Jean Paul: Dritte Abteilung Briefe. In: Jean Pauls Sämtliche Werke. Historisch-kritische Ausgabe. Abt. 3, Bd. 5. Berlin, 1961.
enfans, un chien, un oiseau et moi-meme -- C'est pourquoi que ce seroit appauvrir le pauvre que d'y ajouter un etre vivant et mangeant de plus. Troisieme. La Muse veut de la solitude; et la guerre ou la victoire veut (Votre Altesse le sait) toute l'Europe. --5 Quatrieme. La nation francoise a toujours honore les lettres qui l'ont honoree a leur tour -- sa gloire s'achevant par la valeur s'est commencee par les Lettres -- L'Empereur Napoleon a laisse Göttingen et Heidelberg aux Muses. Esperances10 I. J'espere que la piece-cijointe, quoiqu'elle flatte plus qu'elle ne peint, p[r]ouvera a Votre Altesse, que j'ai obtenu quel- ques suffrages de ma nation par mes oeuvres romantiques, philosophiques et morales. II. J'espere qu'en cas de guerre ma maison ou plautot mon15 etude sera exemptee de la charge d'avoir des troupes en quartier et qu'elle demeurera l'asyle de ma Muse. Demande J'implore l'humanite de Votre Altesse a realiser ces Espe- Je suis, Monseigneur, avec le respect le plus profond,25 [Spaltenumbruch]
Bayreuth 1806 [Spaltenumbruch] Votre Altesse tres-humble serviteur Jean Paul Fr. Richter 240. An Präsident von Voelderndorff in Bayreuth. [Bayreuth, 5. Sept. 1806]30Nicht blos die Kriegssteuer von 5 Monaten, die ich meinem
enfans, un chien, un oiseau et moi-même — C’est pourquoi que ce seroit appauvrir le pauvre que d’y ajouter un être vivant et mangeant de plus. Troisiéme. La Muse veut de la solitude; et la guerre ou la victoire veut (Votre Altesse le sait) toute l’Europe. —5 Quatriéme. La nation françoise a toujours honoré les lettres qui l’ont honorée à leur tour — sa gloire s’achevant par la valeur s’est commencée par les Lettres — L’Empereur Napoléon a laissé Göttingen et Heidelberg aux Muses. Esperances10 I. J’espere que la pièce-cijointe, quoiqu’elle flatte plus qu’elle ne peint, p[r]ouvera à Votre Altesse, que j’ai obtenu quel- ques suffrages de ma nation par mes œuvres romantiques, philosophiques et morales. II. J’espere qu’en cas de guerre ma maison ou plûtôt mon15 étude sera exemptée de la charge d’avoir des troupes en quartier et qu’elle demeurera l’asyle de ma Muse. Demande J’implore l’humanité de Votre Altesse à réaliser ces Espe- Je suis, Monseigneur, avec le respect le plus profond,25 [Spaltenumbruch]
Bayreuth 1806 [Spaltenumbruch] Votre Altesse très-humble serviteur Jean Paul Fr. Richter 240. An Präſident von Voelderndorff in Bayreuth. [Bayreuth, 5. Sept. 1806]30Nicht blos die Kriegsſteuer von 5 Monaten, die ich meinem <TEI> <text> <body> <div type="letter" n="1"> <list> <item> <hi rendition="#aq"><pb facs="#f0118" n="103"/> enfans, un chien, un oiseau et moi-même — C’est pourquoi que<lb/> ce seroit appauvrir le pauvre que d’y ajouter un être vivant<lb/> et mangeant de plus.</hi> </item><lb/> <item><hi rendition="#aq">Troisiéme. La Muse veut de la solitude; et la guerre ou la victoire<lb/> veut (Votre Altesse le sait) toute l’Europe.</hi> —<lb n="5"/> </item> <item> <hi rendition="#aq">Quatriéme. La nation françoise a toujours honoré les lettres<lb/> qui l’ont honorée à leur tour — sa gloire s’achevant par la<lb/> valeur s’est commencée par les Lettres — L’Empereur<lb/> Napoléon a laissé Göttingen et Heidelberg aux Muses.</hi> </item> </list><lb/> <p> <hi rendition="#c"> <hi rendition="#aq">Esperances</hi> </hi> <lb n="10"/> </p> <list> <item> <hi rendition="#aq">I. J’espere que la pièce-cijointe, quoiqu’elle flatte plus qu’elle<lb/> ne peint, p[r]ouvera à Votre Altesse, que j’ai obtenu quel-<lb/> ques suffrages de ma nation par mes œuvres romantiques,<lb/> philosophiques et morales.</hi> </item><lb/> <item> <hi rendition="#aq">II. J’espere qu’en cas de guerre ma maison ou plûtôt mon<lb n="15"/> étude sera exemptée de la charge <hi rendition="#g">d’avoir des troupes en<lb/> quartier</hi> et qu’elle demeurera l’asyle de ma Muse.