mantel als die andern umgehabt? Hier ist die Stelle! "Le 5 mai 1789 sera eternellement une des epoques les plus me- morables dans nos fastes. Ce fut dans ce jour que l'on vit, apres 175 ans d'interruption recommencer enfin ces Etats generaux, demandes avec tant d'instances pour toute la nation, ces Etats, dont elle attendait sa destinee. Le tableau qu'ils offrirent sera longtemps present a la memoire de ceux qui en furent spectateurs. Une vaste salle construite et decoree d'un grand goaut, soutenue par vingt colonnes doriques, executee dans toutes ses parties en style du meme ordre, mille a douze- cents representants de la France, divises en trois ordres, occu- pant le fond de la salle. Le clerge, d'un cote, dans son plus riche costume: de l'autre, les deputes de la noblesse, couverts de plumes ondoyantes sur des chapeaux de forme feodale, et de manteaux noirs eclatants de dorure et d'une coupe a la fois elegante et theatrale, tons l'epee au cote. Dans le fond a gauche, les cinq ou six cents deputes du tiers-etat, sans epee, en noir, habits et manteaux de laine, cravattes blanches et chapeaux rabattus. Un trone avec toute la richesse et la pompe royale s'elevant du fond de cette salle, le roi rendant un compte public de l'etat du royaume aux deputes du peuple: tel fut le tableau que cette premiere journee presenta." Eigent- lich wollte ich mir nur wegen des Eindrucks, den sie mir ge- macht hat, diese Stelle abschreiben. --
Etwas Wirres über Voltaire.
Voltaire ist doch recht dumm; man irrt sich nur oft, und denkt er ist klug, wenn er etwas Gescheidtes sagt; dies kommt
mantel als die andern umgehabt? Hier iſt die Stelle! „Le 5 mai 1789 sera éternellement une des époques les plus mé- morables dans nos fastes. Ce fut dans ce jour que l’on vit, après 175 ans d’interruption recommencer enfin ces États généraux, demandés avec tant d’instances pour toute la nation, ces États, dont elle attendait sa destinée. Le tableau qu’ils offrirent sera longtemps présent à la mémoire de ceux qui en furent spectateurs. Une vaste salle construite et décorée d’un grand goût, soutenue par vingt colonnes doriques, exécutée dans toutes ses parties en style du même ordre, mille à douze- cents représentants de la France, divisés en trois ordres, occu- pant le fond de la salle. Le clergé, d’un côté, dans son plus riche costume: de l’autre, les députés de la noblesse, couverts de plumes ondoyantes sur des chapeaux de forme féodale, et de manteaux noirs éclatants de dorure et d’une coupe à la fois élégante et théatrale, tons l’épée au côté. Dans le fond à gauche, les cinq ou six cents députés du tiers-état, sans épée, en noir, habits et manteaux de laine, cravattes blanches et chapeaux rabattus. Un trône avec toute la richesse et la pompe royale s’élevant du fond de cette salle, le roi rendant un compte public de l’état du royaume aux députés du peuple: tel fut le tableau que cette première journée présenta.“ Eigent- lich wollte ich mir nur wegen des Eindrucks, den ſie mir ge- macht hat, dieſe Stelle abſchreiben. —
Etwas Wirres über Voltaire.
