemand zum Uebel.“ —
Der Ausdruck „Dienſtjahre“ war ein Lieblingswort des Czaren, nach dem Vorbilde
König Friedrich Wilhelm’s I. Mit den Worten „ich habe Dienſt“ pflegte er fremde
Beſucher zu entlaſſen. — Beiläufig ergiebt ſich aus dieſer Denkſchrift auch, daß die
deutſchen Patrioten vollkommen im Rechte waren, wenn ſie die Tage von Warſchau
und Olmütz als einen Triumph Rußlands und eine Demüthigung Preußens betrach-
teten. — —
Minder wichtig, aber auch bedeutſam für ruſſiſche Weltanſchauung iſt eine Denk-
ſchrift Brunnow’s für den Czaren v. J. 1838, woraus ich hier noch einige Stellen
abdrucke. (Sie iſt nicht identiſch mit dem V. S. 527 erwähnten Aperçu général.)
Considérations générales sur les principes qui servent de base à notre poli-
tique 1838.
1) La politique de l’Empereur peut se résumer en trois mots: „noli me
tangere!“
7) Le ministère Whig, parvenu au pouvoir, a cru que pour se maintenir
il n’avait d’autre parti à prendre que de s’unir au Gouvernement Français.
C’est cette grande erreur du ministère Anglais qui a doublé le mal causé
par la révolution de Juillet. Par là, tout le système politique de l’Europe s’est
trouvé complètement dérangé. Les relations des états ne se règlent plus d’après
leurs vrais intérêts, mais d’après les sympathies de l’opinion publique. Ainsi,
l’Europe s’est divisée en deux camps.
D’après cela, l’Empereur, au lieu de fonder ses espérances sur l’Angleterre
qui nous échappe a pensé qu’il fallait avant tout sauver ce qui nous reste de
l’Alliance.
Il a reconnu, qu’en retirant son appui à l’Autriche et à la Prusse, il avait
fait précisément ce que desirent nos adversaires. Maintenir entre nous et la
France cette barrière morale, formée par des puissances amies et par des mon-
archies solidement fondées sur des principes analogues aux nôtres, voilà quel est
l’intérêt véritable, l’intérêt permanent de la Russie.
11) On dirait qu’Elles nous aimeraient davantage, si elles sentaient moins
vivement combien nous influons sur leur position.
Ils nous croient toujours disposés à les précipiter dans une guerre, dont
ils seraient exposés à ressentir les premiers effets et dont ils redoutent les con-
séquences. Cette crainte s’est manifestée surtout à Berlin.
En 1833, l’attitude passive de la Prusse dans les affaires de Hollande faisait
l’objet de mes entretiens avec M. Ancillon.
„Que voulez-vous, me dit-il, nous ne pouvons pas changer de conduite,
nous ne pouvons pas risquer de nous mettre en guerre avec la France, à moins
que cette guerre ne devienne une affaire nationale pour nous. Nous ne pouvons
pas l’entreprendre tant que l’opinion publique ne la soutiendra point.“
13) Les trois Cabinets alliés, dans leurs réunions successives de 1833 et
1835 ont résolu de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la France
quelque regrettables qu’elles puissent être, mais de ne point tolérer non plus
que celle-ci dépasse par une aggression quelconque les limites qui lui sont pré-
scrites, ni qu’elle protège en dehors les doctrines subversives qu’elle renferme
dans son sein.
15) S’il survient une difficulté en Italie, en Suisse, en Allemagne, notre
cabinet ne se trouve pas dans l’obligation de se prononcer le premier. Il laisse
aux cours de Vienne et de Berlin le soin de prendre l’initiative.
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Treitschke, Heinrich von: Deutsche Geschichte im Neunzehnten Jahrhundert. Bd. 5: Bis zur März-Revolution. Leipzig, 1894, S. 761. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/treitschke_geschichte05_1894/775>, abgerufen am 23.11.2024.
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