</hi> </item> </list><lb/> <p> <hi rendition="#c"> <hi rendition="#aq">Demande</hi> </hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">J’implore l’humanité de Votre Altesse à réaliser ces Espe-<lb/> rances, après les avoir pardonnées. Qu’une ligne de Votre main<lb n="20"/> veuille m’assurer la paix, que meritent la poesie et la philo-<lb/> sophie, parce qu’elles la propagent. — La main vaillante verse<lb/> le sang; la main bienfaisante tarit les larmes — mais Vous<lb/> avés les deux mains.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Je suis, Monseigneur, avec le respect le plus profond,</hi> <lb n="25"/> </p> <closer> <cb/> <dateline> <hi rendition="#left"><hi rendition="#aq">Bayreuth</hi><lb/> 1806</hi> </dateline><lb/> <cb/> <salute> <hi rendition="#right"> <hi rendition="#aq">Votre Altesse<lb/> très-humble serviteur<lb/> Jean Paul Fr. Richter</hi> </hi> </salute> </closer> </div><lb/> <div type="letter" n="1"> <head>240. An <hi rendition="#g">Präſident von Voelderndorff in Bayreuth.</hi></head><lb/> <byline>[Kopie]</byline> <dateline> <hi rendition="#right">[Bayreuth, 5. Sept. 1806]</hi> </dateline> <lb n="30"/> <p>Nicht blos die Kriegsſteuer von 5 Monaten, die ich meinem<lb/> Wirthe zahlen muß, ſondern auch die Möglichkeit, daß ein Friede<lb/> mir ſie erſpart, räth mir, meine heutige Bitte an Sie aufzuſchieben.<lb/> Sollte die Nothwendigkeit herandringen: ſo werden Sie mich<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [103/0118]
enfans, un chien, un oiseau et moi-même — C’est pourquoi que
ce seroit appauvrir le pauvre que d’y ajouter un être vivant
et mangeant de plus.
Troisiéme. La Muse veut de la solitude; et la guerre ou la victoire
veut (Votre Altesse le sait) toute l’Europe. — 5
Quatriéme. La nation françoise a toujours honoré les lettres
qui l’ont honorée à leur tour — sa gloire s’achevant par la
valeur s’est commencée par les Lettres — L’Empereur
Napoléon a laissé Göttingen et Heidelberg aux Muses.
Esperances 10
I. J’espere que la pièce-cijointe, quoiqu’elle flatte plus qu’elle
ne peint, p[r]ouvera à Votre Altesse, que j’ai obtenu quel-
ques suffrages de ma nation par mes œuvres romantiques,
philosophiques et morales.
II. J’espere qu’en cas de guerre ma maison ou plûtôt mon 15
étude sera exemptée de la charge d’avoir des troupes en
quartier et qu’elle demeurera l’asyle de ma Muse.
Demande
J’implore l’humanité de Votre Altesse à réaliser ces Espe-
rances, après les avoir pardonnées. Qu’une ligne de Votre main 20
veuille m’assurer la paix, que meritent la poesie et la philo-
sophie, parce qu’elles la propagent. — La main vaillante verse
le sang; la main bienfaisante tarit les larmes — mais Vous
avés les deux mains.
Je suis, Monseigneur, avec le respect le plus profond, 25
Bayreuth
1806
Votre Altesse
très-humble serviteur
Jean Paul Fr. Richter
240. An Präſident von Voelderndorff in Bayreuth.
[Kopie][Bayreuth, 5. Sept. 1806] 30
Nicht blos die Kriegsſteuer von 5 Monaten, die ich meinem
Wirthe zahlen muß, ſondern auch die Möglichkeit, daß ein Friede
mir ſie erſpart, räth mir, meine heutige Bitte an Sie aufzuſchieben.
Sollte die Nothwendigkeit herandringen: ſo werden Sie mich
Suche im WerkInformationen zum Werk
Download dieses Werks
XML (TEI P5) ·
HTML ·
Text Metadaten zum WerkTEI-Header · CMDI · Dublin Core Ansichten dieser Seite
Voyant Tools
|
URL zu diesem Werk: | https://www.deutschestextarchiv.de/jeanpaul_briefe05_1961 |
URL zu dieser Seite: | https://www.deutschestextarchiv.de/jeanpaul_briefe05_1961/118 |
Zitationshilfe: | Jean Paul: Dritte Abteilung Briefe. In: Jean Pauls Sämtliche Werke. Historisch-kritische Ausgabe. Abt. 3, Bd. 5. Berlin, 1961, S. 103. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/jeanpaul_briefe05_1961/118>, abgerufen am 16.02.2025. |