Pertsch, Johann Georg: Das Recht Der Beicht-Stühle. Halle, 1721.Studio in der Theologie. Philosophe vorgebracht. (b) Uber dieses so bedencke/ daß diePatres und übrige Clerisey Menschen sind. Diese thun öffters aus Affecten etwas. Darum darff ich ihnen als sichern Lei- tern nicht folgen. §. X. Denn wenn dieses angienge/ so hätten dieieni-Clerici Ge- von (b) Cicero Lib. II. de diuin. Nescio, quomodo nihil tam absurde dici potest, quod non dicatur ab aliquo Philosophorum. (a) Clerc. Bibliotheque Choisie Tom. X. p. 335. On ne sauroit dire que ceSeine eigne Worte. Souverain a droit, de juger diuvrai & du faux, en matieres de reli- gion, pour le peuple; parce qu'il s'ensuivroit, que toutes les fois, que le Souverain changeroit de sentiment, sur la religion, comme il est arive tres souvent, il faudroit necessairement, que le peuple en- changeat; a moins que d' etre coupable du crime de rebellion, & de pouvoir etre puni comme tel. Il n'y a porsonne, qui voulaut ac- corder cette consequence, puis qu'n Prince heretique auroit droit de persecuter les orthodoxes, & un prince Mahometan, du meme Jayen auroit aussi droit de mal traiter les chretiens, sans qu'ils puissent s'an plaindre. Il n'y a reu de plus evident, & il en est de meme, si vous substitues les ecclesiastiques au souvrain: car si un Synode a droit de juger pour le peuple, de se que le peuple doit croire, sans que per- sonne puisse refuser de recevoir ses decisions, quelque sentiment qu'ait ce Synode, il faudra l'embrasser, sans examen. Quand il decidera, qu'il ne faut point adorer d'images il faudra s'en abstenir, & des qu'il aura decide le contraire, comme il arriva en orient, du tems, que l'ony disputois des images, il faudra les ardorer. Il n'ya point de societe chretieane aujourdhui, qui voulut avouer en general, que les sujets en quelque etat, que ce soit, sont obliges en conscienco de se soumettre aus decisions du Souvrain, au des ecclesiastiques du pais b 2 b 2
Studio in der Theologie. Philoſophe vorgebracht. (b) Uber dieſes ſo bedencke/ daß diePatres und uͤbrige Cleriſey Menſchen ſind. Dieſe thun oͤffters aus Affecten etwas. Darum darff ich ihnen als ſichern Lei- tern nicht folgen. §. X. Denn wenn dieſes angienge/ ſo haͤtten dieieni-Clerici Ge- von (b) Cicero Lib. II. de diuin. Neſcio, quomodo nihil tam abſurde dici poteſt, quod non dicatur ab aliquo Philoſophorum. (a) Clerc. Bibliotheque Choiſie Tom. X. p. 335. On ne ſauroit dire que ceSeine eigne Worte. Souverain a droit, de juger diuvrai & du faux, en matieres de reli- gion, pour le peuple; parce qu’il s’enſuivroit, que toutes les fois, que le Souverain changeroit de ſentiment, ſur la religion, comme il eſt arivé tres ſouvent, il faudroit néceſſairement, que le peuple en- changeât; a moins que d’ être coupable du crime de rebellion, & de pouvoir être puni comme tel. Il n’y a porſonne, qui voulût ac- corder cette conſequence, puis qu’n Prince heretique auroit droit de perſecuter les orthodoxes, & un prince Mahometan, du même Jayen auroit auſſi droit de mal traiter les chretiens, ſans qu’ils puiſſent s’an plaindre. Il n’y a reu de plus evident, & il en eſt de même, ſi vous ſubſtitues les eccleſiaſtiques au ſouvrain: car ſi un Synode a droit de juger pour le peuple, de ſe que le peuple doit croire, ſans que per- ſonne puiſſe refuſer de recevoir ſes deciſions, quelque ſentiment qu’ait ce Synode, il faudra l’embraſſer, ſans examen. Quand il decidera, qu’il ne faut point adorer d’images il faudra s’en abſtenir, & dés qu’il aura decidé le contraire, comme il arriva en orient, du tems, que l’ony diſputois des images, il faudra les ardorer. Il n’ya point de ſocieté chretieane aujourdhui, qui voulut avouër en general, que les ſujets en quelque êtat, que ce ſoit, ſont obligés en conſcienco de ſe ſoumettre aus deciſions du Souvrain, au des eccleſiaſtiques du pais b 2 b 2
<TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <p><pb facs="#f0030" n="11"/><fw place="top" type="header"><hi rendition="#b"><hi rendition="#aq"><hi rendition="#i">Studio</hi></hi> in der <hi rendition="#aq"><hi rendition="#i">Theologie.</hi></hi></hi></fw><lb/><hi rendition="#aq"><hi rendition="#i">Philoſophe</hi></hi><hi rendition="#fr">vorgebracht.</hi><note place="foot" n="(b)"><hi rendition="#aq">Cicero <hi rendition="#i">Lib. II. de diuin.</hi> Neſcio, quomodo nihil tam abſurde dici<lb/> poteſt, quod non dicatur ab aliquo Philoſophorum.</hi></note> Uber dieſes ſo bedencke/ daß die<lb/><hi rendition="#aq">Patres</hi> und uͤbrige Cleriſey Menſchen ſind. Dieſe thun oͤffters<lb/> aus <hi rendition="#aq">Affecten</hi> etwas. Darum darff ich ihnen als ſichern Lei-<lb/> tern nicht folgen.</p> </div><lb/> <div n="2"> <head>§. <hi rendition="#aq">X.</hi></head> <p>Denn wenn dieſes angienge/ ſo haͤtten dieieni-<note place="right"><hi rendition="#aq">Clerici</hi> Ge-<lb/> dancken we-<lb/> gen des<lb/> Zwangs et-<lb/> was zu glau-<lb/> ben.</note><lb/> gen ein gewonnen Spiel/ die da vorgeben; ein Fuͤrſte haͤtte<lb/> Macht zu befehlen was man glauben muͤſte. Der beruͤhmte<lb/> Johannes <hi rendition="#aq">Clericus raiſonnir</hi>et aber recht gruͤndlich von ſol-<lb/> chenungegruͤndeten Vorgeben. Jch will ſeine Worte teutſch<lb/> hieher ſetzen. <hi rendition="#fr">Man kan nicht ſagen,</hi> ſpricht er/ <note xml:id="f09" next="#f10" place="foot" n="(a)"><hi rendition="#aq">Clerc. <hi rendition="#i">Bibliotheque Choiſie Tom. X. p. 335.</hi> On ne ſauroit dire que ce</hi><note place="right">Seine eigne<lb/> Worte.</note><lb/><hi rendition="#aq">Souverain a droit, de juger diuvrai & du faux, en matieres de reli-<lb/> gion, pour le peuple; parce qu’il s’enſuivroit, que toutes les fois,<lb/> que le Souverain changeroit de ſentiment, ſur la religion, comme il<lb/> eſt arivé tres ſouvent, il faudroit néceſſairement, que le peuple en-<lb/> changeât; a moins que d’ être coupable du crime de rebellion, &<lb/> de pouvoir être puni comme tel. Il n’y a porſonne, qui voulût ac-<lb/> corder cette conſequence, puis qu’n Prince heretique auroit droit de<lb/> perſecuter les orthodoxes, & un prince Mahometan, du même Jayen<lb/> auroit auſſi droit de mal traiter les chretiens, ſans qu’ils puiſſent s’an<lb/> plaindre. Il n’y a reu de plus evident, & il en eſt de même, ſi vous<lb/> ſubſtitues les eccleſiaſtiques au ſouvrain: car ſi un Synode a droit de<lb/> juger pour le peuple, de ſe que le peuple doit croire, ſans que per-<lb/> ſonne puiſſe refuſer de recevoir ſes deciſions, quelque ſentiment<lb/> qu’ait ce Synode, il faudra l’embraſſer, ſans examen. Quand il<lb/> decidera, qu’il ne faut point adorer d’images il faudra s’en abſtenir,<lb/> & dés qu’il aura decidé le contraire, comme il arriva en orient, du<lb/> tems, que l’ony diſputois des images, il faudra les ardorer. Il n’ya<lb/> point de ſocieté chretieane aujourdhui, qui voulut avouër en general,<lb/> que les ſujets en quelque êtat, que ce ſoit, ſont obligés en conſcienco<lb/> de ſe ſoumettre aus deciſions du Souvrain, au des eccleſiaſtiques du</hi><lb/> <fw place="bottom" type="sig"><hi rendition="#aq">b</hi> 2</fw><fw place="bottom" type="catch"><hi rendition="#aq">pais</hi></fw></note><lb/><hi rendition="#fr">daß ein Fuͤrſt recht hat, wegen des Volcks in</hi> <hi rendition="#aq"><hi rendition="#i">Religions</hi></hi> <hi rendition="#fr">Sachen</hi><lb/> <fw place="bottom" type="sig">b 2</fw><fw place="bottom" type="catch"><hi rendition="#fr">von</hi></fw><lb/></p> </div> </div> </body> </text> </TEI> [11/0030]
Studio in der Theologie.
