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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 166, Hamburg, 16. Oktober 1812.

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a se retirer sur Villafrancs. On a fait 150
prisonniers.

Le general Gauthier se loue de la conduite
des troupes; du capitaine de la 1re compagnie
de voltigeurs du 118e; de l'adjudant-major
M. Massard; du capitaine Mauthon, officier
distingue; il fait aussi l'eloge de la conduite
des aides-de-camp Bourgouin et Chevrel, qui
ont constamment conduit les tirailleurs, de-
livre des prisonniers francais et fait des pri-
sonniers espagnols. Le general Maucune,
sous les ordres duquel se trouve le general
Gauthier, a saisi cette occasion pour rendre
justice a la bravoure et a l'intelligence de ce
general.




En lisant les proclamations de leurs gouver-
neurs russes, les prieres burlesques de leur
bouche d'or et les details de toutes les cere-
monies superstitieuses, avec lesquelles ils s'ef-
forcent d'enflammer le fanatisme du peuple,
on se rappelle qu'il employerent les memes
moyens, lorsque Charles XII., qui aurait ren-
verse le trone des Czars, s'il eaut montre au-
tant de prevoyance et de sagesse que de bra-
voure, luttait avec une poignee d'europeens
contre les forces reunies de leur empire. La
farce moderne de S. Serge et des operateurs
de miracles, peut etre comparee a l'ancienne
comedie de S. Nicolas. Voltaire nous a trans-
mis les voeux publics qu'ils adresserent au
patron de la Russie apres la journee de Narva.
"O toi, qui es notre consolateur perpetuel
dans toutes nos adversites, grand S. Nicolas,
infiniment puissant, par quel peche t'avons-
nous offense dans nos sacrifices, genuflexions,
reverences et actions de graces, pour que tu
nous aies ainsi abandonnes? Nous avions
implore ton assistance contre ces terribles,
insolens, enrages, epouvantables, indompta-
bles destructeurs, lorsque comme de lions et
des ours qui ont perdu leurs petits, ils nous
ont attaques, effrayes, blesses, tues par mil-
liers, nous qui sommes ton peuple. Comme
il est impossible que cela soit arrive sans
sortilege et enchantement, nous te supplions,
o grand S. Nicolas, d'etre notre champion et
notre porte-etendard, de nous delivrer de
cette foule de sorciers, et de les chasser bien
loin de nos frontieres avec la recompense qui
leur est due."

En comparant cette priere a la lettre que
l'archeveque de Moscou adressait a l'Empe-
reur Alexandre, en lui envoyant l'image de
S. Serge, on doit avouer que la raison a fait
peu de progres parmi les russes.

Au lieu de defendre la nouvelle Jerusalem,
les Russes l'ont incendiee; et Rastopchin,
dont le nom sera desormais une injure, n'a
pas craint de devoner a la mort la plus cruelle
trente mille de ses compatriotes blesses au
champ d'honneur. Il y a dans ce crime un
caractere de ferocite qui revolte l'imagina-
tion. Les sauvages habitans des forets ame-
ricaines braulent leurs ennemis; mais ils n'ont

[Spaltenumbruch]

Feinde nöthigten ihn zum Rückzuge nach Villa
Franca. Man hat 150 Gefangne gemacht.

General Gauthier rühmt das Betragen der Trup-
pen, des Capitains der ersten Voltigeur-Compag-
nie des 118ten Regiments, des Adjutant-Majors,
Herrn Massard, des Capitains Mauthon, eines
ausgezeichneten Officiers; auch rühmt er das Be-
tragen der Adjutauten Bourgouin und Chevrel,
welche die Scharfschutzen beständig angeführt, Fran-
zösische Gefangne befreyt und Spanische Gefan[g]ne
gemacht haben. General Maucune, unter dessen
Befehl General Gauthier steht, hat diese Gelegen-
heit ergriffen, um der Tapferkeit und Einsicht die-
ses Generals Gerechtigkeit wiederfahren zu lassen.




