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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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que le contenu de ce contrat etait l'arrangement que j'avais proposee, je me preparais tranquillement a m'en retourner dans mon pays, porter a mon pere ce que j'avais projetee et en meme temps revenir par Paris pour vendre mes meubles. Mon maeitre de musique, que ses mauvaises affaires obligeaient de sortir de Londres, comme je l'ai sus apres, qui me savait de l'argent et qui etait aussi ruse que coquin, crut avec assez de raison, que mon pere aurait voulu me garder aupres de lui avec l'argent que je lui portais, qu'il aurait voulu savoir le contenu du contrat que j'avais malhabilement signee, et qu'il avait mieux aime payer le dedit de mille louis qui etait faussement insere, que de me laisser sortir de ses mains, en un mot, que de me permettre de continuer la musique aux conditions du contrat. Je serai donc restee chez lui et mon maeitre de musique serait retourne en Angleterre, avec mille louis pour payer ses dettes, voila reellement ce qu'il pensait et pourquoi il me proposa de venir avec moi sou pretexte qu'il avait des affaires a Paris. Ne sachant pas les vrais motifs qui le forcent a sortir d'Angleterre j'acceptai son offre, pour lui rendre un service, et pour ne point perdre du temps. Ayant un petit fortepiano dans la voiture, ce qui me procurait le plaisir de chanter aussi souvent que je voulais, quoique en voyage. Nous parteimes donc. En arrivant dans les Ardennes, j'appris dans le village de Jupille, que mon pere etait mort, je me trouvais mal, je pensais mourir de douleur. On me l'avait ecrit mais la lettre m'avait croisee, je changeais de projets en suite. Je donnais un peu d'argent a ma belle mere, pris mes trois freres et nous parteimes tous pour Paris, ou je placais 40 mille francs a 8 pour cent livres de rentes. Mon maeitre, qui etait avec moi a Paris, pour y faire ses pretendue affaires, etait tout embarrasse. La mort de mon pere avait deconcerte ses projets, il n'osait retourner en Angleterre, n'ayant de quoi payer ses dettes. Il tacha de me persuader d'aller en Italie en me faisant envisager tous les avantages

que le contenu de ce contrat était l’arrangement que j’avais proposée, je me préparais tranquillement à m’en retourner dans mon pays, porter à mon père ce que j’avais projetée et en même temps revenir par Paris pour vendre mes meubles. Mon maître de musique, que ses mauvaises affaires obligeaient de sortir de Londres, comme je l’ai sus après, qui me savait de l’argent et qui était aussi rusé que coquin, crut avec assez de raison, que mon père aurait voulu me garder auprès de lui avec l’argent que je lui portais, qu’il aurait voulu savoir le contenu du contrat que j’avais malhabilement signée, et qu’il avait mieux aimé payer le dédit de mille louis qui était faussement inseré, que de me laisser sortir de ses mains, en un mot, que de me permettre de continuer la musique aux conditions du contrat. Je serai donc restée chez lui et mon maître de musique serait retourné en Angleterre, avec mille louis pour payer ses dettes, voilà réellement ce qu’il pensait et pourquoi il me proposa de venir avec moi sou prétexte qu'il avait des affaires à Paris. Ne sachant pas les vrais motifs qui le forcent à sortir d’Angleterre j’acceptai son offre, pour lui rendre un service, et pour ne point perdre du temps. Ayant un petit fortepiano dans la voiture, ce qui me procurait le plaisir de chanter aussi souvent que je voulais, quoique en voyage. Nous partîmes donc. En arrivant dans les Ardennes, j’appris dans le village de Jupille, que mon père était mort, je me trouvais mal, je pensais mourir de douleur. On me l’avait écrit mais la lettre m’avait croisée, je changeais de projets en suite. Je donnais un peu d’argent à ma belle mère, pris mes trois frères et nous partîmes tous pour Paris, ou je plaçais 40 mille francs à 8 pour cent livres de rentes. Mon maître, qui était avec moi à Paris, pour y faire ses prétendue affaires, était tout embarrassé. La mort de mon père avait deconcerté ses projets, il n’osait retourner en Angleterre, n’ayant de quoi payer ses dettes. Il tâcha de me persuader d’aller en Italie en me faisant envisager tous les avantages

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[250/0274] que le contenu de ce contrat était l’arrangement que j’avais proposée, je me préparais tranquillement à m’en retourner dans mon pays, porter à mon père ce que j’avais projetée et en même temps revenir par Paris pour vendre mes meubles. Mon maître de musique, que ses mauvaises affaires obligeaient de sortir de Londres, comme je l’ai sus après, qui me savait de l’argent et qui était aussi rusé que coquin, crut avec assez de raison, que mon père aurait voulu me garder auprès de lui avec l’argent que je lui portais, qu’il aurait voulu savoir le contenu du contrat que j’avais malhabilement signée, et qu’il avait mieux aimé payer le dédit de mille louis qui était faussement inseré, que de me laisser sortir de ses mains, en un mot, que de me permettre de continuer la musique aux conditions du contrat. Je serai donc restée chez lui et mon maître de musique serait retourné en Angleterre, avec mille louis pour payer ses dettes, voilà réellement ce qu’il pensait et pourquoi il me proposa de venir avec moi sou prétexte qu'il avait des affaires à Paris. Ne sachant pas les vrais motifs qui le forcent à sortir d’Angleterre j’acceptai son offre, pour lui rendre un service, et pour ne point perdre du temps. Ayant un petit fortepiano dans la voiture, ce qui me procurait le plaisir de chanter aussi souvent que je voulais, quoique en voyage. Nous partîmes donc. En arrivant dans les Ardennes, j’appris dans le village de Jupille, que mon père était mort, je me trouvais mal, je pensais mourir de douleur. On me l’avait écrit mais la lettre m’avait croisée, je changeais de projets en suite. Je donnais un peu d’argent à ma belle mère, pris mes trois frères et nous partîmes tous pour Paris, ou je plaçais 40 mille francs à 8 pour cent livres de rentes. Mon maître, qui était avec moi à Paris, pour y faire ses prétendue affaires, était tout embarrassé. La mort de mon père avait deconcerté ses projets, il n’osait retourner en Angleterre, n’ayant de quoi payer ses dettes. Il tâcha de me persuader d’aller en Italie en me faisant envisager tous les avantages

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 250. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/274>, abgerufen am 22.11.2024.