Extrait d’une lettre de Paris, du 15 Oct.
Un Sénatus-Consult, rendu en date d’hier
contient les dispositions suivantes:
Art. 1er. Il ne sera conclu aucun traité
de paix entre l’Empire français et la Suède,
qu’au préalable la Suède n’ait renoncé à la
possession de l’isle française de la Guade-
loupe.
2. Il est défendu à tout Français de la Gua-
deloupe, sous peine de déshonneur, de prê-
ter aucun serment au gouvernement suèdois,
d’accepter de lui aucun emploi, et de lui
prêter aucune assistance.
Toulon, le 30 Septembre.
La frégate la Rancune, de 44 canons, a été
lancée aujourd’hui en ce port; tout est dis-
posé pour son plus prompt armement.
Londres, le 6 Octobre.
On écrit de Cadix en date du 7 Septembre:
“Parmi les bruits vagues qu’on a répandus,
se trouve aussi celui que les alliés dans le
Nord de l’Europe desiraient que lord Welling-
ton se chargeàt du commandement de leurs
armées; on ajoute que le gouvernement en
aurait laissé le choix à lord Wellington qui
aurait préferé rester en Espagne.”
On assure que lord Bentinck a quitté l’armée
de Catalogne pour retourner en Sicile, où sa
présence était indispensable, et qu’il est rem-
placé provisoirement par lord Clinton; on
suppose que ce sera le général Hope qui aura
le commandement définitif de l’armée de Ca-
talogne.
L’officier français qui, sur la brêche de
Saint-Sébastien, a sauvé la vie à deux offi-
ciers anglais, et dont le trait de générosité a
été mentionné honorablement auprès du gou-
Schreiben aus Paris, vom 15 October.
Ein geſtriges Senatus-Conſult enthaͤlt fol-
gendes:
Art. 1. Zwiſchen dem Franzoͤſiſchen Reiche und
Schweden ſoll kein Friedens-Tractat geſchloſſen
werden, bevor nicht Schweden dem Beſitz der Fran-
zoͤſiſchen Jnſel Guadeloupe entſagt hat.
2. Allen Franzoſen auf Guadeloupe wird bey
Verluſt der Ehre verboten, der Schwediſchen Re-
gierung einen Eid zu leiſten, irgend ein Amt von
derſelben anzunehmen, und ihr irgend einigen Bey-
ſtand zu leiſten.
Toulon, den 30 September.
Heute iſt die Fregatte la Rancune von 44 Ka-
nonen in dieſem Hafen vom Stapel gelaſſen wor-
den. Alles iſt zu ihrer ſchnellen Ausruͤſtung bereit.
London, den 6 October.
Aus Cadix wird unterm 7ten September fol-
gendes gemeldet: “Zu den unverbuͤrgten Geruͤch-
ten, die man verbreitet hat, gehoͤrt auch das, daß
die Alliirten im noͤrdlichen Europa gewuͤnſcht haͤt-
ten, daß Lord Wellington ein Ober-Commando bey
ihnen uͤbernehme. Man fuͤgt hinzu, daß die
Regierung Lord Wellington die Wahl gelaſſen,
daß dieſer aber vorgezogen habe, in Spanien zu
bleiben.”
Wie man verſichert, hat Lord Bentink die Ar-
mee in Catalonien verlaſſen, um nach Sicilien zu-
ruͤck zu kehren, wo ſeine Anweſenheit ſehr noͤthig
war. Lord Clinton iſt vorlaͤufig an ſeine Stelle
getreten. Man glaubt, daß General Hope das
Definitiv-Commando der Armee von Catalonien
erhalten werde.
Der Franzoͤſiſche Officier, der auf der Breſche
von St. Sebaſtian zwey Engliſchen Officiers das
Leben gerettet hat und deſſen edles Benehmen bey
der Engliſchen Regierung und in allen oͤffentlichen
vernement anglais et dans toutes les feuilles
publiques, se nomme Loysel d’Hautiere, capi-
taine de grenadiers au 22e régiment de ligne.
Londres, le 7 Octobre.
Un service solennel a eu lieu ce matin dans
la chapelle catholique, rue Royale, en l’hon-
neur du général Moreau. La chapelle était
entièrement couverte de drap noir, et remplie
d’une foule considérable de personnages mar-
quans anglais et étrangers. La fille du géné-
ral, agée d’environ 8 aus, assistait à cette cé-
rémonie.
Des lettres de Berlin, en date du 17, an-
noncent que l’Empereur Alexandre a accordé
une dotation considérable à Madame veuve-
Moreau.
Il est arrivé ce matin des malles de Lis-
bonne et de la Corogne.
Les troupes appartenant à la 8e armée sont
parties de Sarragose le 13, et se sont dirigées
sur Tudela, où elles recevront des ordres
ultérieurs.
Les forces totales du maréchal Suchet s’é-
levent à plus de 30000 hommes; on estime en
outre à 10000 hommes le renfort qu’il a en-
voyé au maréchal Soult. On ne sait rien de
nouveau de Pampelune.
Il est arrivé hier à Portsmouth le Royal-
Oak, de 74 canons, contre-amiral Beauclerk,
après avoir inutilement cherché pendant trois
moi le commodore américain Rodgers.