Wenn man die Proclamationen der Rußischen Gou-
verneurs, die borlesken Gebete ihres goldnen
Mundes,
und die Details aller abergläubigen Ce-
remonien lieset, womit sie den Fanatismus des
Volks zu entflammen suchen, so erinnert man sich,
daß sie dieselben Mittel gebrauchten, als Carl der
Zwölfte, der den Thron der Czaare umgestoßen
hätte, wenn er so viele Vorsicht und Weisheit als
Tapferkeit bewiesen, mit einer Handvoll Europäer
gegen die vereinigte Macht ihres Reichs kämpfte.
Die jetzige Farce des heiligen Sergius und der
Wunderthäter kann mit der alten Comödie des
heiligen Nicolas verglichen werden. Voltaire mel-
det uns die öffentlichen Gebete, welche die Russen
nach der Schlacht bey Narva gegen die Schweden
an den Schutzheiligen Rußlands richteten. "O du,
der du unser beständiger Tr[ö]ster in unserm Un-
glück bist, großer, unendlich mächtiger, heiliger Ni-
colas, wodurch haben wir dich bey unsern Opfern,
Kniebeugen und Danksagungen beleidigt, daß du
uns so verlassen hast? Wir haben dich um deinen
Beystand gegen diese schrecklichen, verwegnen, ra-
senden, fürchterlichen und unbezwinglichen Verheerer
angefleht, als sie wie Löwen und Bären, die ihre
Jungen verlohren, uns angegriffen, in Schrecken
gesetzt, verwundet und zu Tausenden get[ö]dtet ha-
ben, uns, die wir dein Volk sind. Da es unm[ö]g-
lich ist, daß dieses ohne Hexerey und Zauberey ge-
schehen, so flehen wir dich [a]n, großer heiliger Ni-
colas, unser Schutz und S[ch]irm zu seyn, uns von
diesen Haufen von Zauberein zu befreyen und sie
weit von unsern Gränzen zu vertreiben, mit dem
Lohne, der ihnen gebührt."

Wenn man dieses Gebet mit dem Schreiben ver-
gleicht, welches der Erzbischof von Moscau bey
Uebersendung des Bildnisses des heiligen Sergins
an den Kayser schrieb, so muß man gestehen, daß
die Vernunft wenige Fortschritte in Rußland ge-
macht hat.

Anstatt das ne[u]e Jerusalem zu vertheidigen,
haben die Russen es in Brand gesteckt, und Ro-
stopschin, dessen Name künftig eine Beleidigung
seyn wird, hat sich nicht gescheut, 30000 seiner Mit-
bürger, die auf dem Felde der Ehre verwundet
worden, dem Tode zu überliefern. Dieses Ver-
brechen hat einen Character von Grausamkeit,
welche die Einbildungskraft emp[ö]rt. Die Wilden,
welche die Americanischen Wälder bewohnen, ver-
brennen ihre Feinde; nie aber haben sie ihre eige-

[Spaltenumbruch]

à se retirer sur Villafrancs. On a fait 150
prisonniers.

Le général Gauthier se loue de la conduite
des troupes; du capitaine de la 1re compagnie
de voltigeurs du 118e; de l’adjudant-major
M. Massard; du capitaine Mauthon, officier
distingué; il fait aussi l’éloge de la conduite
des aides-de-camp Bourgouin et Chevrel, qui
ont constamment conduit les tirailleurs, dé-
livré des prisonniers français et fait des pri-
sonniers espagnols. Le général Maucune,
sous les ordres duquel se trouve le général
Gauthier, a saisi cette occasion pour rendre
justice à la bravoure et à l’intelligence de ce
général.




En lisant les proclamations de leurs gouver-
neurs russes, les prières burlesques de leur
bouche d’or et les détails de toutes les céré-
monies superstitieuses, avec lesquelles ils s’ef-
forcent d’enflammer le fanatisme du peuple,
on se rappelle qu’il employèrent les mêmes
moyens, lorsque Charles XII., qui aurait ren-
versé le trône des Czars, s’il eût montré au-
tant de prévoyance et de sagesse que de bra-
voure, luttait avec une poignée d’européens
contre les forces réunies de leur empire. La
farce moderne de S. Serge et des opérateurs
de miracles, peut être comparée à l’ancienne
comédie de S. Nicolas. Voltaire nous a trans-
mis les voeux publics qu’ils adressèrent au
patron de la Russie après la journée de Narva.
“O toi, qui es notre consolateur perpétuel
dans toutes nos adversités, grand S. Nicolas,
infiniment puissant, par quel péché t’avons-
nous offensé dans nos sacrifices, génuflexions,
révérences et actions de graces, pour que tu
nous aies ainsi abandonnés? Nous avions
imploré ton assistance contre ces terribles,
insolens, enragés, épouvantables, indompta-
bles destructeurs, lorsque comme de lions et
des ours qui ont perdu leurs petits, ils nous
ont attaqués, effrayés, blessés, tués par mil-
liers, nous qui sommes ton peuple. Comme
il est impossible que cela soit arrivé sans
sortilège et enchantement, nous te supplions,
ô grand S. Nicolas, d’être notre champion et
notre porte-étendard, de nous délivrer de
cette foule de sorciers, et de les chasser bien
loin de nos frontières avec la récompense qui
leur est due.”