Philoſophe vorgebracht. (b) Uber dieſes ſo bedencke/ daß die
Patres und uͤbrige Cleriſey Menſchen ſind. Dieſe thun oͤffters
aus Affecten etwas. Darum darff ich ihnen als ſichern Lei-
tern nicht folgen.
§. X. Denn wenn dieſes angienge/ ſo haͤtten dieieni-
gen ein gewonnen Spiel/ die da vorgeben; ein Fuͤrſte haͤtte
Macht zu befehlen was man glauben muͤſte. Der beruͤhmte
Johannes Clericus raiſonniret aber recht gruͤndlich von ſol-
chenungegruͤndeten Vorgeben. Jch will ſeine Worte teutſch
hieher ſetzen. Man kan nicht ſagen, ſpricht er/ (a)
daß ein Fuͤrſt recht hat, wegen des Volcks in Religions Sachen
von
Clerici Ge-
dancken we-
gen des
Zwangs et-
was zu glau-
ben.
(b) Cicero Lib. II. de diuin. Neſcio, quomodo nihil tam abſurde dici
poteſt, quod non dicatur ab aliquo Philoſophorum.
(a) Clerc. Bibliotheque Choiſie Tom. X. p. 335. On ne ſauroit dire que ce
Souverain a droit, de juger diuvrai & du faux, en matieres de reli-
gion, pour le peuple; parce qu’il s’enſuivroit, que toutes les fois,
que le Souverain changeroit de ſentiment, ſur la religion, comme il
eſt arivé tres ſouvent, il faudroit néceſſairement, que le peuple en-
changeât; a moins que d’ être coupable du crime de rebellion, &
de pouvoir être puni comme tel. Il n’y a porſonne, qui voulût ac-
corder cette conſequence, puis qu’n Prince heretique auroit droit de
perſecuter les orthodoxes, & un prince Mahometan, du même Jayen
auroit auſſi droit de mal traiter les chretiens, ſans qu’ils puiſſent s’an
plaindre. Il n’y a reu de plus evident, & il en eſt de même, ſi vous
ſubſtitues les eccleſiaſtiques au ſouvrain: car ſi un Synode a droit de
juger pour le peuple, de ſe que le peuple doit croire, ſans que per-
ſonne puiſſe refuſer de recevoir ſes deciſions, quelque ſentiment
qu’ait ce Synode, il faudra l’embraſſer, ſans examen. Quand il
decidera, qu’il ne faut point adorer d’images il faudra s’en abſtenir,
& dés qu’il aura decidé le contraire, comme il arriva en orient, du
tems, que l’ony diſputois des images, il faudra les ardorer. Il n’ya
point de ſocieté chretieane aujourdhui, qui voulut avouër en general,
que les ſujets en quelque êtat, que ce ſoit, ſont obligés en conſcienco
de ſe ſoumettre aus deciſions du Souvrain, au des eccleſiaſtiques du
pais
b 2
b 2
Suche im WerkInformationen zum Werk
Download dieses Werks
XML (TEI P5) ·
HTML ·
Text Metadaten zum WerkTEI-Header · CMDI · Dublin Core Ansichten dieser Seite
Voyant Tools ?Language Resource Switchboard?FeedbackSie haben einen Fehler gefunden? Dann können Sie diesen über unsere Qualitätssicherungsplattform DTAQ melden. Kommentar zur DTA-AusgabeDieses Werk wurde gemäß den DTA-Transkriptionsrichtlinien im Double-Keying-Verfahren von Nicht-Muttersprachlern erfasst und in XML/TEI P5 nach DTA-Basisformat kodiert.
|
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden. Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des § 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
2007–2024 Deutsches Textarchiv, Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften.
Kontakt: redaktion(at)deutschestextarchiv.de. |