Le capitaine de grenadiers Loysel, ce brave
et humain officier français, qui a si noblement
arraché à la mort, au risque de sa propre
vie, deux officiers anglais, au siège de Saint-
Sebassien, a été rendu à la liberté presque
aussitôt après son arrivée au dépôt d’Aberg-
Avenny, et a reçu des passeports pour retour-
ner en France.
8 p. C. cons. 58¼. Omnium 7¾
Malte, le 1 Septembre.
Des lettres de Palerme, du 2 Août, annon-
cent qu’une commotion avait eu lieu quinze
jours auparavant dans cette ville populeuse,
et qu’elle était l’avant-coureur d’une conspi-
ration, dont les chefs mettent beaucoup d’ac-
tivité à renverser le gouvernement et à dé-
truire l’influence des Anglais dans cette île.
On était déjà parvenu à faire sortir des pri-
sons une foule de malfaifeuss. et la populace,
renforcée par ces gens, marcha en corps vers
les baraques, pour séduire les soldats sici-
liens, auxquels elle offrit de la viande, des
macaronis, des vivres de toute espèce, qu’elle
avait enlevés des magasins, et enfin des ha-
billemens et de l’argent, en leur disant qu’ils
étaient mal payés, mal nourris et mal habil-
lés, et qu’ils n’avaient qu’à se joindre au
peuple, qui était leur ami, et qui pourvoirait
abondammènt à leurs besoins; cependant les
soldats se conduisirent assez bien.
Ces mêmes nouvelles ajoutent qu’en craig-
Blaͤttern ehrenvoll erwaͤhnt worden, heißt Loyſel
d’Hautiere, Grenadier Capitain beym 22ſten Linien-
Regiment.
London, den 7 October.
Heute Morgen ward zu Ehren des Generals
Moreau in der Katholiſchen Capelle, in King-
ſtreet, ein feyerliches Seelen-Amt gehalten. Die
Capelle war ganz ſchwarz ausgeſchlagen und mit
einer betraͤchtlichen Menge Engliſcher und auslaͤn-
diſcher Perſonen angefuͤllt. Die 8jaͤhrige Tochter
des Generals wohnte der Trauer-Ceremonie bey.
Briefe aus Berlin vom 17ten September mel-
den, daß der Kayſer Alexander der verwittweten
Madame Moreau eine betraͤchtliche Dotation be-
willigt hat.
Heute Morgen ſind Brief Felleiſen von Liſſabon
und von Corunna angekommen.
Die Truppen, die zu der dritten Armee gehoͤ-
ren, ſind am 13ten von Saragoſſa abgegangen,
und haben ſich nach Tudela gezogen, wo ſie wei-
tere Befehle erwarten werden.
Die geſammte Macht des Marſchalls Suchet be-
traͤgt uͤber 30000 Mann; uͤberdies wird die Ver-
ſtaͤrkung, die er an den Marſchalls Soult abge-
ſandt, auf 10000 Mann gerechnet. Von Pampe-
lona hat man nichts Neues.
Geſtern iſt das Linienſchiff Royal Oak von 74
Kanonen, Contre-Admiral Lord Beauclerk, zu
Portsmouth angekommen, nachdem er den Ameri-
caniſchen Commodore Rodgers ſeit 3 Monaten ver-
gebens aufgeſucht hatte.
Der Grenadier-Capitain Lopſel, dieſer brave und
menſchenfreundliche Franzoͤſ. Officier, der mit Ge-
fahr ſeines eigenen Lebens bey der Belagerung
von St. Sebaſtian 2 Engl. Officiers auf eine ſo
edle Art dem Tode entriſſen hat, iſt gleich nach
ſeiner Ankunft im Depot zu Aberg-Avenny in
Freyheit geſetzt worden, und hat Paͤſſe erhalten,
um nach Frankreich zuruͤck zu kehren.
3. p. C. cons. 58¼. Omnium 7¾.
Maltha, den 1 Sept.
Briefe aus Palermo vom 2ten Auguſt melden,
daß 14 Tage vorher eine Bewegung in dieſer volk-
reichen Stadt geweſen und daß ſie der Vorlaͤufer
einer Conſpiration war, deren Chefs ſehr thaͤtig
ſind, die Regierung zu ſtuͤrzen und den Einfluß
der Englaͤnder auf dieſer Jnſel zu vernichten.
Man hatte es bereits dahin gebracht, eine Menge
Uebelthaͤter aus den Gefaͤngniſſen zu entfernen,
und, durch dieſe Leute verſtaͤrkt, marſchirte der
Poͤbel gegen die Baracken, um die Sicilianiſchen
Soldaten zu verfuͤhren, denen er Fleiſch, Macaro-
nis, Lebensmittel aller Art, die aus den Magazi-
nen genommen waren, und endlich Kleider und
Geld mit der Anfuͤhrung anbot, daß ſie ſchlecht
beſoldet waͤren, und daß ſie ſich nur mit dem Volk,
welches ihr Freund ſey, zu vereinigen brauchten,
welches fuͤr ihre Beduͤrfniſſe reichlich ſorgen wuͤrde.
Die Soldaten betrugen ſich indeß ziemlich gut.
