la charrue et celui qui, remplissant la charge de sa fonction, sacrifie a Dieu ses travaux avec plus de peine et d'applica- tion, que le moine assis dans le couvent ne sauroit aussi bien sauver son ame, que l'hermite le plus attentif aux devoirs de la mortification de son corps? Regardant d'un oeil de com- passion la desolation de notre Royaume et la vaste entendue de ses champs en friche et sans culture, nous avons de justes raisons de prier le Saint Siege, qu'il lui plaise de diminuer le grand nombre des fetes hebdomadaires, qui au lieu de la devotion donnent occasion aux faineants de commettre tant d'exces.
Nous avons des exemples, que presque dans tous les etats catholiques, le Saint Pere d'aujourd'huy a fait publier des or- donnances si salutaires. Prenons seulement a tache de pra- tiquer les vertus, que le Christianisme nous enseigne, ayons de l'amour et de la compassion pour notre prochain et nous nous apercevrons, que la benediction divine accompagnera toutes nos actions. Ne souffrons point de faineants ni de vagabonds, ni de mendiants. Qu'on donne a travailler aux gens desoeuvres, que les vagabonds soient arretes et chaties et les pauvres nourris dans les Hospitaux, ou d'aumones des eglises. Ayons soins des orphelins et des enfans exposes, nourrissons les dans le dessein de les rendre un jour utiles a la Republique. Etablissons au lieu des couvents dont il n'y a deja que trop, des Hospitaux dans les Diöceses.
Que les Eveques en ayent la direction pour faire elever des dits enfants, selon la disposition de leur corps et la ca- pacite de leur genie. Sans remplir inutilement les couvents, nous en pourrons un jour former des colonies.
Les maisons d'invalides sont d'une grande utilite. Nous le voyons en d'autres pais.
Joignons quelques fondations peu necessaires ensemble et employons-les a un dessein si beau et si profitable a la Re- publique.
Examinons encore ce qui se passe parmi les gens du rite Grec en Russie. Les mariages des gens d'eglises y ont produit
la charrue et celui qui, remplissant la charge de sa fonction, sacrifie à Dieu ses travaux avec plus de peine et d’applica- tion, que le moine assis dans le couvent ne sauroit aussi bien sauver son ame, que l’hermite le plus attentif aux devoirs de la mortification de son corps? Regardant d’un oeil de com- passion la desolation de notre Royaume et la vaste entendue de ses champs en friche et sans culture, nous avons de justes raisons de prier le Saint Siege, qu’il lui plaise de diminuer le grand nombre des fetes hebdomadaires, qui au lieu de la devotion donnent occasion aux faineants de commettre tant d’excès.
Nous avons des exemples, que presque dans tous les etats catholiques, le Saint Pere d’aujourd’huy a fait publier des or- donnances si salutaires. Prenons seulement à tache de pra- tiquer les vertus, que le Christianisme nous enseigne, ayons de l’amour et de la compassion pour notre prochain et nous nous apercevrons, que la benediction divine accompagnera toutes nos actions. Ne souffrons point de faineants ni de vagabonds, ni de mendiants. Qu’on donne à travailler aux gens desoeuvrés, que les vagabonds soient arretés et chatiés et les pauvres nourris dans les Hospitaux, ou d’aumones des eglises. Ayons soins des orphelins et des enfans exposés, nourrissons les dans le dessein de les rendre un jour utiles à la Republique. Etablissons au lieu des couvents dont il n’y a deja que trop, des Hospitaux dans les Diöceses.
Que les Eveques en ayent la direction pour faire elever des dits enfants, selon la disposition de leur corps et la ca- pacité de leur genie. Sans remplir inutilement les couvents, nous en pourrons un jour former des colonies.
Les maisons d’invalides sont d’une grande utilité. Nous le voyons en d’autres païs.
Joignons quelques fondations peu necessaires ensemble et employons-les a un dessein si beau et si profitable à la Re- publique.
Examinons encore ce qui se passe parmi les gens du rite Grec en Russie. Les mariages des gens d’eglises y ont produit
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la charrue et celui qui, remplissant la charge de sa fonction,
sacrifie à Dieu ses travaux avec plus de peine et d’applica-
tion, que le moine assis dans le couvent ne sauroit aussi bien
sauver son ame, que l’hermite le plus attentif aux devoirs de
la mortification de son corps? Regardant d’un oeil de com-
passion la desolation de notre Royaume et la vaste entendue
de ses champs en friche et sans culture, nous avons de justes
raisons de prier le Saint Siege, qu’il lui plaise de diminuer
le grand nombre des fetes hebdomadaires, qui au lieu de la
devotion donnent occasion aux faineants de commettre tant
d’excès.
Nous avons des exemples, que presque dans tous les etats
catholiques, le Saint Pere d’aujourd’huy a fait publier des or-
donnances si salutaires. Prenons seulement à tache de pra-
tiquer les vertus, que le Christianisme nous enseigne, ayons
de l’amour et de la compassion pour notre prochain et nous
nous apercevrons, que la benediction divine accompagnera
toutes nos actions. Ne souffrons point de faineants ni de
vagabonds, ni de mendiants. Qu’on donne à travailler aux
gens desoeuvrés, que les vagabonds soient arretés et chatiés
et les pauvres nourris dans les Hospitaux, ou d’aumones des
eglises. Ayons soins des orphelins et des enfans exposés,
nourrissons les dans le dessein de les rendre un jour utiles
à la Republique. Etablissons au lieu des couvents dont il
n’y a deja que trop, des Hospitaux dans les Diöceses.
Que les Eveques en ayent la direction pour faire elever
des dits enfants, selon la disposition de leur corps et la ca-
pacité de leur genie. Sans remplir inutilement les couvents,
nous en pourrons un jour former des colonies.
Les maisons d’invalides sont d’une grande utilité. Nous
le voyons en d’autres païs.
Joignons quelques fondations peu necessaires ensemble et
employons-les a un dessein si beau et si profitable à la Re-
publique.
Examinons encore ce qui se passe parmi les gens du rite
Grec en Russie. Les mariages des gens d’eglises y ont produit
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Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876, S. 222. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/roepell_polen_1876/236>, abgerufen am 17.02.2025.
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