presque journellement sur les divers points de lignes etendues, il devient indispensable de renouveler les fils.
Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu'ils sont en terre, n'ont encore eprouve la moindre alteration appreciable de leur surface. On en peut conclure qu'il s'ecoulera un temps presque indefini jusqu'a ce que l'alteration, dont ils pourraient etre menaces, atteigne le fil metallique. Ils ne sont pas sujets a se rompre, meme quand ils seraient devenus cassants par l'effet de la transmis- sion des courants, puisqu'ils ne sont soumis a aucune espece d'ef- fort mecanique. La duree de service des fils souterrains etant ainsi assuree, tandis que celle des fils aeriens est restreinte a des limites assez etroites, il est evident qu'en derniere analyse les pre- miers coautent moins cher que les derniers.
Pour ce qui concerne la saurete du service, il va sans dire d'abord que les memes deteriorations, qui apres un certain temps exigent imperieusement le renouvellement des fils aeriens, commen- cent par porter atteinte a la regularite des communications, et que, sous ce rapport deja, les fils souterrains offrent des garanties bien superieures. Tandis que les fils aeriens sont exposes a toute sorte d'accidents, ainsi qu'aux attaques de la malveillance, les fils souterrains, presque entierement a l'abri des premiers, echappent encore facilement aux derniers, lors meme que leur parcours sur le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des agresseurs. Il y a plus, si l'isolement des fils souterrains n'est peut-etre jamais aussi parfait que celui des fils aeriens suspendus a l'aide de cloches dans des conditions atmospheriques favorables, cet isolement est, en revanche, completement exempt des vicissitudes, auxquelles l'isolement des fils aeriens est si fort sujet. Or, comme on l'a dit a l'entree de ce chapitre, c'est precisement la le point essentiel. Aussi n'est-il pas beaucoup plus rare de voir les tele- graphes electriques a fils aeriens mis hors de service par l'effet d'une abondante pluie d'ete, ou d'une copieuse chute de neige, que cela n'etait le cas autrefois pour les telegraphes optiques. Les fils souterrains, au contraire, n'offrent pas meme des traces de pareilles influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et ete, avec cette regularite qu'on avait d'abord eu l'espoir d'obtenir des tele- graphes electriques, espoir auquel le systeme des fils aeriens a si peu repondu. Enfin, et comme on pouvait s'y attendre, la marche
presque journellement sur les divers points de lignes étendues, il devient indispensable de renouveler les fils.
Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu’ils sont en terre, n’ont encore éprouvé la moindre altération appréciable de leur surface. On en peut conclure qu’il s’écoulera un temps presque indéfini jusqu’à ce que l’altération, dont ils pourraient être menacés, atteigne le fil métallique. Ils ne sont pas sujets à se rompre, même quand ils seraient devenus cassants par l’effet de la transmis- sion des courants, puisqu’ils ne sont soumis à aucune espèce d’ef- fort mécanique. La durée de service des fils souterrains étant ainsi assurée, tandis que celle des fils aériens est restreinte à des limites assez étroites, il est évident qu’en dernière analyse les pre- miers coûtent moins cher que les derniers.
Pour ce qui concerne la sûreté du service, il va sans dire d’abord que les mêmes détériorations, qui après un certain temps exigent impérieusement le renouvellement des fils aériens, commen- cent par porter atteinte à la régularité des communications, et que, sous ce rapport déjà, les fils souterrains offrent des garanties bien supérieures. Tandis que les fils aériens sont exposés à toute sorte d’accidents, ainsi qu’aux attaques de la malveillance, les fils souterrains, presque entièrement à l’abri des premiers, échappent encore facilement aux derniers, lors même que leur parcours sur le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des agresseurs. Il y a plus, si l’isolement des fils souterrains n’est peut-être jamais aussi parfait que celui des fils aériens suspendus à l’aide de cloches dans des conditions atmosphériques favorables, cet isolement est, en revanche, complètement exempt des vicissitudes, auxquelles l’isolement des fils aériens est si fort sujet. Or, comme on l’a dit à l’entrée de ce chapitre, c’est précisément là le point essentiel. Aussi n’est-il pas beaucoup plus rare de voir les télé- graphes électriques à fils aériens mis hors de service par l’effet d’une abondante pluie d’été, ou d’une copieuse chute de neige, que cela n’était le cas autrefois pour les télégraphes optiques. Les fils souterrains, au contraire, n’offrent pas même des traces de pareilles influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et été, avec cette régularité qu’on avait d’abord eu l’espoir d’obtenir des télé- graphes électriques, espoir auquel le système des fils aériens a si peu répondu. Enfin, et comme on pouvait s’y attendre, la marche
<TEI><text><body><divn="1"><divn="2"><p><pbfacs="#f0079"n="61"/>
presque journellement sur les divers points de lignes étendues, il<lb/>
devient indispensable de renouveler les fils.</p><lb/><p>Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu’ils sont<lb/>
en terre, n’ont encore éprouvé la moindre altération appréciable de<lb/>
leur surface. On en peut conclure qu’il s’écoulera un temps presque<lb/>
indéfini jusqu’à ce que l’altération, dont ils pourraient être menacés,<lb/>
atteigne le fil métallique. Ils ne sont pas sujets à se rompre,<lb/>
même quand ils seraient devenus cassants par l’effet de la transmis-<lb/>
sion des courants, puisqu’ils ne sont soumis à aucune espèce d’ef-<lb/>
fort mécanique. La durée de service des fils souterrains étant<lb/>
ainsi assurée, tandis que celle des fils aériens est restreinte à des<lb/>
limites assez étroites, il est évident qu’en dernière analyse les pre-<lb/>