Eben dieſe Nachrichten fuͤgen hinzu, daß man
noch ernſthaftere Unruhen fuͤrchte, wenn man an-
ders keine Maaßregeln treffe, die Ruhe der Eng-
laͤnder und der Sicilianiſchen Regierung zu ſichern.
nait des troubles plus sérieux encore, à moins
qu’on ne prît des mesures pour assurer la
tranquillité des Anglais et celle du gouver-
nement sicilien. Un parti puissant, que la
présence de lord Bentinck contenait dans la
dissimulation et dans la retraite, parait s’être
montré de nouveau depuis le départ de ce
lord, et depuis qu’une partie des forces an-
glaises a quitté l’île. Un grand nombre de
mécontens ont trouvé moyen de s’introduire
dans la nouvelle chambre des communes en
qualité de représentans. Un parlement avait
été convoqué au commencement de Juillet.
Toutes les motions qui avaient été faites dans
l’intérêt de l’Angleterre ont été rejetées.
Bueno-Ayres, le 18 Juin.
La gazette extraordinaite de cette ville con-
tient aujourd’hui une dépêche du général en
chef José Miguel de Carrera, datée du camp
devant Talcahunno, le 29 Mai, et adressée au
gouvernement suprême, dans laquelle il an-
nonce la prise du fort de Talcahunno. Il a
ajouté qu’il a trouvé dans le port quatre fré-
gates ennemies: la Miantinomo, le Palafex,
la Britannia et les quatre Amis. La Britannia
voulut mettre à la voile; mais les vents l’en
empêcherent, Ce général annonce qu’il se
rend à Chillan pour porte le dernier coup à
l’armée du vice-roi de Lima.
Forli, le 26 septembre.
Le tremblement de terre du 21 s’est fait
sentir dans tout le département, mais le dis-
trict de Faenza est celui qui en a le plus
souffert. Quatorze personnes ont été légére-
ment blessées dans cette ville; plus de six
mille cheminées ont été renversées; Toutes
les maisons, et principalement l’hôtel-de-ville
ont beaucoup souffert. Un grand nombre de
murailles sont tombées. Une maison s’est
écroulée plusieurs heures après la secousse,
mais, par bonheur, les habitans en étaient
sortis.
Dans les autres communes de ce district, il
n’est arrivé d’autre accident que la chûte de
presque toutes les cheminèes.
Livorne, le 24 Septembre.
Le capitaine Zino, commandant le chebec
le Conciliateur, parti de Malte le 13 de ce
mois avec une licence, nous apporte l’agrèable
nouvelle que la peste avait sensiblement di-
minué dans cette isle. Au mois de Juillet
dernier, ce fléau y enlevait 62 personnes par
jour. Depuis le 8 septembre, on ne comptait
plus dans la ville ni morts ni matades. Des
vingt-quatre villages que renferme l’île. Trois
seulement étaient encore atteints de la peste;
mais ils étaient entièrement isolés du reste de
l’île. La contagion n’avait gagné aucun des
bâtimens du port, attendu les précautions qui
avaient été prises. Pendant son séjour dans
le port de Malte, le capitaine Zino et ses ma-
rins n’ont jamais mis pied à terre. Un de ses
matelots s’étant fait débarquer, n’a plus été
admis dans la bàtiment. Un régiment des trou-
pes de terre avant perdu quatre ou cinq sol-
Eine maͤchtige Parthey, welche durch die Gegen-
wart des Lord Bentink in der Verſtellung und in
der Retraite gehalten wurde, ſcheint ſich ſeit der
Abreiſe dieſes Lords und ſeitdem ein Theil der
Engliſchen Macht die Jnſel verlaſſen, von neuem
gezeigt zu haben. Viele Mißvergnuͤgte haben Mit-
tel gefunden, ſich in die neue Kammer der Ge-
meinden als Repraͤſentanten einzuſchleichen. Zu
Aufange des Julius war ein Parlement zuſammen
berufen worden. Alle Antraͤge, die man zu Gun-
ſten Englands machte, wurden verworfen.
Buenos-Ayres, den 18 Junii.
Die außerordentliche Zeitung dieſer Stadt ent-
haͤlt heute eine Depeſche des Generals en Chef
Joſé Miguel de Carrera, datirt aus dem Lager
vor Talcahunno vom 29ſten May und gerichtet
an die oberſte Regierung, worin er die Einnahme
des Forts Talcahunno meldet. Er fuͤgt hinzu,
daß er 4 feindliche Fregatten in dem Hafen vor-
gefunden habe, naͤmlich: le Miantinomo, le Pale-
fox, la Brittanuia und les Quatte Amis. Die
Brittannia wollte unter Segel gehen, widrige
Winde aber verhinderten ſie daran. Dieſer Ge-
neral meldet, daß er ſich nach Chilland begiebt,
um der Armee des Vicekoͤnigs den letzten Streich
zu verſetzen.
Forli, den 26 September.
Das Erdbeben am 21ſten iſt in dem ganzen De-
partement verſpuͤrt worden; allein der Diſtrict von
Faenza hat am meiſten dadurch gelitten. Es ſind
in dieſer Stadt 14 Menſchen leicht verwundet wor-
den und uͤber 6000 Schornſteine eingeſtuͤrzt. Alle
Haͤuſer und beſonders das Rathhaus haben ſehr
gelitten. Viele Mauern ſind eingeſtuͤrzt. Einige
Stunden nach der Erſchuͤtterung fiel ein Haus zu-
ſammen, aus welchem ſich zum Gluͤck die Einwoh-
ner entfernt hatten.