En comparant cette prière à la lettre que
l’archevêque de Moscou adressait à l’Empe-
reur Alexandre, en lui envoyant l’image de
S. Serge, on doit avouer que la raison a fait
peu de progrès parmi les russes.

Au lieu de défendre la nouvelle Jérusalem,
les Russes l’ont incendiée; et Rastopchin,
dont le nom sera désormais une injure, n’a
pas craint de dévoner à la mort la plus cruelle
trente mille de ses compatriotes blessés au
champ d’honneur. Il y a dans ce crime un
caractere de férocité qui révolte l’imagina-
tion. Les sauvages habitans des forêts amé-
ricaines brûlent leurs ennemis; mais ils n’ont

[Spaltenumbruch]

Feinde noͤthigten ihn zum Ruͤckzuge nach Villa
Franca. Man hat 150 Gefangne gemacht.

General Gauthier ruͤhmt das Betragen der Trup-
pen, des Capitains der erſten Voltigeur-Compag-
nie des 118ten Regiments, des Adjutant-Majors,
Herrn Maſſard, des Capitains Mauthon, eines
ausgezeichneten Officiers; auch ruͤhmt er das Be-
tragen der Adjutauten Bourgouin und Chevrel,
welche die Scharfſchutzen beſtaͤndig angefuͤhrt, Fran-
zoͤſiſche Gefangne befreyt und Spaniſche Gefan[g]ne
gemacht haben. General Maucune, unter deſſen
Befehl General Gauthier ſteht, hat dieſe Gelegen-
heit ergriffen, um der Tapferkeit und Einſicht die-
ſes Generals Gerechtigkeit wiederfahren zu laſſen.




Wenn man die Proclamationen der Rußiſchen Gou-
verneurs, die borlesken Gebete ihres goldnen
Mundes,
und die Details aller aberglaͤubigen Ce-
remonien lieſet, womit ſie den Fanatismus des
Volks zu entflammen ſuchen, ſo erinnert man ſich,
daß ſie dieſelben Mittel gebrauchten, als Carl der
Zwoͤlfte, der den Thron der Czaare umgeſtoßen
haͤtte, wenn er ſo viele Vorſicht und Weisheit als
Tapferkeit bewieſen, mit einer Handvoll Europaͤer
gegen die vereinigte Macht ihres Reichs kaͤmpfte.
Die jetzige Farce des heiligen Sergius und der
Wunderthaͤter kann mit der alten Comoͤdie des
heiligen Nicolas verglichen werden. Voltaire mel-
det uns die oͤffentlichen Gebete, welche die Ruſſen
nach der Schlacht bey Narva gegen die Schweden
an den Schutzheiligen Rußlands richteten. “O du,
der du unſer beſtaͤndiger Tr[oͤ]ſter in unſerm Un-
gluͤck biſt, großer, unendlich maͤchtiger, heiliger Ni-
colas, wodurch haben wir dich bey unſern Opfern,
Kniebeugen und Dankſagungen beleidigt, daß du
uns ſo verlaſſen haſt? Wir haben dich um deinen
Beyſtand gegen dieſe ſchrecklichen, verwegnen, ra-
ſenden, fuͤrchterlichen und unbezwinglichen Verheerer
angefleht, als ſie wie Loͤwen und Baͤren, die ihre
Jungen verlohren, uns angegriffen, in Schrecken
geſetzt, verwundet und zu Tauſenden get[oͤ]dtet ha-
ben, uns, die wir dein Volk ſind. Da es unm[oͤ]g-
lich iſt, daß dieſes ohne Hexerey und Zauberey ge-
ſchehen, ſo flehen wir dich [a]n, großer heiliger Ni-
colas, unſer Schutz und S[ch]irm zu ſeyn, uns von
dieſen Haufen von Zauberein zu befreyen und ſie
weit von unſern Graͤnzen zu vertreiben, mit dem
Lohne, der ihnen gebuͤhrt.”

