gations soient exactement payees, car sans cela, nous ne fe- rons jamais rien qui vaille.
Pour donner a cette maxime son lustre et sa perfection, il seroit necessaire, d'abolir absolument toutes les libertations et exemtions et faire des loix contre ceux, qui se voudront opposer a cette reforme. Peut-etre ne sera-t-il pas hors de propos, de faire ici quelque mention des Juifs.
Tout le monde sait, que cette race repandue dans tout le Royaume est dans une situation beaucoup plus heureuse, que nos bourgeois et nos paisans, de la maniere, qu'un cer- tain auteur a appele a juste titre la Pologne, le Paradis des Juifs. Comme on protege partout les Juifs, ils ont trouve par leurs ruses, friponneries et leur industrie le moyen d'oter aux Chretiens tout le negoce et les moyens de gagner leur vie. Avec tout cela, ils payent fort peu a la Republique. Pour obvier a cet inconvenient, il ne faut que mettre en pra- tique les loix et les constitutions ecrites a ce sujet, en leur defendant d'avoir d'autres marchandises a vendre, que celles qui leur sont promises. Qu'on fasse outre cela un reglement, que les Juifs a proportion de leur grande multitude, doivent fournir leur contingent aux impots publics.
La capitation generale des Juifs a ete autrefois pratiquee. On le peut voir dans la constitution de l'an 1564. Seroit-il impraticable, de renouveller dans le tems ou nous sommes le meme reglement? En voici le moyen.
Apres avoir fait une specification generale des Juifs dans toutes les provinces, ce qu'on pourra facilement executer, qu'on fasse alors une taxe une fois pour toutes, tant et tant pour chaque tete.
Je suis convaincu, que la somme, qui en reviendra, sera plus importante, qu'on ne le saurait croire. De cette facon la, on pourra toujours savoir, combien il y a des Juifs dans le pais et juger de l'accroisement, ou de la diminution de cette nation, chose toujours pratiquee et absolument neces- saire, dans tous les pais bien regles.
Apres avoir parle du tresor, je m'en vais parler des Sta-
gations soient exactement payées, car sans cela, nous ne fe- rons jamais rien qui vaille.
Pour donner à cette maxime son lustre et sa perfection, il seroit necessaire, d’abolir absolument toutes les libertations et exemtions et faire des loix contre ceux, qui se voudront opposer à cette reforme. Peut-etre ne sera-t-il pas hors de propos, de faire ici quelque mention des Juifs.
Tout le monde sait, que cette race repandue dans tout le Royaume est dans une situation beaucoup plus heureuse, que nos bourgeois et nos païsans, de la maniere, qu’un cer- tain auteur a appelé à juste titre la Pologne, le Paradis des Juifs. Comme on protege partout les Juifs, ils ont trouvé par leurs ruses, friponneries et leur industrie le moyen d’oter aux Chretiens tout le negoce et les moyens de gagner leur vie. Avec tout cela, ils payent fort peu à la Republique. Pour obvier à cet inconvenient, il ne faut que mettre en pra- tique les loix et les constitutions ecrites à ce sujet, en leur defendant d’avoir d’autres marchandises à vendre, que celles qui leur sont promises. Qu’on fasse outre cela un reglement, que les Juifs à proportion de leur grande multitude, doivent fournir leur contingent aux impots publics.
La capitation generale des Juifs a été autrefois pratiquée. On le peut voir dans la constitution de l’an 1564. Seroit-il impraticable, de renouveller dans le tems ou nous sommes le meme reglement? En voici le moyen.
Apres avoir fait une specification generale des Juifs dans toutes les provinces, ce qu’on pourra facilement executer, qu’on fasse alors une taxe une fois pour toutes, tant et tant pour chaque tête.
Je suis convaincu, que la somme, qui en reviendra, sera plus importante, qu’on ne le saurait croire. De cette façon là, on pourra toujours savoir, combien il y a des Juifs dans le païs et juger de l’accroisement, ou de la diminution de cette nation, chose toujours pratiquée et absolument neces- saire, dans tous les païs bien reglés.
Apres avoir parlé du tresor, je m’en vais parler des Sta-
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gations soient exactement payées, car sans cela, nous ne fe-
rons jamais rien qui vaille.
Pour donner à cette maxime son lustre et sa perfection,
il seroit necessaire, d’abolir absolument toutes les libertations
et exemtions et faire des loix contre ceux, qui se voudront
opposer à cette reforme. Peut-etre ne sera-t-il pas hors de
propos, de faire ici quelque mention des Juifs.
Tout le monde sait, que cette race repandue dans tout
le Royaume est dans une situation beaucoup plus heureuse,
que nos bourgeois et nos païsans, de la maniere, qu’un cer-
tain auteur a appelé à juste titre la Pologne, le Paradis des
Juifs. Comme on protege partout les Juifs, ils ont trouvé
par leurs ruses, friponneries et leur industrie le moyen d’oter
aux Chretiens tout le negoce et les moyens de gagner leur
vie. Avec tout cela, ils payent fort peu à la Republique.
Pour obvier à cet inconvenient, il ne faut que mettre en pra-
tique les loix et les constitutions ecrites à ce sujet, en leur
defendant d’avoir d’autres marchandises à vendre, que celles
qui leur sont promises. Qu’on fasse outre cela un reglement,
que les Juifs à proportion de leur grande multitude, doivent
fournir leur contingent aux impots publics.
La capitation generale des Juifs a été autrefois pratiquée.
On le peut voir dans la constitution de l’an 1564. Seroit-il
impraticable, de renouveller dans le tems ou nous sommes le
meme reglement? En voici le moyen.
Apres avoir fait une specification generale des Juifs dans
toutes les provinces, ce qu’on pourra facilement executer,
qu’on fasse alors une taxe une fois pour toutes, tant et tant
pour chaque tête.
Je suis convaincu, que la somme, qui en reviendra, sera
plus importante, qu’on ne le saurait croire. De cette façon
là, on pourra toujours savoir, combien il y a des Juifs dans
le païs et juger de l’accroisement, ou de la diminution de
cette nation, chose toujours pratiquée et absolument neces-
saire, dans tous les païs bien reglés.
Apres avoir parlé du tresor, je m’en vais parler des Sta-
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Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876, S. 212. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/roepell_polen_1876/226>, abgerufen am 18.07.2024.
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