Jn den andern Gemeinden dieſes Diſtricts hat
ſich außer dem Einſturz faſt aller Schornſteine
kein weiterer Zufall ereignet.
Livorno, den 24 September.
Capitain Zino, Commandant der Schebecke le
Conciliateur, welcher am 13ten dieſes mit einer
Licenz von Maltha abgegangen, uͤberbringt uns die
angenehme Nachricht, daß die Peſt auf dieſer Jn-
ſel merklich abgenommen hatte. Jm Julii raffte
ſie taͤglich 62 Menſchen hin. Seit dem 8ten Sept.
zaͤhlte man in der Stadt weder Todte noch Kranke
mehr. Von den 24 Doͤrfern, welche die Jnſel ent-
haͤlt, waren nur noch drey mit der Peſt behaftet;
ſie waren aber von dem uͤbrigen Theile der Jnſel
ganz abgeſondert. Bey den getroffenen Vorſichts-
maaßregeln hatte die Anſteckung ſich nach keinem
Schiffe in dem Hafen verbreitet. Waͤhrend ſeines
Anfenthalts in dem Hafen zu Maltha hatten Ca-
pitain Zins und ſeine Leute nie einen Fuß ans
Land geſetzt. Da ſich einer ſeiner Matroſen aus
Land begeben hatte, ſo ward er auf dem Schiffe
nicht wieder zugelaſſen. Ein Regiment hatte 4 bis
5 Soldaten verlohren, ward aber ſogleich in ein
dats, a été sur-le-champ renfermé dans un fort
de l’île: c’est ainsi que les autres régimens
ont été préservés de la contagion. La ville
était sans communication avec la campagne;
aussi manquait-elle de quelques comestibles,
et sur-tout d’herbes fraîches. L’isle du Gozo
n’a jamais été attaquée de la Peste. Le ma-
gistrat de santé avait publié que si dans qua-
rante jours, à compter du 8 courant, il ne
paraissait plus aucun symptôme de contagion,
toutes les communications seraient rétablies,
et les affaires suspendues reprendraient leur
cours.
Vienne, le 26 Septembre.
La famille impériale d’Autriche occupe en-
core le château de Laxembourg. Quetques-
uns de ses membres font fréquemment des
excursions aux environs. S. M. continue à
résider à Tœplitz.
Bayreuth. le 3 Octobre.
Le grand-quartier-général de l’armée enne-
mie est toujours à Toeplitz. Il ne s’est rien
passé d’important sur les frontières de la Bo-
hême.
Le corps d’armée du maréchal duc de Cas-
tiglione est araivé sur les bords de la Saale;
et parait se porter sur Naumbourg.
Saint-George (île de Bermude),
le 4 Août.
Nous n’avons jamais eu à rendre compte
d’un événement plus funeste et plus désas-
treux pour le commerce, que celui qu’a oc-
casionné le coup de vent de mercredi dernier.
Le mal est si grand et les dommages publics
et particuliers si considérables, qu’il serait
aussi difficile que douloureux d’en donner
des détails exacts. Les propriétés détruites à
Saint-George seulement peuvent être éva-
luées à 200000 liv. sterl. Cinq bâtimens ont
seuls résisté à l’ouragan dans ce port. Les
quais et le rivage offrent un tableau effrayant
de ruine et de destruction. Plus de cinquante
bâtimens ont été jetés à la côle à Saint-
George; des maisons ont été renversées et des
arbres déracinés.
Le même ouragan s’est fait sentir à King-
ston, à la Jamiïque. Il a commencé par une
forte pluie, suivie d’un tremblement de terre
violent, mais de peu de durée. Le vent a
ensuite soufflé avec beaucoup de fureur et a
occasionné de grands dégâts, tant à terre que
dans la rade, parmi les bâtimens.
Berlin, le 16 Septembre.
On a publié ici ce qui suit:
“Il est enjoint à tous les tribunaux, tant
supérieuts qu’inférieurs, d’interroger de la
manière la plus exacte, sur les points sui-
vans, chaque vagabond ou étranger qu’on
leur enverra pour l’examiner ou l’arrêter:
par quel endroit il est arrivé pour la pre-
mière fois dans les Etats prussiens; dans
quelle ville ou village en-deçà de la frontière
il a passé la première nuit, et où il a fait
ensuite son plus long séjour; avec quel passe-
Fort der Jnſel eingeſchloſſen. Auf dieſe Art wur-
den die andern Regimenter vor der Anſteckung be-
wahrt. Die Stadt hatte keine Communication mit
dem Lande; auch fehlte es ihr an einigen Lebens-
mitteln, beſonders an Gemuͤſe. Die Jnſel Gozzo
iſt von der Peſt nie heimgeſucht worden. Der Sa-
nitaͤtsrath hatte bekannt machen laſſen, daß wenn
ſich binnen 14 Tagen, vom 8ten dieſes an, keine
Spuren der Anſteckung mehr zeigten, alle Com-
munication wieder hergeſtellt werden und die Ge-
ſchaͤfte von neuen anfangen ſollten.
Wien, den 26 Sept.
Die Kayſerl. Oeſterreichiſche Familie bewohnt
noch das Schloß zu L a u xemburg. Einige Mitglie-
der derſelben machen oft Excurſionen in die Nach-
barſchaft. Se. Majeſtaͤt reſidiren fortdauernd zu
Toͤplitz.
Bayreuth, den 3 October.
