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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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menagements pour ses parents, qui n'avaient point vu indifferemment qu'il se maria avec une fille qui n'avait rien. Car malheureusement pour les anglais, depuis les progres du commerce et du luxe, les prejuges les plus contraires au bonnes moeurs et a l'esprit de leur constitution, se fortifient de jour en jour. Et la corruption qu'en resulte fait des victimes la comme ailleurs. Cependant mon amant m'aimait assez pour mepriser les reproches deplaces de ses parents et se serait marie tout de suite avec moi, si je l'avai exigee; mais je ne pensais qu'a mon amour. Je restai a la campagne avec lui jusqu'a ce qu'il fut parvenu en age de majorite, du moment qu'il joui de sa fortune, mon bonheur disparut, il ne fut plus le meme pour moi. Cependant sa simplicite, ses moeurs commencerent a s'alterer, il etait presse de jouir de toutes ces superfluites qu'on peut se procurer avec une grande fortune, il me donna deux cent livres et me conduisit a Paris avec lui.

Quelque temps apres arrivee dans cette capitale je placais 50 mille livres a fonds perdu a dix pour cent d'interet, ce qui me fait 5 mille livres de rentes. Mon amant changea tout a fait de moeurs et de conduite, il donna dans les exces de tout genre, je m'en affligeai au point de tomber malade, il y parut sensible. Je l'aurai peut-etre ramene au bien, mais il avait le malheur d'avoir beaucoup d'argent et des amis pervers, qui avaient besoin de le corrompre pour en profiter et se justifier en le perdant comme eux a certains egards. Il perdit toutes les belles qualites, cependant je l'aimais toujours, et je faisais mon possible pour l'arracher de Paris, esperant que quand il serait hors des mains de ses viles maitresses et ses infames amis, il ferait un effort sur lui-meme pour reprendre ses enciennes moeurs, ce qui aurait ete son plus grand bonheur. Je parvins enfin a le persuader de retourner en Angleterre avec moi, mais je le pressais de partir de crainte qu'il ne changea. En consequance je ne me donnais pas le temps de vendre mes meubles et de me faire payer 40 mille

menagements pour ses parents, qui n’avaient point vu indifféremment qu’il se maria avec une fille qui n’avait rien. Car malheureusement pour les anglais, depuis les progrès du commerce et du luxe, les préjugés les plus contraires au bonnes moeurs et à l’esprit de leur constitution, se fortifient de jour en jour. Et la corruption qu’en resulte fait des victimes là comme ailleurs. Cependant mon amant m’aimait assez pour mépriser les reproches deplacés de ses parents et se serait marié tout de suite avec moi, si je l’avai exigée; mais je ne pensais qu’à mon amour. Je restai à la campagne avec lui jusqu’à ce qu’il fut parvenu en âge de majorité, du moment qu’il joui de sa fortune, mon bonheur disparut, il ne fut plus le même pour moi. Cependant sa simplicité, ses moeurs commencèrent à s’altérer, il était pressé de jouir de toutes ces superfluités qu’on peut se procurer avec une grande fortune, il me donna deux cent livres et me conduisit à Paris avec lui.

Quelque temps après arrivée dans cette capitale je plaçais 50 mille livres à fonds perdu à dix pour cent d’interêt, ce qui me fait 5 mille livres de rentes. Mon amant changea tout à fait de moeurs et de conduite, il donna dans les excés de tout genre, je m’en affligeai au point de tomber malade, il y parut sensible. Je l’aurai peut-être ramené au bien, mais il avait le malheur d’avoir beaucoup d’argent et des amis pervers, qui avaient besoin de le corrompre pour en profiter et se justifier en le perdant comme eux à certains égards. Il perdit toutes les belles qualités, cependant je l’aimais toujours, et je faisais mon possible pour l’arracher de Paris, espérant que quand il serait hors des mains de ses viles maitresses et ses infames amis, il ferait un effort sur lui-même pour reprendre ses enciennes moeurs, ce qui aurait été son plus grand bonheur. Je parvins enfin a le persuader de retourner en Angleterre avec moi, mais je le pressais de partir de crainte qu’il ne changea. En consequance je ne me donnais pas le temps de vendre mes meubles et de me faire payer 40 mille

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[247/0271] menagements pour ses parents, qui n’avaient point vu indifféremment qu’il se maria avec une fille qui n’avait rien. Car malheureusement pour les anglais, depuis les progrès du commerce et du luxe, les préjugés les plus contraires au bonnes moeurs et à l’esprit de leur constitution, se fortifient de jour en jour. Et la corruption qu’en resulte fait des victimes là comme ailleurs. Cependant mon amant m’aimait assez pour mépriser les reproches deplacés de ses parents et se serait marié tout de suite avec moi, si je l’avai exigée; mais je ne pensais qu’à mon amour. Je restai à la campagne avec lui jusqu’à ce qu’il fut parvenu en âge de majorité, du moment qu’il joui de sa fortune, mon bonheur disparut, il ne fut plus le même pour moi. Cependant sa simplicité, ses moeurs commencèrent à s’altérer, il était pressé de jouir de toutes ces superfluités qu’on peut se procurer avec une grande fortune, il me donna deux cent livres et me conduisit à Paris avec lui. Quelque temps après arrivée dans cette capitale je plaçais 50 mille livres à fonds perdu à dix pour cent d’interêt, ce qui me fait 5 mille livres de rentes. Mon amant changea tout à fait de moeurs et de conduite, il donna dans les excés de tout genre, je m’en affligeai au point de tomber malade, il y parut sensible. Je l’aurai peut-être ramené au bien, mais il avait le malheur d’avoir beaucoup d’argent et des amis pervers, qui avaient besoin de le corrompre pour en profiter et se justifier en le perdant comme eux à certains égards. Il perdit toutes les belles qualités, cependant je l’aimais toujours, et je faisais mon possible pour l’arracher de Paris, espérant que quand il serait hors des mains de ses viles maitresses et ses infames amis, il ferait un effort sur lui-même pour reprendre ses enciennes moeurs, ce qui aurait été son plus grand bonheur. Je parvins enfin a le persuader de retourner en Angleterre avec moi, mais je le pressais de partir de crainte qu’il ne changea. En consequance je ne me donnais pas le temps de vendre mes meubles et de me faire payer 40 mille

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 247. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/271>, abgerufen am 25.11.2024.