Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730.

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Du Soleil, des Planetes, du Firmament.

Dans le Cercle annuel on connoeit, que la Lune
Observe avec la Terre une Route commune.
Mais dans un moindre Cercle elle a son propre cours,
En l'Espace de trente Jours.
Des Mois diligente Courriere,
Douze fois en un An elle fait sa Carriere;
On la voit en Croissant, en son Plein, en Decours.
Sa face dans son plein au Soleil opposee
Nous renvoyant ses feux, montre un Globe argente.
Au Croissant, au Declin sa face est divisee;
L'Opaque par degrez y cede a la Clarte
Et par degrez le Clair cede a l'Obscurite,
A mesure, que sur son Globe
La Splendeur du Soleil s'etend, ou se derobe,
Tant qu'a la fin de ce jour limite,
Jointe au Soleil, ou la voit disparoeitre;
Par elle aucun Rayon n'est renvoye vers nous,
Sa partie haute alors les recoit tous;
Mais visible bien-tot elle semble renaeitre,
Et de meme a nos yeux toujours croeitre & decroeitre.

Si lorsqu' en decrivant son tour
Directement elle se place
Entre nous & l'Astre du Jour,
Par toute l'epaisseur de son obscure Masse,
Elle intercepte alors les Rayons lumineux;
Du Soleil eclipse l'on voit mourir les feux.

Du Soleil, des Planetes, du Firmament.

Dans le Cercle annuel on connoît, que la Lune
Obſerve avec la Terre une Route commune.
Mais dans un moindre Cercle elle a ſon propre cours,
En l’Eſpace de trente Jours.
Des Mois diligente Courriere,
Douze fois en un An elle fait ſa Carriere;
On la voit en Croiſſant, en ſon Plein, en Decours.
Sa face dans ſon plein au Soleil oppoſée
Nous renvoyant ſes feux, montre un Globe argenté.
Au Croiſſant, au Declin ſa face eſt diviſée;
L’Opaque par degrez y cede à la Clarté
Et par degrez le Clair cede à l’Obſcurité,
A meſure, que ſur ſon Globe
La Splendeur du Soleil s’étend, ou ſe dérobe,
Tant qu’à la fin de ce jour limité,
Jointe au Soleil, ou la voit diſparoître;
Par elle aucun Rayon n’eſt renvoyé vers nous,
Sa partie haute alors les reçoit tous;
Mais viſible bien-tôt elle ſemble renaître,
Et de même à nos yeux toujours croître & décroître.

Si lorsqu’ en decrivant ſon tour
Directement elle ſe place
Entre nous & l’Aſtre du Jour,
Par toute l’epaiſſeur de ſon obſcure Maſſe,
Elle intercepte alors les Rayons lumineux;
Du Soleil éclipſe l’on voit mourir les feux.

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[208/0238] Du Soleil, des Planetes, du Firmament. Dans le Cercle annuel on connoît, que la Lune Obſerve avec la Terre une Route commune. Mais dans un moindre Cercle elle a ſon propre cours, En l’Eſpace de trente Jours. Des Mois diligente Courriere, Douze fois en un An elle fait ſa Carriere; On la voit en Croiſſant, en ſon Plein, en Decours. Sa face dans ſon plein au Soleil oppoſée Nous renvoyant ſes feux, montre un Globe argenté. Au Croiſſant, au Declin ſa face eſt diviſée; L’Opaque par degrez y cede à la Clarté Et par degrez le Clair cede à l’Obſcurité, A meſure, que ſur ſon Globe La Splendeur du Soleil s’étend, ou ſe dérobe, Tant qu’à la fin de ce jour limité, Jointe au Soleil, ou la voit diſparoître; Par elle aucun Rayon n’eſt renvoyé vers nous, Sa partie haute alors les reçoit tous; Mais viſible bien-tôt elle ſemble renaître, Et de même à nos yeux toujours croître & décroître. Si lorsqu’ en decrivant ſon tour Directement elle ſe place Entre nous & l’Aſtre du Jour, Par toute l’epaiſſeur de ſon obſcure Maſſe, Elle intercepte alors les Rayons lumineux; Du Soleil éclipſe l’on voit mourir les feux.

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Zitationshilfe:	Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730, S. 208. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/brockes_vergnuegen03_1730/238>, abgerufen am 23.11.2024.

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