Das große Hauptquartier der feindlichen Armee
iſt fortdauernd zu Toͤplitz. An der Boͤhmiſchen
Graͤnze iſt nichts Wichtiges vorgefallen.
Das Armee-Corps des Marſchalls, Herzogs von
Caſtiglione, iſt an der Saale angekommen und
ſcheint ſich nach Naumburg zu wenden.
St. Georg (auf der Jnſel Bermuda),
den 4 Auguſt.
Nie haben wir von einem traurigern und fuͤr
den Handel verheerendern Ereigniſſe Nachricht zu
geben gehabt, als dasjenige war, welches der Or-
can am letzten Mittewochen verurſachte. Das Un-
gluͤck iſt ſo groß und der oͤffentliche und Privat-
ſchade ſo betraͤchtlich, daß es eben ſo ſchwer als
traurig ſeyn wuͤrde, umſtaͤndliche Nachrichten dar-
uͤber zu geben. Das zu St. Georg vernichtete Ei-
genthum kann allein auf 200000 Pf. Sterl. geſchaͤtzt
werden. Jm hieſigen Hafen haben bloß 5 Schiffe
den Orcan uͤberſtanden. Die Kayen und das Ufer
bieten ein ſchreckliches Gemaͤlde von Ruinen und
Verwuͤſtungen dar. Ueber 50 Schiffe ſind bey St.
Georg auf die Kuͤſte geworfen worden, Haͤuſer um-
geſtuͤrzt und Baͤume entwurzelt worden.
Eben dieſer Orcan iſt auch zu Kingſton auf Ja-
maica verſpuͤrt worden. Er fieng mit einem ſtar-
ken Regen an, worauf ein kurzes aber heftiges
Erdbeben folgte; hierauf erhob ſich ein heftiger
Sturm, der ſowol zu Lande als auf der Rheede
unter den Schiffen großen Schaden anrichtete.
Berlin, den 16 Sept.
Hier iſt folgendes bekannt gemacht worden:
“Allen Ober und Unter-Gerichten wird anbe-
fohlen, uͤber folgende Puncte jeden Vagabonden
oder Fremden aufs genaueſte zu befragen, die man
ihnen zur Unterſuchung oder zum Arreſt zuſchicken
wird: Durch welchen Ort er zuerſt in die Preußi-
ſchen Staaten gekommen? in welcher Stadt oder
in welchem Dorfe diesſeits der Graͤnze er die erſte
Nacht zugebracht und wo er ſich dann weiter auf-
gehalten? mit welchem Paſſe er ins Land gekom-
men und einen Theil deſſelben durchreiſet iſt?
welche Obrigkeiten, Schulzen oder Wirthsleute ihm
feinen Paß abgefordert? auf welche Art man ihn
port il est entré dans le pays et en a par-
couru quelques parties; quels magistrats, mai-
res ou aubergistes lui ont demandé son pas-
seport; de quelle manière on l’a interrogé,
et si l’on a écrit ses réponses; si son passe-
port a été exactement visé; et, en un mot,
tout ce qui concerce ce passeport. Il sera
dressé procès-verbal de ses réponses à toutes
ces questions, et tiré copie du passeport; l’un
et l’autre seront aussitôt communiqués, dans
les provinces, à la régence provinciale, et
dans cette résidence, au président de police,
M. le conseiller d’Etat Lecoq.
Berlin, le 15 Septembre 1813.
Le ministre de la justice,
Kircheisen.”
Paris, le 5 Octobre.
Pièces officieiles.
(Suite. Voir le dernier Nro.)
Dans le même temps où l’Autriche avait
proposé son entremise à la Russie, elle eu
avait fait la proposition à l’Angleterre qui ne
manqua pas d’observer que les relation con-
stantes de l’Autriche avec la France s’oppo-
saient au succès de cette démarche. Elle fut
en effet sans résultat.
M. le comte de Narbonne fut nommé am-
bassadeur à Vienne. Il arriva à son poste à
la fin de mars. Alors les armées combinées
étaient parvennes sur l’Elbe. Le cabinet au-
trichien marcha plus librement dans son sys-
tême. L’ambassadeur de France écrivait le
ler Avril: „Nous ne pouvons nous dissimuler
que l’Autriche, soit qu’elle persiste dans l’al-
liance, soit qu’elle veuille se déclarer contre
nous, ne peut dans cette circonstance qu’avoir
le même langage et la même marche jusqu’au
dénouement.“
Eclairé par ce trait de lumière, il parvint
bientôt à arracher des aveux qui ne permet-
taient plus de douter que le cabinet de Vienne
ne se fût engagé avec nos ennemis.
Le prince de Schwarzenberg, après de
longs délais, s’était rendu à Paris, Ce com-
mandant du corps auxiliaire, qui venait au-
près de son chef pour prendre ses ordres, y
était encore lorsque l’Empereur, malgré les
déclarations dont cet ambassadeur était por-
teur, sentit la nécessité de presser les événe-
mens de la guerre pour arrêter, s’il était pos-
sible, les déterminations vers lesquelles l’Au-
triche marchait à grands pas.
Le prince de Schwarzenberg, resté à Paris
après le départ de l’Empereur, remit le 22
Avril une note dans laquelle il déclarait en-
core que si quelques-unes des stipulations de
l’alliance n’étaient pas applicables aux cir-
constances du moment, l’Empereur François
ne trouvait pas un mot à changer à ces bases.
