Ces touchantes Beautez, que la Nature etale, Ces Objets apparens, qui parent l'Univers, N'auront point de Cause finale, Puisque nos yeux sur eux sont vainement ouverts. Qu'enfin si des Loix necessaires, Font mouvoir les celestes Spheres, Le Mechanisme seul les regle, & les conduit.
Quoi! n'a-t-on pas donne les preuves les plus claires, Du souverain Moteur, par qui tout fut produit? Croit-on que de ses Loix il ne soit par instruit? Des le commencement l'Auteur de la Nature, Disposa la matiere avec poids & mesure. Par l'Ordre general, qui mit dans l'Univers, Son pouvoir balanca tous les Agens divers. Il a rempli la Terre, & les Airs, & les Ondes, D'un melange infini de Semences fecondes: Tout change, tout renaeit par des Retours constans, Et ses premieres Loix durent dans tous les temps. L'Excellence Divine eclate davantage, Dans la simple matiere, & les seuls mouvemens, Dont l'Effet se varie en tous nos Sentimens.
Par
Reflexions sur les Idees.
Ces touchantes Beautez, que la Nature étale, Ces Objets apparens, qui parent l’Univers, N’auront point de Cauſe finale, Puiſque nos yeux ſur eux ſont vainement ouverts. Qu’enfin ſi des Loix neceſſaires, Font mouvoir les celeſtes Spheres, Le Mechaniſme ſeul les regle, & les conduit.
Quoi! n’a-t-on pas donné les preuves les plus claires, Du ſouverain Moteur, par qui tout fut produit? Croit-on que de ſes Loix il ne ſoit par inſtruit? Dès le commencement l’Auteur de la Nature, Diſpoſa la matiere avec poids & meſure. Par l’Ordre géneral, qui mit dans l’Univers, Son pouvoir balança tous les Agens divers. Il a rempli la Terre, & les Airs, & les Ondes, D’un mêlange infini de Semences fecondes: Tout change, tout renaît par des Retours conſtans, Et ſes premieres Loix durent dans tous les temps. L’Excellence Divine éclate davantage, Dans la ſimple matiere, & les ſeuls mouvemens, Dont l’Effet ſe varie en tous nos Sentimens.
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Reflexions sur les Idees.
Ces touchantes Beautez, que la Nature étale,
Ces Objets apparens, qui parent l’Univers,
N’auront point de Cauſe finale,
Puiſque nos yeux ſur eux ſont vainement ouverts.
Qu’enfin ſi des Loix neceſſaires,
Font mouvoir les celeſtes Spheres,
Le Mechaniſme ſeul les regle, & les conduit.
Quoi! n’a-t-on pas donné les preuves les plus
claires,
Du ſouverain Moteur, par qui tout fut produit?
Croit-on que de ſes Loix il ne ſoit par inſtruit?
Dès le commencement l’Auteur de la Nature,
Diſpoſa la matiere avec poids & meſure.
Par l’Ordre géneral, qui mit dans l’Univers,
Son pouvoir balança tous les Agens divers.
Il a rempli la Terre, & les Airs, & les Ondes,
D’un mêlange infini de Semences fecondes:
Tout change, tout renaît par des Retours conſtans,
Et ſes premieres Loix durent dans tous les temps.
L’Excellence Divine éclate davantage,
Dans la ſimple matiere, & les ſeuls mouvemens,
Dont l’Effet ſe varie en tous nos Sentimens.
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Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730, S. 540. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/brockes_vergnuegen03_1730/570>, abgerufen am 22.11.2024.
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