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Hirschfeld, Christian Cay Lorenz: Theorie der Gartenkunst. Bd. 5. Leipzig, 1785.

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Achter Abschnitt. Gartenmäßige Verschönerung
Elegante a la fois et simple dans son style,
La ferme est aux jardins ce qu' aux vers est l' idyle.
Ah! par les dieux des champs, que le luxe effronte
De ce modeste lieu soit toujours rejette.
N' allez pas deguiser vos pressoirs et vos granges.
Jeveux voir l' appareil des moissons, des vendanges.
Que le crible, le van ou le froment dore
Bondit aves la paille, et recombe epure,
La herse, les traeineaux, tout l' attirail champetre
Sans honte a mes regards osent ici paroeitre.
Sur-tout, des animaux que le tableau mouvant
Au-dedans, au de-hors lui donne un air vivant.
Ce n' est plus du chateau la parure sterile,
La grace inanimee et la pompe immobile:
Tout vit, tout est peuple dans ces murs, sous ces toits.
Que d' oiseaux differens et d' instinct et de voix,
Habitans sous l' ardoise, ou la tuile, ou le chaume,
Famille, nation, republique, royaume,
M' occupent de leurs moeurs, m' amusent de leurs jeux!
A leur tete est le coq, pere, amant, chef heureux,
Qui, roi sans tyrannie, et Sultan sans mollesse,
A son serrail aile prodiguant sa tendresse,
Aux droits de la valeur joint ceux de la beaute,
Commande avec douceur, caresse avec fierte,
Et fait pour les plaisirs, et l' empire, et la gloire,
Aime combat, triomphe, et chante sa victoire.
Vous aimerez a voir leurs jeux et leurs combats,
Leurs haines, leurs amours, et jusqu' a leurs repas.
La corbeille a la main, la sage menagere
A peine a reparu; la nation legere
Du sommet de ses tours, du penchant de ses toit:
En tourbillons bruyans descend toute a la fois:
La
Achter Abſchnitt. Gartenmaͤßige Verſchoͤnerung
Elégante à la fois et ſimple dans ſon ſtyle,
La ferme eſt aux jardins ce qu’ aux vers eſt l’ idyle.
Ah! par les dieux des champs, que le luxe effronté
De ce modeſte lieu ſoit toujours rejetté.
N’ allez pas déguiſer vos preſſoirs et vos granges.
Jeveux voir l’ appareil des moiſſons, des vendanges.
Que le crible, le van où le froment doré
Bondit aves la paille, et recombe épuré,
La herſe, les traîneaux, tout l’ attirail champêtre
Sans honte à mes regards oſent ici paroître.
Sur-tout, des animaux que le tableau mouvant
Au-dedans, au de-hors lui donne un air vivant.
Ce n’ eſt plus du château la parure ſtérile,
La grace inanimée et la pompe immobile:
Tout vit, tout eſt peuplé dans ces murs, ſous ces toits.
Que d’ oiſeaux différens et d’ inſtinct et de voix,
Habitans ſous l’ ardoiſe, ou la tuile, ou lè chaume,
Famille, nation, république, royaume,
M’ occupent de leurs moeurs, m’ amuſent de leurs jeux!
A leur tête eſt le coq, père, amant, chef heureux,
Qui, roi ſans tyrannie, et Sultan ſans molleſſe,
A ſon ſerrail aílé prodiguant ſa tendreſſe,
Aux droits de la valeur joint ceux de la beauté,
Commande avec douceur, careſſe avec fierté,
Et fait pour les plaiſirs, et l’ empire, et la gloire,
Aime combat, triomphe, et chante ſa victoire.
Vous aimerez à voir leurs jeux et leurs combats,
Leurs haines, leurs amours, et juſqu’ à leurs repas.
La corbeille à la main, la ſage ménagère
A peine a reparu; la nation légère
Du ſommet de ſes tours, du penchant de ſes toit:
En tourbillons bruyans deſcend toute à la fois:
La
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[144/0152] Achter Abſchnitt. Gartenmaͤßige Verſchoͤnerung Elégante à la fois et ſimple dans ſon ſtyle, La ferme eſt aux jardins ce qu’ aux vers eſt l’ idyle. Ah! par les dieux des champs, que le luxe effronté De ce modeſte lieu ſoit toujours rejetté. N’ allez pas déguiſer vos preſſoirs et vos granges. Jeveux voir l’ appareil des moiſſons, des vendanges. Que le crible, le van où le froment doré Bondit aves la paille, et recombe épuré, La herſe, les traîneaux, tout l’ attirail champêtre Sans honte à mes regards oſent ici paroître. Sur-tout, des animaux que le tableau mouvant Au-dedans, au de-hors lui donne un air vivant. Ce n’ eſt plus du château la parure ſtérile, La grace inanimée et la pompe immobile: Tout vit, tout eſt peuplé dans ces murs, ſous ces toits. Que d’ oiſeaux différens et d’ inſtinct et de voix, Habitans ſous l’ ardoiſe, ou la tuile, ou lè chaume, Famille, nation, république, royaume, M’ occupent de leurs moeurs, m’ amuſent de leurs jeux! A leur tête eſt le coq, père, amant, chef heureux, Qui, roi ſans tyrannie, et Sultan ſans molleſſe, A ſon ſerrail aílé prodiguant ſa tendreſſe, Aux droits de la valeur joint ceux de la beauté, Commande avec douceur, careſſe avec fierté, Et fait pour les plaiſirs, et l’ empire, et la gloire, Aime combat, triomphe, et chante ſa victoire. Vous aimerez à voir leurs jeux et leurs combats, Leurs haines, leurs amours, et juſqu’ à leurs repas. La corbeille à la main, la ſage ménagère A peine a reparu; la nation légère Du ſommet de ſes tours, du penchant de ſes toit: En tourbillons bruyans deſcend toute à la fois: La

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Zitationshilfe: Hirschfeld, Christian Cay Lorenz: Theorie der Gartenkunst. Bd. 5. Leipzig, 1785, S. 144. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hirschfeld_gartenkunst5_1785/152>, abgerufen am 24.11.2024.