Il répéta en même temps de bouche, au duc
de Bassano, la déclaration qu’il avait déjà
faite à l’Empereur, que quand les ordres par-
viendraient au corps auxiliaire, il ne doutait
pas que le commandant provisoire n’obéit.
verhoͤrt und ob man ſeine Antworten aufgeſchrie-
ben hat? ob ſein Paß genan viſirt worden? und
uͤberhaupt alles, was dieſen Paß betrift. Ueber
alle Antworten auf dieſe Fragen ſoll ein Protocoll
aufgeſetzt und von dem Paß eine Abſchrift genom-
men werden. Beyde ſind ſogleich in den Provin-
zen an die Provinzial-Regierung, und in hieſiger
Reſidenz an den Polizey-Praͤſidenten, den Herrn
Staatsrath Lecoq einzuſenden.
Berlin, den 15ten Sept. 1813.
Der Juſtizminiſter Kircheiſen.”
Paris, den 5 October.
Officielle Actenſtuͤcke.
(Fortſetzung. M. ſ. die letzte Zeit.)
ſeine Vermittlung vorgeſchlagen hatte, machte es
einen gleichen Antrag an England, welches nicht
zu bemerken unterließ, daß die fortdauernden Ver-
bindungen Oeſterreichs mit Frankreich, dem Erfolge
dieſes Schritts im Wege ſeyn. Er hatte auch
wuͤrklich keinen Erfolg.
Der Graf Narbonne wurde zum Bothſchafter in
Wien ernannt, und traf zu Ende des Maͤrz auf
ſeinem Poſten ein. Damals waren die verbuͤnde-
ten Heere an der Elbe angekommen. Das Oeſter-
reichiſche Cabinet hatte nun einen freyern Gang
in ſeinem Syſteme. Unterm 1ſten April ſchrieb
der Franzoͤſiſche Bothſchafter: “Wir koͤnnen Jhnen
nicht verhehlen, daß Oeſterreich bis zur Entwicke-
lung die naͤmliche Sprache fuͤhren und denſelben
Gang gehen muß, es ſey nun, daß es unter dieſen
Umſtaͤnden ſeiner Allianz treu bleiben oder ſich ge-
gen uns erklaͤren wolle.” Durch dieſen Lichtſtrahl
erleuchtet, gelang es ihm bald, Bekenntniſſe zu er-
halten, die keinen Augenblick zweifeln ließen, daß
das Wiener Cabinet mit unſern Feinden in Ver-
bindungen getreten.
Der Fuͤrſt von Schwarzenberg hatte ſich nach lan-
gem Zoͤgern nach Paris begeben. “Dieſer Com-
mandant des Huͤlfs Corps, der ſich zu ſeinem Chef
verfuͤgte, um deſſen Befehle zu empfangen,” war
noch daſelbſt, als der Kayſer, trotz den Erklaͤrun-
gen, deren Ueberbringer er als Bothſchafter gewe-
ſen war, die Nothwendigkeit einſah, die Begeben-
heiten des Kriegs beſchleunigen zu muͤſſen, um,
wenn es moͤglich, die Ausfuͤhrung des Entſchluſſes
aufzuhalten, dem Oeſterreich ſich mit großen Schrit-
ten naͤherte.
Der Fuͤrſt von Schwarzenberg, der nach des Kay-
ſers Abreiſe zu Paris verblieben war, uͤbergab am
22ſten April eine Note, in welcher er erklaͤrte,
daß, wenn einige Beſtimmungen der Allianz auf
die Umſtaͤnde des Augenblicks nicht anwendbar ſeyn
ſollten, der Kayſer Franz doch in den Grundlagen
derſelben nicht ein Wort zu veraͤndern finde.
Er wiederholte dem Herzoge von Baſſano zugleich
muͤndlich die bereits dem Kayſer gemachte Erklaͤ-
rung, wie er nicht zweifle, daß, wenn Ordres an
das Huͤlfs Corps erlaſſen wuͤrden, der proviſoriſche
Commandant ſie befolgen werde.
Zur naͤmlichen Zeit fragte der Franzoͤſ. Both-
ſchafter zu Wien, der den Auftrag hatte, dem Ca-
binet zu melden, daß, ſobald der Wieder-Ausbruch
der Feindſeligkeiten beſchloſſen waͤre, auch dem
Dans le même temps l’ambassadeur de
France à Vienne ayant été chargé de préve-
nir le cabinet qu’au moment où la reprise des
hostilités se trouverait résolue, des ordres se-
raient envoyés au corps auxiliaire pour agir
de concert, demanda s’ils seraient ponctuelle-
ment exécutés. Ne recevant que des répon-
ses vagues et captieuses, il crut devoir saisir
cette occasion pour constater enfin par des
faits les véritables dispositions du cabinet. Il
fit la demande d’une explication formélle par
une note du 21 Avril.
M. le comte de Metternich répondit le 26.
Sa réponse ne laisse plus de doute sur la vo-
lonté du cabinet autrichien de ne pas remplir
ses obligations.
L’Empereur venait déjà de triompher à Lut-
zen lorsqu’il reçut le courrier qui lui portait
la réponse de l’Autriche.
A dater de ce moment les projets du cabi-
net de Vienne furent dévoilés.
No. 1.
