Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876.
le coeur genereux de sa Majeste ne soit porte a nous accorder Si notre demande reussit, faisons une Taxe raisonnable Cependant puisque tout ce que je viens de proposer C'est ici que je les prie de se souvenir de l'ancienne ge- Prets a sacrifier leur bien et leur vie a la defense de la
le coeur genereux de sa Majesté ne soit porté à nous accorder Si notre demande reussit, faisons une Taxe raisonnable Cependant puisque tout ce que je viens de proposer C’est ici que je les prie de se souvenir de l’ancienne ge- Prets à sacrifier leur bien et leur vie à la defense de la <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <p> <hi rendition="#aq"><pb facs="#f0229" n="215"/> le coeur genereux de sa Majesté ne soit porté à nous accorder<lb/> cette grace.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Si notre demande reussit, faisons une Taxe raisonnable<lb/> et juste pour le port des lettres, etablissons, qu’il la faut<lb/> payer generalement et sans exception. Reglons des stations<lb/> dans toute l’etendue du Royaume, pour la commodité des Pas-<lb/> sagers à la maniere d’autres païs. Cela etant fait, donnons<lb/> le tout en ferme au plus offrant. J’espere, que cela fera<lb/> un profit assez considerable sans compter la commodité et<lb/> l’avantage, qui en reviendra aux passagers, n’etant plus obligés<lb/> d’avoir leurs propres chevaux, attelages, cochers et postillons,<lb/> choses, qui pour faire un voyage à l’heure qu’il est, sont in-<lb/> dispensablement necessaires, tant à un grand seigneur, qu’à<lb/> un simple gentilhomme et aux gens d’un etat plus bas. Comme<lb/> tous ces moyens ont été autrefois pratiqués, je ne doute pas,<lb/> qu’ils ne puissent reussir.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Cependant puisque tout ce que je viens de proposer<lb/> jusqu’ici ne suffit pas à l’entretien d’une nombreuse armée,<lb/> telle qu’il nous faut, ni aux autres fraix à faire, proposons<lb/> le dernier moyen le plus certain, infaillible et suffisant pour<lb/> tous les besoins de la Republique. Pour reussir dans ce<lb/> projet salutaire, il ne faut que tous ceux, qui aiment veri-<lb/> tablement leur patrie, leur honneur et la gloire de la nation,<lb/> fassent paroitre le zele, qu’ils ont pour l’avancement du<lb/> bien public. Il ne faut, dis-je, que ceux, qui au milieu d’une<lb/> paix profonde aiment la douceur de la liberté, prouvent à<lb/> quel point la conservation de la sureté publique leur est<lb/> chere.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">C’est ici que je les prie de se souvenir de l’ancienne ge-<lb/> nerosité Polonoise, generosité, par laquelle leur ancetres ont<lb/> rendu leur nom fameux et respectable parmi toutes les na-<lb/> tions.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Prets à sacrifier leur bien et leur vie à la defense de la<lb/> patrie, rien ne leur etoit trop cher. Pensons de la meme<lb/> façon, puisque le meme sang coule dans nos veines. Prou-<lb/> vons que le meme esprit nous anime et que rien ne nous<lb/></hi> </p> </div> </div> </body> </text> </TEI> [215/0229]
le coeur genereux de sa Majesté ne soit porté à nous accorder
cette grace.
Si notre demande reussit, faisons une Taxe raisonnable
et juste pour le port des lettres, etablissons, qu’il la faut
payer generalement et sans exception. Reglons des stations
dans toute l’etendue du Royaume, pour la commodité des Pas-
sagers à la maniere d’autres païs. Cela etant fait, donnons
le tout en ferme au plus offrant. J’espere, que cela fera
un profit assez considerable sans compter la commodité et
l’avantage, qui en reviendra aux passagers, n’etant plus obligés
d’avoir leurs propres chevaux, attelages, cochers et postillons,
choses, qui pour faire un voyage à l’heure qu’il est, sont in-
dispensablement necessaires, tant à un grand seigneur, qu’à
un simple gentilhomme et aux gens d’un etat plus bas. Comme
tous ces moyens ont été autrefois pratiqués, je ne doute pas,
qu’ils ne puissent reussir.
Cependant puisque tout ce que je viens de proposer
jusqu’ici ne suffit pas à l’entretien d’une nombreuse armée,
telle qu’il nous faut, ni aux autres fraix à faire, proposons
le dernier moyen le plus certain, infaillible et suffisant pour
tous les besoins de la Republique. Pour reussir dans ce
projet salutaire, il ne faut que tous ceux, qui aiment veri-
tablement leur patrie, leur honneur et la gloire de la nation,
fassent paroitre le zele, qu’ils ont pour l’avancement du
bien public. Il ne faut, dis-je, que ceux, qui au milieu d’une
paix profonde aiment la douceur de la liberté, prouvent à
quel point la conservation de la sureté publique leur est
chere.
C’est ici que je les prie de se souvenir de l’ancienne ge-
nerosité Polonoise, generosité, par laquelle leur ancetres ont
rendu leur nom fameux et respectable parmi toutes les na-
tions.
Prets à sacrifier leur bien et leur vie à la defense de la
patrie, rien ne leur etoit trop cher. Pensons de la meme
façon, puisque le meme sang coule dans nos veines. Prou-
vons que le meme esprit nous anime et que rien ne nous
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