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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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francais. Je trouvais de temps en temps des presents sur ma toilette assez considerables, sans que je pus deviner comme ils y parvenaient, et de quel part il venaient. Au moment de mon depart, je decouvrais tout. Ce vieillard m'avoua qu'il etait l'auteur des presents et me reprocha mon insensibilite a son egard. Je vous avoue, que je trouvai bien ridicule qu'il osa me parler de la sorte, je m'en offensais, et je le forcais a reprendre tous les presents auxquels je n'avais point touche et que je n'aurais certainement pas accepte, si j'avais su a qui les renvoyer, ni de lui ou d'une autre personne, s'il ne les avaient fait mettre journellement sur ma toilette. Mais malgre mon procede a son egard cela ne l'empecha pas de m'ecrire en Angleterre et en Italie les lettres les plus impertinentes, je m'en offensais au dernier point et le lui fis sentir. Depuis j'ai encore eu a me plaindre de lui a bien des egards. Avant de partir il me fit un billet de l'argent que je lui avait prete, qu'il m'a paye a son echeance.

Si en arrivant en Angleterre, je m'etais mariee avec mon amant, nous aurions ete sans doute tous les deux fort heureux; mais ....*)

On disait qu'il y en a qui tirerent leur epees et jurerent de dissoudre l'Assemblee Nationale, il y a encore d'autre circonstances dont je ne me rappelle point, on disait qu'ils avaient grimpes par une fenetre pour aller trouver le roi dans son cabinet, je sais bien que ce qui mit le comble a tout ce fut le refus du roi d'accepter la declaration des droits de l'homme et du citoyen, ou bien s'il l'accepta, ce fut conditionellement je ne m'en rappelle point au juste, voila en gros ce que je crois qui a occasionne les differentes insurrections et en suite celle du 5 et 6 Octobre.

Messieurs, je vous observe pour conclusion, que je n'etais pas obligee de rendre compte de ma conduite en France dans le naree de ma vie, n'y de repondre aux

*) Der Satz bricht hier ab.

français. Je trouvais de temps en temps des présents sur ma toilette assez considerables, sans que je pus deviner comme ils y parvenaient, et de quel part il venaient. Au moment de mon départ, je decouvrais tout. Ce vieillard m’avoua qu’il était l’auteur des présents et me reprocha mon insensibilité à son égard. Je vous avoue, que je trouvai bien ridicule qu’il osa me parler de la sorte, je m’en offensais, et je le forçais à reprendre tous les présents auxquels je n’avais point touché et que je n’aurais certainement pas accepté, si j’avais su à qui les renvoyer, ni de lui ou d’une autre personne, s’il ne les avaient fait mettre journellement sur ma toilette. Mais malgré mon procédé à son égard cela ne l’empêcha pas de m’écrire en Angleterre et en Italie les lettres les plus impertinentes, je m’en offensais au dernier point et le lui fis sentir. Depuis j’ai encore eu a me plaindre de lui a bien des égards. Avant de partir il me fit un billet de l’argent que je lui avait prêté, qu’il m’a payé à son échéance.

Si en arrivant en Angleterre, je m’étais mariée avec mon amant, nous aurions été sans doute tous les deux fort heureux; mais ....*)

On disait qu’il y en a qui tirèrent leur épées et jurèrent de dissoudre l’Assemblée Nationale, il y a encore d’autre circonstances dont je ne me rappelle point, on disait qu’ils avaient grimpés par une fenêtre pour aller trouver le roi dans son cabinet, je sais bien que ce qui mit le comble à tout ce fut le refus du roi d’accepter la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ou bien s’il l’accepta, ce fut conditionellement je ne m’en rappelle point au juste, voilà en gros ce que je crois qui a occasionné les differentes insurrections et en suite celle du 5 et 6 Octobre.

Messieurs, je vous observe pour conclusion, que je n’étais pas obligée de rendre compte de ma conduite en France dans le narée de ma vie, n’y de répondre aux

*) Der Satz bricht hier ab.
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[271/0295] français. Je trouvais de temps en temps des présents sur ma toilette assez considerables, sans que je pus deviner comme ils y parvenaient, et de quel part il venaient. Au moment de mon départ, je decouvrais tout. Ce vieillard m’avoua qu’il était l’auteur des présents et me reprocha mon insensibilité à son égard. Je vous avoue, que je trouvai bien ridicule qu’il osa me parler de la sorte, je m’en offensais, et je le forçais à reprendre tous les présents auxquels je n’avais point touché et que je n’aurais certainement pas accepté, si j’avais su à qui les renvoyer, ni de lui ou d’une autre personne, s’il ne les avaient fait mettre journellement sur ma toilette. Mais malgré mon procédé à son égard cela ne l’empêcha pas de m’écrire en Angleterre et en Italie les lettres les plus impertinentes, je m’en offensais au dernier point et le lui fis sentir. Depuis j’ai encore eu a me plaindre de lui a bien des égards. Avant de partir il me fit un billet de l’argent que je lui avait prêté, qu’il m’a payé à son échéance. Si en arrivant en Angleterre, je m’étais mariée avec mon amant, nous aurions été sans doute tous les deux fort heureux; mais .... *) On disait qu’il y en a qui tirèrent leur épées et jurèrent de dissoudre l’Assemblée Nationale, il y a encore d’autre circonstances dont je ne me rappelle point, on disait qu’ils avaient grimpés par une fenêtre pour aller trouver le roi dans son cabinet, je sais bien que ce qui mit le comble à tout ce fut le refus du roi d’accepter la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ou bien s’il l’accepta, ce fut conditionellement je ne m’en rappelle point au juste, voilà en gros ce que je crois qui a occasionné les differentes insurrections et en suite celle du 5 et 6 Octobre. Messieurs, je vous observe pour conclusion, que je n’étais pas obligée de rendre compte de ma conduite en France dans le narée de ma vie, n’y de répondre aux *) Der Satz bricht hier ab.

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 271. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/295>, abgerufen am 10.05.2024.