Extrait d’nne dépêche de M. le comte Otto,
au ministre des rélations extêrieures.
Vienne, le 16 Décembre 1812.
Monseigneur!
J’ai reçu hier par un courier extraordinaire,
les dépêches dont V. E. m’a honoré les 3, 4
et 5 Décembre, et je me suis empressé de
communiquer au gouvernement autrichien les
nouvelles importantes que ces dépêches ren-
ferment. Elles ont été accueillies avec le
plus vif intérêt.
V. E. aura vu, par ma derniere dépêche,
combien on avait travaillé ici à exagérer les
pertes que nous avons éprouvées. L’embar-
ras du comte de Metternich était si visible
que je ne puis l’attribuer uniquement à l’in-
térêt qu’il prend à nos succès. Il avait l’air
de craindre pour l’alliance, et il s’est oublié,
plusieurs fois, jusqu’à me dire que si l’Au-
triche prenait un autre parti, elle verrait, en
peu de tems, plus de 50 millions d’hommes
de son côté. Suivant lui, toute l’Allemagne,
toute l’ltalie, se déclarerait pour elle. Une
insinuation aussi étrange, aussi peu motivée
ne peut être due qu’aux propositions qui lui
ont été adressées du dehors et à l’impression
que lui avaient laissée les débats du conseil
auquel il avait assisté. On croit nous faire
une faveur particulière en refusant de prendre
les armes contre nous, dans un moment où
on nous suppose moins forts que les Russes. Je
ne puis opposer à de pareils sentimens qu’une
attitude calme et la confiance dans la supéri-
orité de la France si justement acquise, et
que des revers passagers ne pourraient lui
ôter. On fait les plus grands efforts pour
gagner l’Autriche; on offre l’Italie, les pro-
vinces Illyriennes, la suprématie de l’Allema-
gne, enfin le rétablissement de l’ancienne
splendeur de la couronne impériale.
Signé: Otto.
Huͤlfs Corps die Befehle, in Uebereinſtimmung zu
handeln, zugeſandt werden wuͤrden, ob demſelben
puͤnctlich nachgelebt werden wuͤrde? Da er nur
unbeſtimmte und verfaͤngliche Antworten erhielt,
ſo glaubte er, dieſe Gelegenheit ergreifen zu muͤſſen,
um endlich durch Thatſachen die wahre Stimmung
des Cabinets heraus zu bringen. Er forderte
durch eine Note vom 21ſten April eine foͤrmliche
Erklaͤrung. Der Herr Graf Metternich antwortete
unterm 26ſten, und ſeine Antwort laͤßt keinen
Zweifel uͤber die Abſicht des Oeſterreichiſchen Ca-
binets, ſeine Verbindlichkeiten nicht erfuͤllen zu
wollen.
Der Kayſer hatte bereits zu Luͤtzen triumphirt,
als er den Courier erhielt, der die Oeſterreichiſche
Antwort brachte.
Von dieſer Zeit an lagen die Plane des Wiener
Cabinets enthuͤllt da.
No. 1.
Aus einer Depeſche des Grafen Otto an den
Miniſter der auswaͤrtigren Angelegenheiten.
Wien, den 16 December 1812.
Monſeigneur!
Jch habe geſtern durch einen außerordentlichen
Courier die Depeſchen erhalten, mit welchen Ew.
Excell. mich unterm 3ten, 4ten und 5ten Decem-
ber beehret, und ich habe geeilt, der Oeſterreichi-
ſchen Regierung die wichtigen Nachrichten mitzu-
theilen, die ſie enthielten. Sie wurden mit dem
lebhafteſten Jntereſſe aufgenommen.
Ew. Excell. werden aus meiner letzten Depeſche
erſehen haben, wie ſehr man ſich hier bemuͤht hat,
die Verluſte, welche wir erlitten haben, zu uͤber-
treiben. Die Verlegenheit des Grafen Metter-
nich war ſo ſichtlich, daß ich ſie nicht allein dem
Antheil zuſchreiben kann, den er an unſerm Gluͤcke
nimmt. Er ſah aus, als fuͤrchte er fuͤr die Allianz,
und vergaß ſich einigemal ſo ſehr, daß er mir ſagte,
wenn Oeſterreich eine andere Parthie naͤhme, ſo
wuͤrden in kurzer Zeit 50 Millionen Menſchen auf
ſeine Seite treten. Nach ſeiner Meynung wuͤrde
ganz Jtalien und Deutſchland ſich fuͤr daſſelbe er-
klaͤren. Eine ſo ſeltſame und unbegruͤndete
Aeußerung kann ihren Grund nur in Vorſchlaͤgen
haben, die von auswaͤrts an ihn gelangt ſind und
in dem Eindruck, welchen die Debatten des Con-
ſeils, in welchem er gegenwaͤrtig geweſen war, auf
ihn zuruͤckgelaſſen. Man glaubt uns einen Be-
weis einer außerordentlichen Gunſt zu geben, daß
man in einem Augenblick, wo man uns fuͤr ſchwaͤ-
cher haͤlt, als die Ruſſen, die Waffen nicht gegen
uns ergreift. Jch kann ſolchen Meynungen nur
eine ruhige Stellung und das Zutrauen entgegen
ſetzen, welches ich in Frankreichs Obermacht habe,
welche ſo rechtmaͤßig erworben iſt, und die durch
einige voruͤbergehende Nachtheile nicht verlohren
werden kann. Man macht die groͤßten Anſtren-
gungen, um Oeſterreich zu gewinnen; man bietet
Jtalien, die Jllyriſchen Provinzen, die Oberherrſchaft
in Deutſchland, mit einem Worte, die Wiederher-
ſtellung des ehmaligen Glanzes der Kayſ. Krone an.