miers coûtent moins cher que les derniers.</p><lb/><p>Pour ce qui concerne la sûreté du service, il va sans dire<lb/>
d’abord que les mêmes détériorations, qui après un certain temps<lb/>
exigent impérieusement le renouvellement des fils aériens, commen-<lb/>
cent par porter atteinte à la régularité des communications, et que,<lb/>
sous ce rapport déjà, les fils souterrains offrent des garanties bien<lb/>
supérieures. Tandis que les fils aériens sont exposés à toute sorte<lb/>
d’accidents, ainsi qu’aux attaques de la malveillance, les fils<lb/>
souterrains, presque entièrement à l’abri des premiers, échappent<lb/>
encore facilement aux derniers, lors même que leur parcours sur<lb/>
le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des<lb/>
agresseurs. Il y a plus, si l’isolement des fils souterrains n’est<lb/>
peut-être jamais aussi parfait que celui des fils aériens suspendus à<lb/>
l’aide de cloches dans des conditions atmosphériques favorables, cet<lb/>
isolement est, en revanche, complètement exempt des vicissitudes,<lb/>
auxquelles l’isolement des fils aériens est si fort sujet. Or, comme<lb/>
on l’a dit à l’entrée de ce chapitre, c’est précisément là le point<lb/>
essentiel. Aussi n’est-il pas beaucoup plus rare de voir les télé-<lb/>
graphes électriques à fils aériens mis hors de service par l’effet<lb/>
d’une abondante pluie d’été, ou d’une copieuse chute de neige, que<lb/>
cela n’était le cas autrefois pour les télégraphes optiques. Les fils<lb/>
souterrains, au contraire, n’offrent pas même des traces de pareilles<lb/>
influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et été, avec<lb/>
cette régularité qu’on avait d’abord eu l’espoir d’obtenir des télé-<lb/>
graphes électriques, espoir auquel le système des fils aériens a si<lb/>
peu répondu. Enfin, et comme on pouvait s’y attendre, la marche<lb/></p></div></div></body></text></TEI>
[61/0079]
presque journellement sur les divers points de lignes étendues, il
devient indispensable de renouveler les fils.
Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu’ils sont
en terre, n’ont encore éprouvé la moindre altération appréciable de
leur surface. On en peut conclure qu’il s’écoulera un temps presque
indéfini jusqu’à ce que l’altération, dont ils pourraient être menacés,
atteigne le fil métallique. Ils ne sont pas sujets à se rompre,
même quand ils seraient devenus cassants par l’effet de la transmis-
sion des courants, puisqu’ils ne sont soumis à aucune espèce d’ef-
fort mécanique. La durée de service des fils souterrains étant
ainsi assurée, tandis que celle des fils aériens est restreinte à des
limites assez étroites, il est évident qu’en dernière analyse les pre-
miers coûtent moins cher que les derniers.
Pour ce qui concerne la sûreté du service, il va sans dire
d’abord que les mêmes détériorations, qui après un certain temps
exigent impérieusement le renouvellement des fils aériens, commen-
cent par porter atteinte à la régularité des communications, et que,
sous ce rapport déjà, les fils souterrains offrent des garanties bien
supérieures. Tandis que les fils aériens sont exposés à toute sorte
d’accidents, ainsi qu’aux attaques de la malveillance, les fils
souterrains, presque entièrement à l’abri des premiers, échappent
encore facilement aux derniers, lors même que leur parcours sur
le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des
agresseurs. Il y a plus, si l’isolement des fils souterrains n’est
peut-être jamais aussi parfait que celui des fils aériens suspendus à
l’aide de cloches dans des conditions atmosphériques favorables, cet
isolement est, en revanche, complètement exempt des vicissitudes,
auxquelles l’isolement des fils aériens est si fort sujet. Or, comme
on l’a dit à l’entrée de ce chapitre, c’est précisément là le point
essentiel. Aussi n’est-il pas beaucoup plus rare de voir les télé-
graphes électriques à fils aériens mis hors de service par l’effet
d’une abondante pluie d’été, ou d’une copieuse chute de neige, que
cela n’était le cas autrefois pour les télégraphes optiques. Les fils
souterrains, au contraire, n’offrent pas même des traces de pareilles
influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et été, avec
cette régularité qu’on avait d’abord eu l’espoir d’obtenir des télé-
graphes électriques, espoir auquel le système des fils aériens a si
peu répondu. Enfin, et comme on pouvait s’y attendre, la marche
Informationen zur CAB-Ansicht
Diese Ansicht bietet Ihnen die Darstellung des Textes in normalisierter Orthographie.
Diese Textvariante wird vollautomatisch erstellt und kann aufgrund dessen auch Fehler enthalten.
Alle veränderten Wortformen sind grau hinterlegt. Als fremdsprachliches Material erkannte
Textteile sind ausgegraut dargestellt.
Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 61. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/79>, abgerufen am 24.11.2024.
Alle Inhalte dieser Seite unterstehen, soweit nicht anders gekennzeichnet, einer
Creative-Commons-Lizenz.
Die Rechte an den angezeigten Bilddigitalisaten, soweit nicht anders gekennzeichnet, liegen bei den besitzenden Bibliotheken.
Weitere Informationen finden Sie in den DTA-Nutzungsbedingungen.
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf
diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken
dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder
nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der
Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden.
Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des
§ 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen
Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung
der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu
vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
Zitierempfehlung: Deutsches Textarchiv. Grundlage für ein Referenzkorpus der neuhochdeutschen Sprache. Herausgegeben von der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften, Berlin 2024. URL: https://www.deutschestextarchiv.de/.