Voltaire iſt doch recht dumm; man irrt ſich nur oft, und denkt er iſt klug, wenn er etwas Geſcheidtes ſagt; dies kommt
<TEI><text><body><divn="1"><divn="2"><divn="3"><p><pbfacs="#f0425"n="411"/>
mantel als die andern umgehabt? Hier iſt die Stelle! <hirendition="#aq">„Le<lb/>
5 mai 1789 sera éternellement une des époques les plus mé-<lb/>
morables dans nos fastes. Ce fut dans ce jour que l’on vit,<lb/>
après 175 ans d’interruption recommencer enfin ces États<lb/>
généraux, demandés avec tant d’instances pour toute la nation,<lb/>
ces États, dont elle attendait sa destinée. Le tableau qu’ils<lb/>
offrirent sera longtemps présent à la mémoire de ceux qui en<lb/>
furent spectateurs. Une vaste salle construite et décorée d’un<lb/>
grand goût, soutenue par vingt colonnes doriques, exécutée<lb/>
dans toutes ses parties en style du même ordre, mille à douze-<lb/>
cents représentants de la France, divisés en trois ordres, occu-<lb/>
pant le fond de la salle. Le clergé, d’un côté, dans son plus<lb/>
riche costume: de l’autre, les députés de la noblesse, couverts<lb/>
de plumes ondoyantes sur des chapeaux de forme féodale, et<lb/>
de manteaux noirs éclatants de dorure et d’une coupe à la<lb/>
fois élégante et théatrale, tons l’épée au côté. Dans le fond<lb/>
à gauche, les cinq ou six cents députés du tiers-état, sans<lb/>
épée, en noir, habits et manteaux de laine, cravattes blanches<lb/>
et chapeaux rabattus. Un trône avec toute la richesse et la<lb/>
pompe royale s’élevant du fond de cette salle, le roi rendant<lb/>
un compte public de l’état du royaume aux députés du peuple:<lb/>
tel fut le tableau que cette première journée présenta.“</hi> Eigent-<lb/>
lich wollte ich mir nur wegen des Eindrucks, den ſie mir ge-<lb/>
macht hat, dieſe Stelle abſchreiben. —</p></div><lb/><milestonerendition="#hr"unit="section"/><divn="3"><head><hirendition="#g">Etwas Wirres über Voltaire</hi>.</head><lb/><p>Voltaire iſt doch recht dumm; man irrt ſich nur oft, und<lb/>
denkt er iſt klug, wenn er etwas Geſcheidtes ſagt; dies kommt<lb/></p></div></div></div></body></text></TEI>
[411/0425]
mantel als die andern umgehabt? Hier iſt die Stelle! „Le
5 mai 1789 sera éternellement une des époques les plus mé-
morables dans nos fastes. Ce fut dans ce jour que l’on vit,
après 175 ans d’interruption recommencer enfin ces États
généraux, demandés avec tant d’instances pour toute la nation,
ces États, dont elle attendait sa destinée. Le tableau qu’ils
offrirent sera longtemps présent à la mémoire de ceux qui en
furent spectateurs. Une vaste salle construite et décorée d’un
grand goût, soutenue par vingt colonnes doriques, exécutée
dans toutes ses parties en style du même ordre, mille à douze-
cents représentants de la France, divisés en trois ordres, occu-
pant le fond de la salle. Le clergé, d’un côté, dans son plus
riche costume: de l’autre, les députés de la noblesse, couverts
de plumes ondoyantes sur des chapeaux de forme féodale, et
de manteaux noirs éclatants de dorure et d’une coupe à la
fois élégante et théatrale, tons l’épée au côté. Dans le fond
à gauche, les cinq ou six cents députés du tiers-état, sans
épée, en noir, habits et manteaux de laine, cravattes blanches
et chapeaux rabattus. Un trône avec toute la richesse et la
pompe royale s’élevant du fond de cette salle, le roi rendant
un compte public de l’état du royaume aux députés du peuple:
tel fut le tableau que cette première journée présenta.“ Eigent-
lich wollte ich mir nur wegen des Eindrucks, den ſie mir ge-
macht hat, dieſe Stelle abſchreiben. —
Etwas Wirres über Voltaire.
Voltaire iſt doch recht dumm; man irrt ſich nur oft, und
denkt er iſt klug, wenn er etwas Geſcheidtes ſagt; dies kommt
Informationen zur CAB-Ansicht
Diese Ansicht bietet Ihnen die Darstellung des Textes in normalisierter Orthographie.
Diese Textvariante wird vollautomatisch erstellt und kann aufgrund dessen auch Fehler enthalten.
Alle veränderten Wortformen sind grau hinterlegt. Als fremdsprachliches Material erkannte
Textteile sind ausgegraut dargestellt.
Varnhagen von Ense, Rahel: Rahel. Bd. 1. Berlin, 1834, S. 411. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/varnhagen_rahel01_1834/425>, abgerufen am 20.11.2024.
Alle Inhalte dieser Seite unterstehen, soweit nicht anders gekennzeichnet, einer
Creative-Commons-Lizenz.
Die Rechte an den angezeigten Bilddigitalisaten, soweit nicht anders gekennzeichnet, liegen bei den besitzenden Bibliotheken.
Weitere Informationen finden Sie in den DTA-Nutzungsbedingungen.
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf
diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken
dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder
nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der
Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden.
Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des
§ 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen
Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung
der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu
vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
Zitierempfehlung: Deutsches Textarchiv. Grundlage für ein Referenzkorpus der neuhochdeutschen Sprache. Herausgegeben von der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften, Berlin 2024. URL: https://www.deutschestextarchiv.de/.