Wenn man dieſes Gebet mit dem Schreiben ver-
gleicht, welches der Erzbiſchof von Moscau bey
Ueberſendung des Bildniſſes des heiligen Sergins
an den Kayſer ſchrieb, ſo muß man geſtehen, daß
die Vernunft wenige Fortſchritte in Rußland ge-
macht hat.

Anſtatt das ne[u]e Jeruſalem zu vertheidigen,
haben die Ruſſen es in Brand geſteckt, und Ro-
ſtopſchin, deſſen Name kuͤnftig eine Beleidigung
ſeyn wird, hat ſich nicht geſcheut, 30000 ſeiner Mit-
buͤrger, die auf dem Felde der Ehre verwundet
worden, dem Tode zu uͤberliefern. Dieſes Ver-
brechen hat einen Character von Grauſamkeit,
welche die Einbildungskraft emp[oͤ]rt. Die Wilden,
welche die Americaniſchen Waͤlder bewohnen, ver-
brennen ihre Feinde; nie aber haben ſie ihre eige-

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[[3]/0003] à se retirer sur Villafrancs. On a fait 150 prisonniers. Le général Gauthier se loue de la conduite des troupes; du capitaine de la 1re compagnie de voltigeurs du 118e; de l’adjudant-major M. Massard; du capitaine Mauthon, officier distingué; il fait aussi l’éloge de la conduite des aides-de-camp Bourgouin et Chevrel, qui ont constamment conduit les tirailleurs, dé- livré des prisonniers français et fait des pri- sonniers espagnols. Le général Maucune, sous les ordres duquel se trouve le général Gauthier, a saisi cette occasion pour rendre justice à la bravoure et à l’intelligence de ce général. En lisant les proclamations de leurs gouver- neurs russes, les prières burlesques de leur bouche d’or et les détails de toutes les céré- monies superstitieuses, avec lesquelles ils s’ef- forcent d’enflammer le fanatisme du peuple, on se rappelle qu’il employèrent les mêmes moyens, lorsque Charles XII., qui aurait ren- versé le trône des Czars, s’il eût montré au- tant de prévoyance et de sagesse que de bra- voure, luttait avec une poignée d’européens contre les forces réunies de leur empire. La farce moderne de S. Serge et des opérateurs de miracles, peut être comparée à l’ancienne comédie de S. Nicolas. Voltaire nous a trans- mis les voeux publics qu’ils adressèrent au patron de la Russie après la journée de Narva. “O toi, qui es notre consolateur perpétuel dans toutes nos adversités, grand S. Nicolas, infiniment puissant, par quel péché t’avons- nous offensé dans nos sacrifices, génuflexions, révérences et actions de graces, pour que tu nous aies ainsi abandonnés? Nous avions imploré ton assistance contre ces terribles, insolens, enragés, épouvantables, indompta- bles destructeurs, lorsque comme de lions et des ours qui ont perdu leurs petits, ils nous ont attaqués, effrayés, blessés, tués par mil- liers, nous qui sommes ton peuple. Comme il est impossible que cela soit arrivé sans sortilège et enchantement, nous te supplions, ô grand S. Nicolas, d’être notre champion et notre porte-étendard, de nous délivrer de cette foule de sorciers, et de les chasser bien loin de nos frontières avec la récompense qui leur est due.” En comparant cette prière à la lettre que l’archevêque de Moscou adressait à l’Empe- reur Alexandre, en lui envoyant l’image de S. Serge, on doit avouer que la raison a fait peu de progrès parmi les russes. Au lieu de défendre la nouvelle Jérusalem, les Russes l’ont incendiée; et Rastopchin, dont le nom sera désormais une injure, n’a pas craint de dévoner à la mort la plus cruelle trente mille de ses compatriotes blessés au champ d’honneur. Il y a dans ce crime un caractere