Günther, Karl Gottlob: Europäisches Völkerrecht in Friedenszeiten nach Vernunft, Verträgen und Herkommen, mit Anwendung auf die teutschen Reichsstände. Bd. 1. Altenburg, 1787.und den europäischen insbesondere. ce peuple meme a ose secouer le joug de l' autorite auplutot des loix, s' il a usurpe les provinces et les pre- rogatives de son souverain, et s' il a recherche l' allian- ce des etrangers pour appuier son independence pre- tendue; ces etrangers ne peuvent accepter son alliance, ratisier ses usurpations et reconnoitre son independance, sans supposer que la revolte a des droits plus etendus que ceux de la guerre et sans accorder aux sujets rebel- les un titre legitime aux conquetes qu' ils n' avoient pu faire qu' au mepris de la justice et des loix. Les enne- mis secrets de la paix de la Grande-Bretagne et peut- etre de la France meme, eurent cependant l' addreße criminelle de persuader a S. M. T. C. qu' Elle pouvoit, sans violer la foi de traites, declarer publiquement, qu' Elle recevoit au nombre de ses allies les sujets revoltes d' un roi son voisin et allie. Jamais le Roi n' a reconnu l' independance d' un peuple, qui avoit secoue le joug de son prince legitime, et il est triste sans doute que les Ministres de S. M. T. C. aient surpris la religion de leur souverain pour couvrir d' un nom aussi respectable des aßertions sans fondement et sans vraisemblance qui sont dementies par le souvenir de l' Europe entiere. -- Le retablißement de sa dependance legitime etoit pose com- me la condition indispensable de la paix que la Grande- Bretagne offroit a des sujets revoltes, dont elle respe- ctoit les droits, les interets et meme les prejuges. Man sehe Memoire justificatif de la Grande-Bretagne du 15. Oct. 1779. in Dohms Materialien 3. Lieferung. Die Aeusserungen des französischen Hofes aber gin- le F
und den europaͤiſchen insbeſondere. ce peuple même a oſé ſecouër le joug de l’ autorité auplutôt des loix, ſ’ il a uſurpé les provinces et les pré- rogatives de ſon ſouverain, et ſ’ il a recherché l’ allian- ce des étrangers pour appuier ſon independence pre- tenduë; ces etrangers ne peuvent accepter ſon alliance, ratiſier ſes uſurpations et reconnoitre ſon independance, ſans ſuppoſer que la revolte a des droits plus etendus que ceux de la guerre et ſans accorder aux ſujets rebel- les un titre legitime aux conquêtes qu’ ils n’ avoient pu faire qu’ au mepris de la juſtice et des loix. Les enne- mis ſecrets de la paix de la Grande-Bretagne et peut- être de la France même, eurent cependant l’ addreße criminelle de perſuader à S. M. T. C. qu’ Elle pouvoit, ſans violer la foi de traités, declarer publiquement, qu’ Elle recevoit au nombre de ſes alliés les ſujets revoltés d’ un roi ſon voiſin et allié. Jamais le Roi n’ a reconnu l’ independance d’ un peuple, qui avoit ſecoué le joug de ſon prince legitime, et il eſt triſte ſans doute que les Miniſtres de S. M. T. C. aient ſurpris la religion de leur ſouverain pour couvrir d’ un nom auſſi reſpectable des aßertions ſans fondement et ſans vraiſemblance qui ſont dementies par le ſouvenir de l’ Europe entière. — Le retablißement de ſa dependance legitime étoit poſé com- me la condition indispenſable de la paix que la Grande- Bretagne offroit à des ſujets revoltés, dont elle reſpe- ctoit les droits, les interêts et même les prejugés. Man ſehe Memoire juſtificatif de la Grande-Bretagne du 15. Oct. 1779. in Dohms Materialien 3. Lieferung. Die Aeuſſerungen des franzoͤſiſchen Hofes aber gin- le F
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ce peuple même a oſé ſecouër le joug de l’ autorité au
plutôt des loix, ſ’ il a uſurpé les provinces et les pré-
rogatives de ſon ſouverain, et ſ’ il a recherché l’ allian-
ce des étrangers pour appuier ſon independence pre-
tenduë; ces etrangers ne peuvent accepter ſon alliance,
ratiſier ſes uſurpations et reconnoitre ſon independance,
ſans ſuppoſer que la revolte a des droits plus etendus
que ceux de la guerre et ſans accorder aux ſujets rebel-
les un titre legitime aux conquêtes qu’ ils n’ avoient pu
faire qu’ au mepris de la juſtice et des loix. Les enne-
mis ſecrets de la paix de la Grande-Bretagne et peut-
être de la France même, eurent cependant l’ addreße
criminelle de perſuader à S. M. T. C. qu’ Elle pouvoit,
ſans violer la foi de traités, declarer publiquement, qu’
Elle recevoit au nombre de ſes alliés les ſujets revoltés
d’ un roi ſon voiſin et allié. Jamais le Roi n’ a reconnu
l’ independance d’ un peuple, qui avoit ſecoué le joug
de ſon prince legitime, et il eſt triſte ſans doute que les
Miniſtres de S. M. T. C. aient ſurpris la religion de leur
ſouverain pour couvrir d’ un nom auſſi reſpectable des
aßertions ſans fondement et ſans vraiſemblance qui ſont
dementies par le ſouvenir de l’ Europe entière. — Le
retablißement de ſa dependance legitime étoit poſé com-
me la condition indispenſable de la paix que la Grande-
Bretagne offroit à des ſujets revoltés, dont elle reſpe-
ctoit les droits, les interêts et même les prejugés.
Man ſehe Memoire juſtificatif de la Grande-Bretagne du
15. Oct. 1779. in Dohms Materialien 3. Lieferung.
Die Aeuſſerungen des franzoͤſiſchen Hofes aber gin-
gen dahin: La declaration de France à la Cour de Lon-
dres du 13 Mars 1778. que le Roi d’ Angleterre denonça
à ſon Parlement comme une declaration de guerre, avoit
pour baſe deux verités inconteſtables; la 1re qu’ à l’ épo-
que du 6. Fevrier 1778. Les Americains avoient la poßes-
ſion publique de leur independance; la 2de que le roi a été
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