achever d'etablir la correspondance, le stationnaire B, averti par le reveil, retire du circuit son carillon d'alarme et le remplace par le telegraphe et la pile; aussitot les telegraphes marchent ensemble. Cela ne pourrait pas avoir lieu, si le stationnaire A, en donnant l'eveil, n'avait pas d'abord introduit son telegraphe dans le circuit, et il n'aurait pas pu le faire, sans que, par suite, les aiguilles des deux telegraphes se fussent trouvees detachees l'une de l'autre, si son telegraphe n'etait pas reste immobile pen- dant que le carillon de l'autre station marchait.
Il va sans dire que toutes ces operations, qui, a la premiere vue, pourraient paraeitre compliquees, se font simplement en don- nant differentes positions au levier d'un commutateur. Avant d'entrer en besogne, les stationnaires s'assurent reciproquement de la marche correspondante de leurs aiguilles par un signal convenu, qui consiste a marquer les blancs du cadran. Si les aiguilles s'etaient detachees, on les regle a l'aide d'une disposi- tion qui permet de mouvoir l'aiguille sur son cadran en faisant osciller l'armature a circuit ouvert par les pressions successives qu'on exerce sur un bouton.
Intensite des courants employes a faire marcher le nouveau telegraphe a cadran. -- Comme marche normale de mes tele- graphes a cadran je considere celle ou l'aiguille parcourt par seconde la demi-circonference, soit quinze signaux telegraphiques. Pour obtenir cette vitesse, a l'exclusion de resistances etrangeres aux appareils, je fais usage d'une pile de 5 couples de Daniell pour chaque appareil. Mais le nombre de couples necessaires est loin de s'accroeitre en proportion de la longueur du circuit tele- graphique qui separe les appareils. Ainsi, avec les fils sou- terrains, les nouveaux telegraphes marchent tres-bien a une dis- tance de 50 milles d'Allemagne (environ 400 kilometres), quand ils sont animes de chaque cote par une pile de 25 couples de Daniell. D'ailleurs, on ne fera usage de cette disposition que sur des lignes denuees de stations intermediaires. La ou de pareilles stations existent, il sera bien plus avantageux, quand il s'agira de correspondre entre les stations extremes, de faire simplement entrer dans le circuit les piles des stations intermediaires, a l'ex- clusion des telegraphes qui s'y trouvent, que d'accumuler indefini- ment les couples aux stations extremes.
achever d’établir la correspondance, le stationnaire B, averti par le réveil, retire du circuit son carillon d’alarme et le remplace par le télégraphe et la pile; aussitôt les télégraphes marchent ensemble. Cela ne pourrait pas avoir lieu, si le stationnaire A, en donnant l’éveil, n’avait pas d’abord introduit son télégraphe dans le circuit, et il n’aurait pas pu le faire, sans que, par suite, les aiguilles des deux télégraphes se fussent trouvées détachées l’une de l’autre, si son télégraphe n’était pas resté immobile pen- dant que le carillon de l’autre station marchait.
Il va sans dire que toutes ces opérations, qui, à la première vue, pourraient paraître compliquées, se font simplement en don- nant différentes positions au levier d’un commutateur. Avant d’entrer en besogne, les stationnaires s’assurent réciproquement de la marche correspondante de leurs aiguilles par un signal convenu, qui consiste à marquer les blancs du cadran. Si les aiguilles s’étaient détachées, on les règle à l’aide d’une disposi- tion qui permet de mouvoir l’aiguille sur son cadran en faisant osciller l’armature à circuit ouvert par les pressions successives qu’on exerce sur un bouton.
Intensité des courants employés à faire marcher le nouveau télégraphe à cadran. — Comme marche normale de mes télé- graphes à cadran je considère celle où l’aiguille parcourt par seconde la demi-circonférence, soit quinze signaux télégraphiques. Pour obtenir cette vitesse, à l’exclusion de résistances étrangères aux appareils, je fais usage d’une pile de 5 couples de Daniell pour chaque appareil. Mais le nombre de couples nécessaires est loin de s’accroître en proportion de la longueur du circuit télé- graphique qui sépare les appareils. Ainsi, avec les fils sou- terrains, les nouveaux télégraphes marchent très-bien à une dis- tance de 50 milles d’Allemagne (environ 400 kilomètres), quand ils sont animés de chaque côté par une pile de 25 couples de Daniell. D’ailleurs, on ne fera usage de cette disposition que sur des lignes dénuées de stations intermédiaires. Là où de pareilles stations existent, il sera bien plus avantageux, quand il s’agira de correspondre entre les stations extrêmes, de faire simplement entrer dans le circuit les piles des stations intermédiaires, à l’ex- clusion des télégraphes qui s’y trouvent, que d’accumuler indéfini- ment les couples aux stations extrêmes.
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achever d’établir la correspondance, le stationnaire B, averti par
le réveil, retire du circuit son carillon d’alarme et le remplace
par le télégraphe et la pile; aussitôt les télégraphes marchent
ensemble. Cela ne pourrait pas avoir lieu, si le stationnaire A,
en donnant l’éveil, n’avait pas d’abord introduit son télégraphe
dans le circuit, et il n’aurait pas pu le faire, sans que, par suite,
les aiguilles des deux télégraphes se fussent trouvées détachées
l’une de l’autre, si son télégraphe n’était pas resté immobile pen-
dant que le carillon de l’autre station marchait.
Il va sans dire que toutes ces opérations, qui, à la première
vue, pourraient paraître compliquées, se font simplement en don-
nant différentes positions au levier d’un commutateur. Avant
d’entrer en besogne, les stationnaires s’assurent réciproquement
de la marche correspondante de leurs aiguilles par un signal
convenu, qui consiste à marquer les blancs du cadran. Si les
aiguilles s’étaient détachées, on les règle à l’aide d’une disposi-
tion qui permet de mouvoir l’aiguille sur son cadran en faisant
osciller l’armature à circuit ouvert par les pressions successives
qu’on exerce sur un bouton.
Intensité des courants employés à faire marcher le nouveau
télégraphe à cadran. — Comme marche normale de mes télé-
graphes à cadran je considère celle où l’aiguille parcourt par
seconde la demi-circonférence, soit quinze signaux télégraphiques.
Pour obtenir cette vitesse, à l’exclusion de résistances étrangères
aux appareils, je fais usage d’une pile de 5 couples de Daniell
pour chaque appareil. Mais le nombre de couples nécessaires est
loin de s’accroître en proportion de la longueur du circuit télé-
graphique qui sépare les appareils. Ainsi, avec les fils sou-
terrains, les nouveaux télégraphes marchent très-bien à une dis-
tance de 50 milles d’Allemagne (environ 400 kilomètres), quand
ils sont animés de chaque côté par une pile de 25 couples de
Daniell. D’ailleurs, on ne fera usage de cette disposition que sur
des lignes dénuées de stations intermédiaires. Là où de pareilles
stations existent, il sera bien plus avantageux, quand il s’agira
de correspondre entre les stations extrêmes, de faire simplement
entrer dans le circuit les piles des stations intermédiaires, à l’ex-
clusion des télégraphes qui s’y trouvent, que d’accumuler indéfini-
ment les couples aux stations extrêmes.
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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 71. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/89>, abgerufen am 28.11.2024.
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