a Moscou et de l'agreable connaissance que j'ai eu l'honneur de faire avec Elle, un exemplaire du "Livre contenant la de¬ scription de l'election et de l'avenement au trone du Tzar Michel Feodorowitch". Elle y verra sur des dessins quoique peu artistiques mais curieux par leur anciennete, les memes edifices et objets qui L'interessaient tant au Kremlin. Agreez p. p.
P. M. Obolenski.
Petersbourg (Juli 1859).
Je serais bien ingrat, si apres toutes les bontes dont vous m'avez comble a Moscou, j'avais laisse quatre semaines sans des raisons majeures s'ecouler avant de repondre a la lettre dont V. E. m'a honore. J'ai ete saisi apres mon retour d'une maladie grave, une espece de goutte, qui par de fortes dou¬ leurs rhumatismales m'a tenu a l'etat de perclus depuis pres d'un mois avec des intervalles minimes et absorbes par les affaires courantes restees en arriere. Encore aujourd'hui je me trouve hors d'etat de marcher, mais mieux portant du reste, de sorte que je tacherai d'obeir a un ordre de mon gouverne¬ ment qui m'appelle a Berlin. Pardonnez ces details, mon Prince, mais ils sont necessaires pour expliquer mon silence.
J'avais espere que par ce retard de ma reponse je serais mis a meme d'y joindre celle que j'attends de Berlin a l'envoi dont vous avez bien voulu me charger a destination de Sa Majeste le Roi. Je ne la tiens pas encore, mais je ne puis partir, mon Prince, sans vous dire, combien je suis touche de la maniere digne et aimable a la fois dont vous faites les honneurs du departement que vous dirigez, et de la capitale que vous habitez, en montrant a l'etranger un noble modele de l'hospitalite nationale. Le magnifique ouvrage que vous avez bien voulu me donner, restera toujours un ornament precieux de ma bibliotheque et un objet auquel se rattache le
Ausflug nach Moskau. Briefwechſel mit Obolenſki.
à Moscou et de l'agréable connaissance que j'ai eu l'honneur de faire avec Elle, un exemplaire du „Livre contenant la de¬ scription de l'élection et de l'avénement au trône du Tzar Michel Feodorowitch“. Elle y verra sur des dessins quoique peu artistiques mais curieux par leur ancienneté, les mêmes édifices et objets qui L'intéressaient tant au Kremlin. Agréez p. p.
P. M. Obolenski.
Pétersbourg (Juli 1859).
Je serais bien ingrat, si après toutes les bontés dont vous m'avez comblé à Moscou, j'avais laissé quatre semaines sans des raisons majeures s'écouler avant de répondre à la lettre dont V. E. m'a honoré. J'ai été saisi après mon rétour d'une maladie grave, une espèce de goutte, qui par de fortes dou¬ leurs rhumatismales m'a tenu à l'état de perclus depuis près d'un mois avec des intervalles minimes et absorbés par les affaires courantes restées en arrière. Encore aujourd'hui je me trouve hors d'état de marcher, mais mieux portant du reste, de sorte que je tâcherai d'obéir à un ordre de mon gouverne¬ ment qui m'appelle à Berlin. Pardonnez ces détails, mon Prince, mais ils sont nécessaires pour expliquer mon silence.
J'avais espéré que par ce retard de ma réponse je serais mis à même d'y joindre celle que j'attends de Berlin à l'envoi dont vous avez bien voulu me charger à destination de Sa Majesté le Roi. Je ne la tiens pas encore, mais je ne puis partir, mon Prince, sans vous dire, combien je suis touché de la manière digne et aimable à la fois dont vous faites les honneurs du département que vous dirigez, et de la capitale que vous habitez, en montrant à l'étranger un noble modèle de l'hospitalité nationale. Le magnifique ouvrage que vous avez bien voulu me donner, restera toujours un ornament précieux de ma bibliothèque et un objet auquel se rattache le
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Ausflug nach Moskau. Briefwechſel mit Obolenſki.
à Moscou et de l'agréable connaissance que j'ai eu l'honneur
de faire avec Elle, un exemplaire du „Livre contenant la de¬
scription de l'élection et de l'avénement au trône du Tzar
Michel Feodorowitch“. Elle y verra sur des dessins quoique
peu artistiques mais curieux par leur ancienneté, les mêmes
édifices et objets qui L'intéressaient tant au Kremlin.
Agréez p. p.
P. M. Obolenski.
Pétersbourg (Juli 1859).
Je serais bien ingrat, si après toutes les bontés dont vous
m'avez comblé à Moscou, j'avais laissé quatre semaines sans
des raisons majeures s'écouler avant de répondre à la lettre
dont V. E. m'a honoré. J'ai été saisi après mon rétour d'une
maladie grave, une espèce de goutte, qui par de fortes dou¬
leurs rhumatismales m'a tenu à l'état de perclus depuis près
d'un mois avec des intervalles minimes et absorbés par les
affaires courantes restées en arrière. Encore aujourd'hui je
me trouve hors d'état de marcher, mais mieux portant du reste,
de sorte que je tâcherai d'obéir à un ordre de mon gouverne¬
ment qui m'appelle à Berlin. Pardonnez ces détails, mon Prince,
mais ils sont nécessaires pour expliquer mon silence.
J'avais espéré que par ce retard de ma réponse je serais
mis à même d'y joindre celle que j'attends de Berlin à l'envoi
dont vous avez bien voulu me charger à destination de Sa
Majesté le Roi. Je ne la tiens pas encore, mais je ne puis
partir, mon Prince, sans vous dire, combien je suis touché de
la manière digne et aimable à la fois dont vous faites les
honneurs du département que vous dirigez, et de la capitale
que vous habitez, en montrant à l'étranger un noble modèle
de l'hospitalité nationale. Le magnifique ouvrage que vous
avez bien voulu me donner, restera toujours un ornament
précieux de ma bibliothèque et un objet auquel se rattache le
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Bismarck, Otto von: Gedanken und Erinnerungen. Bd. 1. Stuttgart, 1898, S. 233. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/bismarck_erinnerungen01_1898/260>, abgerufen am 16.02.2025.
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