Wedekind, Frank: Die Büchse der Pandora. Berlin, [1903]. Ludmilla Steinherz. Mais si, Madame, on jouera; je l'espere bien! Bianetta Gazil. Allons donc prendre nos places. Je voudrais gagner. Die Geschwitz. Une petite seconde, Mesdames; j'ai a dire deux mots a mon amie. Casti Piani (der Gazil den Arm bietend). Madame -- vous m'accorderez la faveur d'etre de moitie avec vous. Vous avez la main si heureuse. (Er führt sie ins Spielzimmer, Ludmilla Steinherz folgt ihnen.) Rodrigo. Au dejeauner, ce matin, la servante me demande: Desirez-vous du pissenlit, Monsieur? Heilmann. Eh bien, mon cher; qu'est ce que vous lui avez repondu? Rodrigo. Je disais: Merci, ma belle; je n'en ai pas l'habitude. Lulu. Ce qu'il est bete! Madelaine de Marelle. Vous faites de l'esprit, Monsieur. Puntschu. Ce serait a peu pres, comme si vous me demandiez des actions de la Societe du Funicu- laire de la Jung-Frau et si je vous repondais, moi: Elle ne l'est plus maintenant! Madelaine de Marelle. Je ne comprends pas Monsieur. Puntschu. Parce que vous ne savez pas l'Alle- mand, Madame. Jung-Frau c'est un mot allemand, qui veut dire Vierge. Madelaine de Marelle. Est ce que vous en avez encore, de ces actions la? Puntschu. J'en ai quelques milles, moi; mais je les garde. Il n'y aura guere d'occasion semblable, pour se faire une petite fortune. Ludmilla Steinherz. Mais si, Madame, on jouera; je l’espère bien! Bianetta Gazil. Allons donc prendre nos places. Je voudrais gagner. Die Geſchwitz. Une petite seconde, Mesdames; j’ai à dire deux mots à mon amie. Caſti Piani (der Gazil den Arm bietend). Madame — vous m’accorderez la faveur d’être de moitié avec vous. Vous avez la main si heureuse. (Er führt ſie ins Spielzimmer, Ludmilla Steinherz folgt ihnen.) Rodrigo. Au déjeûner, ce matin, la servante me demande: Desirez-vous du pissenlit, Monsieur? Heilmann. Eh bien, mon cher; qu’est ce que vous lui avez répondu? Rodrigo. Je disais: Merci, ma belle; je n’en ai pas l’habitude. Lulu. Ce qu’il est bête! Madelaine de Marelle. Vous faites de l’esprit, Monsieur. Puntſchu. Ce serait à peu près, comme si vous me demandiez des actions de la Société du Funicu- laire de la Jung-Frau et si je vous répondais, moi: Elle ne l’est plus maintenant! Madelaine de Marelle. Je ne comprends pas Monsieur. Puntſchu. Parce que vous ne savez pas l’Alle- mand, Madame. Jung-Frau c’est un mot allemand, qui veut dire Vierge. Madelaine de Marelle. Est ce que vous en avez encore, de ces actions là? Puntſchu. J’en ai quelques milles, moi; mais je les garde. 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Caſti Piani (der Gazil den Arm bietend). Madame —
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vous. Vous avez la main si heureuse.
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Rodrigo. Au déjeûner, ce matin, la servante me
demande: Desirez-vous du pissenlit, Monsieur?
Heilmann. Eh bien, mon cher; qu’est ce que
vous lui avez répondu?
Rodrigo. Je disais: Merci, ma belle; je n’en
ai pas l’habitude.
Lulu. Ce qu’il est bête!
Madelaine de Marelle. Vous faites de l’esprit,
Monsieur.
Puntſchu. Ce serait à peu près, comme si vous
me demandiez des actions de la Société du Funicu-
laire de la Jung-Frau et si je vous répondais, moi:
Elle ne l’est plus maintenant!
Madelaine de Marelle. Je ne comprends pas
Monsieur.
Puntſchu. Parce que vous ne savez pas l’Alle-
mand, Madame. Jung-Frau c’est un mot allemand,
qui veut dire Vierge.
Madelaine de Marelle. Est ce que vous en
avez encore, de ces actions là?
Puntſchu. J’en ai quelques milles, moi; mais je
les garde. Il n’y aura guère d’occasion semblable,
pour se faire une petite fortune.
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