Unterz.: Otto.
No. 2.
Extrait d’une dêpêche de M. le comte Otto,
au même.
Vienne, le 28 Decembre 1812.
Monseigneur!
Quelque affligeant que soit le tableau de
ce qui se passe ici, il est de mon devoir de
vous le soumettre, sans aucun déguisement.
Il est peut-être sans exemple que les mem-
bres du gouvernement d’une grande puis-
sance aient conçu l’idée d’abandonner un al-
lié, après un premier revers, pour joindre
les drapeaux de son ennemi. C’est cepen-
dant, dans ce sens. que le plus grand nom-
bre des hommes influens de ce pays ont osé
se prononcer immédiatement après la nou-
velle de la retraite de notre armée. On s’est
empressé de circonvenir le cabinet par tous
les moyens que l’intrigue et la corruption ont
pu diriger contre la bonne foi. On lui a re-
présenté que, la France n’ayant plus d’armée,
il serait absurde de vouloir soutenir la guerre
tout seul contre le colosse russe; que la cour
de Berlin était hors d’état de continuer ses
armemens; que la Bavière, le duché de Var-
sovie et la Saxe étaient épuisés d’hommes et
d’argent; que le nord de l’Allemagne était
prêt à arborer l’étendard de la révolte; qu’en
conséquence il était indispensable de rappeler
le corps auxiliaire, de changer de systême et
de profiter d’un moment aussi favorable pour
reprendre toutes les provinces perdues; que
plus de 50 millions d’hommes étaient prêts à
se déciarer pour l’Autriche es à faire cause
commune avec elle; que la France elle-même
était à la veille d’une grande révolution, et
que le moment était venu de rendre aux
peuples leurs anciennes lois et leur indépen-
dance.
En se déchaînant contre la France, la fac-
tion n’a pas oublié d’attaquer, de toute ma-
nière, le premier partisan de l’alliance fran-
çaise, le comte de Metternich. Il ne se passe
pas un jour qu’elle n’invente un nouveau
moyen pour le décréditer, et elle annonce
hautement qu’il sera remplacé par M. de
Stadion.
Signé: Otto.
No. 2.
Auszug einer Depeſche des Herrn Grafen Otto
an denſelben.
Wien, den 28 December 1812.
Monſeigneur!
So niederſchlagend auch die Schilderung von den
hieſigen Vorgaͤngen iſt, ſo iſt es doch meiner
Pflicht gemaͤß, Jhnen dieſelben unverhuͤllt vorlegen
zu muͤſſen. Es iſt vielleicht ohne Beyſpiel, daß
die Mitglieder der Regierung einer großen Macht
die Jdee faſſen konnten, einen Alliirten nach ſei-
nen erſten Unfaͤllen zu verlaſſen und ſich mit den
Fahnen ſeiner Feinde zu verbinden. Dennoch hat
ſich die groͤßte Zahl der Maͤnner von Einfluß in
dieſem Lande erkuͤhnt, ſich ſogleich nach der Nach-
richt von dem Ruͤckzuge unſrer Armee auszuſpre-
chen. Man beeilte ſich, das Cabinet mit allen
Mitteln zu umgehen, welche Raͤnke und Beſtechung
gegen die Treue aufbieten koͤnnen. Man ſtellte
ihm vor, Frankreich ſey ohne Armee, es ſey dem-
nach thoͤricht, gegen den Rußiſchen Coloß den Krieg
allein aushalten zu wollen; der Berliner Hof ſey
außer Stande, ſeine Bewaffnungen fortſetzen zu
koͤnnen; Bayern, Sachſen, das Großherzogthum
Warſchau, waͤren an Menſchen und Geld erſchoͤpft;
der Norden Deutſchlands ſey bereit, die Fahne des
Aufruhrs aufzupflanzen, folglich ſey es dringend
nothwendig, das Huͤlfs-Corps zuruͤck zu rufen, das
Syſtem zu veraͤndern und einen ſo guͤnſtigen Au-
genblick zu benutzen, die verlohrnen Provinzen wie-
der zu erobern. Mehr als 50 Millionen Menſchen
ſeyen bereit, ſich fuͤr Oeſterreich zu erklaͤren und
gemeinſchaftliche Sache mit ihm zu machen; Frank-
reich ſelbſt ſey einer großen Revolution nahe, und
es ſey der Augenblick fuͤr die Voͤlker gekommen,
ihre alten Geſetze und ihre Unabhaͤngigkeit zuruͤck
zu nehmen.
Bey den Ausfaͤllen gegen Frankreich unterließ
die Faction nicht, den erſten Anhaͤnger der Fran-
zoͤſiſchen Allianz, den Grafen Metternich, anzu-
greifen. Es vergeht kein Tag, daß ſie nicht ein
neues Mittel erfindet, ihn in Miscredit zu brin-
gen, und ſie erklaͤrt unverholen, er werde durch
Herꝛn von Stadion erſetzt werden.
[ ](/nn_hamburgischer07_1813/ar008a)Otto.