de férocité qui révolte l’imagina- tion. Les sauvages habitans des forêts amé- ricaines brûlent leurs ennemis; mais ils n’ont Feinde noͤthigten ihn zum Ruͤckzuge nach Villa Franca. Man hat 150 Gefangne gemacht. General Gauthier ruͤhmt das Betragen der Trup- pen, des Capitains der erſten Voltigeur-Compag- nie des 118ten Regiments, des Adjutant-Majors, Herrn Maſſard, des Capitains Mauthon, eines ausgezeichneten Officiers; auch ruͤhmt er das Be- tragen der Adjutauten Bourgouin und Chevrel, welche die Scharfſchutzen beſtaͤndig angefuͤhrt, Fran- zoͤſiſche Gefangne befreyt und Spaniſche Gefangne gemacht haben. General Maucune, unter deſſen Befehl General Gauthier ſteht, hat dieſe Gelegen- heit ergriffen, um der Tapferkeit und Einſicht die- ſes Generals Gerechtigkeit wiederfahren zu laſſen. Wenn man die Proclamationen der Rußiſchen Gou- verneurs, die borlesken Gebete ihres goldnen Mundes, und die Details aller aberglaͤubigen Ce- remonien lieſet, womit ſie den Fanatismus des Volks zu entflammen ſuchen, ſo erinnert man ſich, daß ſie dieſelben Mittel gebrauchten, als Carl der Zwoͤlfte, der den Thron der Czaare umgeſtoßen haͤtte, wenn er ſo viele Vorſicht und Weisheit als Tapferkeit bewieſen, mit einer Handvoll Europaͤer gegen die vereinigte Macht ihres Reichs kaͤmpfte. Die jetzige Farce des heiligen Sergius und der Wunderthaͤter kann mit der alten Comoͤdie des heiligen Nicolas verglichen werden. Voltaire mel- det uns die oͤffentlichen Gebete, welche die Ruſſen nach der Schlacht bey Narva gegen die Schweden an den Schutzheiligen Rußlands richteten. “O du, der du unſer beſtaͤndiger Troͤſter in unſerm Un- gluͤck biſt, großer, unendlich maͤchtiger, heiliger Ni- colas, wodurch haben wir dich bey unſern Opfern, Kniebeugen und Dankſagungen beleidigt, daß du uns ſo verlaſſen haſt? Wir haben dich um deinen Beyſtand gegen dieſe ſchrecklichen, verwegnen, ra- ſenden, fuͤrchterlichen und unbezwinglichen Verheerer angefleht, als ſie wie Loͤwen und Baͤren, die ihre Jungen verlohren, uns angegriffen, in Schrecken geſetzt, verwundet und zu Tauſenden getoͤdtet ha- ben, uns, die wir dein Volk ſind. Da es unmoͤg- lich iſt, daß dieſes ohne Hexerey und Zauberey ge- ſchehen, ſo flehen wir dich an, großer heiliger Ni- colas, unſer Schutz und Schirm zu ſeyn, uns von dieſen Haufen von Zauberein zu befreyen und ſie weit von unſern Graͤnzen zu vertreiben, mit dem Lohne, der ihnen gebuͤhrt.” Wenn man dieſes Gebet mit dem Schreiben ver- gleicht, welches der Erzbiſchof von Moscau bey Ueberſendung des Bildniſſes des heiligen Sergins an den Kayſer ſchrieb, ſo muß man geſtehen, daß die Vernunft wenige Fortſchritte in Rußland ge- macht hat. Anſtatt das neue Jeruſalem zu vertheidigen, haben die Ruſſen es in Brand geſteckt, und Ro- ſtopſchin, deſſen Name kuͤnftig eine Beleidigung ſeyn wird, hat ſich nicht geſcheut, 30000 ſeiner Mit- buͤrger, die auf dem Felde der Ehre verwundet worden, dem Tode zu uͤberliefern. Dieſes Ver- brechen hat einen Character von Grauſamkeit, welche die Einbildungskraft empoͤrt. Die Wilden, welche die Americaniſchen Waͤlder bewohnen, ver- brennen ihre Feinde; nie aber haben ſie ihre eige-

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Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T09:56:41Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 166, Hamburg, 16. Oktober 1812, S. [3]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1661610_1812/3>, abgerufen am 26.04.2024.