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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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aine devait avoir une place, que ma tante lui aurait fait avoir, et il aurait ete garde du corps du prince, au retour de celui-ci, qui etait pour lors dans l'abbaye de Saint Maximin a Treves. Comme on disait que Liege et les alentours seraient peut-etre pille, qu'il allait venir beaucoup de soldats, qu'ils en auraient dans toutes les maisons, en attendant que nous puissions executer notre projet et que les affaires nous permettent d'avoir une maison commune, je m'en retournais a Xhoris, chez mon oncle, mon dessein etait de me fixer entierement dans mon pays, de ne plus retourner en France, que quand mes affaires m'y auraient appellees absolument. J'y achetais un morceau de terre et mon oncle me promit de me ceder une petite maison, que je lui aurai payee, quand j'aurais eu de l'argent. Je me preparais donc de rester une partie de l'annee a Xhoris. Le seigneur et le maire de ce village ne voyaient point volontier, que je me fixa dans ce village, il est vrai que j'aurais defendu la justice et les interets de la communaute, tant que j'aurais pu, j'aurais maintenu dans sa purete ce que le prince et le tribunal de Wezlar avait accorde pour les voies legales, j'en avais eu le droit, y ayant une propriete je n'aurais fais que mon simple devoir a l'egard de moi meme et des autres. En meme temps que j'aurais defendu mes interets, il m'aurait ete bien doux de defendre celui des trois tantes, d'un oncle et de 7 ou 8 cousins germains, qu'ont tous des proprietes dans cet endroit. Voila quel etait mon plan de vie, que je m'etais proposee, quand j'ai oui dire, que les choses n'allaient point aussi mal, qu'on le disait et qu'il n'y avait point d'autre soldats a Liege que les imperiaux, qui se conduisaient avec assez de moderation, je m'en retournais a la Boverie sans avoir pu payer le morceau de terre que j'avais achete, que je dois encore, on ne payait point ma rente de cinq mille livres depuis trois ans, il restait donc des 15 mille livres que j'avais negliges de me faire payer lors que j'etais a Paris. J'aurais voulu retourner en France

ainé devait avoir une place, que ma tante lui aurait fait avoir, et il aurait été garde du corps du prince, au retour de celui-ci, qui était pour lors dans l’abbaye de Saint Maximin à Trèves. Comme on disait que Liège et les alentours seraient peut-être pillé, qu’il allait venir beaucoup de soldats, qu’ils en auraient dans toutes les maisons, en attendant que nous puissions exécuter notre projet et que les affaires nous permettent d’avoir une maison commune, je m’en retournais à Xhoris, chez mon oncle, mon dessein était de me fixer entièrement dans mon pays, de ne plus retourner en France, que quand mes affaires m’y auraient appellées absolument. J’y achetais un morceau de terre et mon oncle me promit de me ceder une petite maison, que je lui aurai payée, quand j’aurais eu de l’argent. Je me préparais donc de rester une partie de l’année à Xhoris. Le seigneur et le maire de ce village ne voyaient point volontier, que je me fixa dans ce village, il est vrai que j’aurais défendu la justice et les intérêts de la communauté, tant que j’aurais pu, j’aurais maintenu dans sa pureté ce que le prince et le tribunal de Wezlar avait accordé pour les voies légales, j’en avais eu le droit, y ayant une propriété je n’aurais fais que mon simple devoir à l’égard de moi même et des autres. En même temps que j’aurais defendu mes intérêts, il m’aurait été bien doux de défendre celui des trois tantes, d’un oncle et de 7 ou 8 cousins germains, qu’ont tous des propriétés dans cet endroit. Voilà quel était mon plan de vie, que je m’étais proposée, quand j'ai ouï dire, que les choses n’allaient point aussi mal, qu’on le disait et qu’il n’y avait point d’autre soldats à Liège que les impériaux, qui se conduisaient avec assez de modération, je m’en retournais à la Boverie sans avoir pu payer le morceau de terre que j’avais acheté, que je dois encore, on ne payait point ma rente de cinq mille livres depuis trois ans, il restait donc des 15 mille livres que j'avais negligés de me faire payer lors que j’étais à Paris. J’aurais voulu retourner en France

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[267/0291] ainé devait avoir une place, que ma tante lui aurait fait avoir, et il aurait été garde du corps du prince, au retour de celui-ci, qui était pour lors dans l’abbaye de Saint Maximin à Trèves. Comme on disait que Liège et les alentours seraient peut-être pillé, qu’il allait venir beaucoup de soldats, qu’ils en auraient dans toutes les maisons, en attendant que nous puissions exécuter notre projet et que les affaires nous permettent d’avoir une maison commune, je m’en retournais à Xhoris, chez mon oncle, mon dessein était de me fixer entièrement dans mon pays, de ne plus retourner en France, que quand mes affaires m’y auraient appellées absolument. J’y achetais un morceau de terre et mon oncle me promit de me ceder une petite maison, que je lui aurai payée, quand j’aurais eu de l’argent. Je me préparais donc de rester une partie de l’année à Xhoris. Le seigneur et le maire de ce village ne voyaient point volontier, que je me fixa dans ce village, il est vrai que j’aurais défendu la justice et les intérêts de la communauté, tant que j’aurais pu, j’aurais maintenu dans sa pureté ce que le prince et le tribunal de Wezlar avait accordé pour les voies légales, j’en avais eu le droit, y ayant une propriété je n’aurais fais que mon simple devoir à l’égard de moi même et des autres. En même temps que j’aurais defendu mes intérêts, il m’aurait été bien doux de défendre celui des trois tantes, d’un oncle et de 7 ou 8 cousins germains, qu’ont tous des propriétés dans cet endroit. Voilà quel était mon plan de vie, que je m’étais proposée, quand j'ai ouï dire, que les choses n’allaient point aussi mal, qu’on le disait et qu’il n’y avait point d’autre soldats à Liège que les impériaux, qui se conduisaient avec assez de modération, je m’en retournais à la Boverie sans avoir pu payer le morceau de terre que j’avais acheté, que je dois encore, on ne payait point ma rente de cinq mille livres depuis trois ans, il restait donc des 15 mille livres que j'avais negligés de me faire payer lors que j’étais à Paris. J’aurais voulu retourner en France

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 267. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/291>, abgerufen am 10.05.2024.