Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796.chen Unterwerfung, ohne Verzögerung, Wider- "Von Recht und Unrecht (sagt zwar Zim- So freygebig dieser König mit Prügeln, Na- *) In seinen Fragmenten, I. B. S. 27. +) Dans les Souvenirs d'un Citoyen, T. I. p. 78.
Le Roi Frederic Guillaume etoit sans doute severe, dur et poussoit quelquefois la durete au dela de ses justes bor- nes; mais on se plait a le representer comme le Prince le plus feroce, le plus barbare, dont on puisse se former l'idee. -- Il n'epargnoit pas en general les coups de baton, mais cela ne lui est pas particulier; il en avoit des exem- ples dans ses predecesseurs, et ils ont ete imites plus d'une fois par son successeur. -- Le Roi, mecontent de quelque sentence portee par une chambre de justice, fit ordonner a tous les membres de se rendre ches lui a une heure mar- quee. Ils comparurent; et a mesure qu'il en entroit un, le Roi le ross[o]it vigoureusement, en lui reprochant son iniquite. chen Unterwerfung, ohne Verzögerung, Wider- „Von Recht und Unrecht (sagt zwar Zim- So freygebig dieser König mit Prügeln, Na- *) In seinen Fragmenten, I. B. S. 27. †) Dans les Souvenirs d’un Citoyen, T. I. p. 78.
Le Roi Fréderic Guillaume étoit sans doute sévére, dur et poussoit quelquefois la dureté au delà de ses justes bor- nes; mais on se plait à le représenter comme le Prince le plus féroce, le plus barbare, dont on puisse se former l’idée. — Il n’épargnoit pas en général les coups de bâton, mais cela ne lui est pas particulier; il en avoit des exem- ples dans ses prédécesseurs, et ils ont été imités plus d’une fois par son successeur. — Le Roi, mécontent de quelque sentence portée par une chambre de justice, fit ordonner à tous les membres de se rendre chés lui à une heure mar- quée. Ils comparurent; et à mesure qu’il en entroit un, le Roi le ross[o]it vigoureusement, en lui reprochant son iniquité. <TEI> <text> <body> <div n="1"> <p><pb facs="#f0044" n="38"/> chen Unterwerfung, ohne Verzögerung, Wider-<lb/> rede, geschweige Widerstand, befolgt werden.</p><lb/> <p>„Von Recht und Unrecht (sagt zwar <hi rendition="#i"><hi rendition="#g">Zim-<lb/> mermann</hi></hi> <note place="foot" n="*)">In seinen <hi rendition="#i">Fragmenten,</hi> I. B. S. 27.</note> hatte Friedrich Wilhelm nicht<lb/> immer ganz helle Begriffe. Sehr oft glaubte<lb/> er recht zu handeln, wenn er vollkommen un-<lb/> gerecht war; und allerdings hat er auch zuwei-<lb/> len, wie man das nicht läugnen kann, nach<lb/> der Sitte edler deutscher Vorzeit, mit dem<lb/> Stocke regiert„; welche Corporal- und Prügel-<lb/> Regierung auch von seinen eigenen Untertha-<lb/> nen und nahmentlich von dem alten und berühm-<lb/> ten <hi rendition="#i"><hi rendition="#g">Formey</hi></hi> <note place="foot" n="†)"><hi rendition="#i">Dans les <hi rendition="#g">Souvenirs d’un Citoyen</hi>, T. I. p.</hi> 78.<lb/><hi rendition="#i">Le Roi Fréderic Guillaume étoit sans doute sévére, dur<lb/> et poussoit quelquefois la dureté au delà de ses justes bor-<lb/> nes; mais on se plait à le représenter comme le Prince le<lb/> plus féroce, le plus barbare, dont on puisse se former<lb/> l’idée. — Il n’épargnoit pas en général les coups de bâton,<lb/> mais cela ne lui est pas particulier; il en avoit des exem-<lb/> ples dans ses prédécesseurs, et ils ont été imités plus d’une<lb/> fois par son successeur. — Le Roi, mécontent de quelque<lb/> sentence portée par une chambre de justice, fit ordonner<lb/> à tous les membres de se rendre chés lui à une heure mar-<lb/> quée. Ils comparurent; et à mesure qu’il en entroit un,<lb/> le Roi le ross<supplied>o</supplied>it vigoureusement, en lui reprochant son<lb/> iniquité.</hi></note> bestätigt worden.</p><lb/> <p>So freygebig dieser König mit Prügeln, Na-<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [38/0044]
chen Unterwerfung, ohne Verzögerung, Wider-
rede, geschweige Widerstand, befolgt werden.
„Von Recht und Unrecht (sagt zwar Zim-
mermann *) hatte Friedrich Wilhelm nicht
immer ganz helle Begriffe. Sehr oft glaubte
er recht zu handeln, wenn er vollkommen un-
gerecht war; und allerdings hat er auch zuwei-
len, wie man das nicht läugnen kann, nach
der Sitte edler deutscher Vorzeit, mit dem
Stocke regiert„; welche Corporal- und Prügel-
Regierung auch von seinen eigenen Untertha-
nen und nahmentlich von dem alten und berühm-
ten Formey †) bestätigt worden.
So freygebig dieser König mit Prügeln, Na-
*) In seinen Fragmenten, I. B. S. 27.
†) Dans les Souvenirs d’un Citoyen, T. I. p. 78.
Le Roi Fréderic Guillaume étoit sans doute sévére, dur
et poussoit quelquefois la dureté au delà de ses justes bor-
nes; mais on se plait à le représenter comme le Prince le
plus féroce, le plus barbare, dont on puisse se former
l’idée. — Il n’épargnoit pas en général les coups de bâton,
mais cela ne lui est pas particulier; il en avoit des exem-
ples dans ses prédécesseurs, et ils ont été imités plus d’une
fois par son successeur. — Le Roi, mécontent de quelque
sentence portée par une chambre de justice, fit ordonner
à tous les membres de se rendre chés lui à une heure mar-
quée. Ils comparurent; et à mesure qu’il en entroit un,
le Roi le rossoit vigoureusement, en lui reprochant son
iniquité.
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Zitationshilfe: | Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796, S. 38. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/moser_politische02_1796/44>, abgerufen am 16.02.2025. |