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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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sujet plusieurs adresses a l'Assemblee Nationale, je ne me souviens d'en avoir oui dire une de Bretagne et une de Paris. J'ai ete temoin des murmures qui eurent lieu a cette occasion dans les tribunes. Les aristocrates intriguerent toujours pour dissoudre l'Assemblee Nationale, ils consulterent le roi de faire venir des regiment de Flandre qui etait le seul, sur la fidelite duquel ils comtaient pour tenter une contre-revolution. Cela mit le comble a la fermentation. J'ai entendu dire dans les tribunes que le peuple de Paris etait pret a venir a Versailles pour venir chercher le roi, qui avait toujours demeure a Paris, avant le regne de Louis XIV. J'ai ete temoin que le peuple de Versailles etait pret a prendre les armes pour chasser le regiment de Flandre, lorsqu'il est entre. On etait d'autant plus inquiet, que le ministre avait fait venir ce regiment sans en avertir l'Assemblee Nationale, que lorsqu'il etait en chemin pour venir et que le peuple disait qu'il existait un complot pour enlever la famille royale et de la conduire a Metz, et lever l'etendard de la guerre civil. J'ai meme oui dire dans les tribunes, qu'on avait arretes des effets que l'on voulait faire sortir du chateau, et que les dames de la cour distrubuaient des cocardes blanches. Ce qui ne fit plus douter de la contre-revolution, qu'on meditait a la fete qui eu lieu je crois dans le theatre, je ne saurais vous detailler toutes les circonstances de cette fete, mais il vous sera facile de vous instruire dans les journaux de ce temps la, je sais que l'on disait dans le temps-la, que le roi parut dans cette fete avec la reine et le dauphin, et qu'on y jouait l'air: "Oh! Richard, oh! mon roi, tout le monde t'abandonne." Qu'il, partit une exclamation generale contre les deputes patriotes, que les gardes du corps foulerent la cocarde nationale aux pieds, un soldat se tua de desespoir parce qu'il avait ete patriote.

Je vous demande excuse Messieurs, quand je vous dis, que votre precaution a couvrir le nom de celui que vous venez de me lire, etait inutile. Car outre la presomption

sujet plusieurs adresses à l’Assemblée Nationale, je ne me souviens d’en avoir ouï dire une de Bretagne et une de Paris. J’ai été témoin des murmures qui eurent lieu à cette occasion dans les tribunes. Les aristocrates intriguèrent toujours pour dissoudre l’Assemblée Nationale, ils consultèrent le roi de faire venir des régiment de Flandre qui était le seul, sur la fidelité duquel ils comtaient pour tenter une contre-révolution. Cela mit le comble à la fermentation. J’ai entendu dire dans les tribunes que le peuple de Paris était prêt à venir à Versailles pour venir chercher le roi, qui avait toujours demeuré à Paris, avant le règne de Louis XIV. J’ai été témoin que le peuple de Versailles était prêt à prendre les armes pour chasser le régiment de Flandre, lorsqu’il est entré. On était d’autant plus inquiet, que le ministre avait fait venir ce régiment sans en avertir l’Assemblée Nationale, que lorsqu’il était en chemin pour venir et que le peuple disait qu’il existait un complot pour enlever la famille royale et de la conduire à Metz, et lever l’étendard de la guerre civil. J’ai même ouï dire dans les tribunes, qu’on avait arrêtés des effets que l’on voulait faire sortir du château, et que les dames de la cour distrubuaient des cocardes blanches. Ce qui ne fit plus douter de la contre-révolution, qu’on méditait à la fête qui eu lieu je crois dans le théâtre, je ne saurais vous détailler toutes les circonstances de cette fête, mais il vous sera facile de vous instruire dans les journaux de ce temps là, je sais que l’on disait dans le temps-là, que le roi parut dans cette fête avec la reine et le dauphin, et qu’on y jouait l’air: „Oh! Richard, oh! mon roi, tout le monde t’abandonne.“ Qu’il, partit une exclamation générale contre les députés patriotes, que les gardes du corps foulèrent la cocarde nationale aux pieds, un soldat se tua de desespoir parce qu’il avait été patriote.

Je vous demande excuse Messieurs, quand je vous dis, que votre precaution à couvrir le nom de celui que vous venez de me lire, était inutile. Car outre la présomption

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[276/0300] sujet plusieurs adresses à l’Assemblée Nationale, je ne me souviens d’en avoir ouï dire une de Bretagne et une de Paris. J’ai été témoin des murmures qui eurent lieu à cette occasion dans les tribunes. Les aristocrates intriguèrent toujours pour dissoudre l’Assemblée Nationale, ils consultèrent le roi de faire venir des régiment de Flandre qui était le seul, sur la fidelité duquel ils comtaient pour tenter une contre-révolution. Cela mit le comble à la fermentation. J’ai entendu dire dans les tribunes que le peuple de Paris était prêt à venir à Versailles pour venir chercher le roi, qui avait toujours demeuré à Paris, avant le règne de Louis XIV. J’ai été témoin que le peuple de Versailles était prêt à prendre les armes pour chasser le régiment de Flandre, lorsqu’il est entré. On était d’autant plus inquiet, que le ministre avait fait venir ce régiment sans en avertir l’Assemblée Nationale, que lorsqu’il était en chemin pour venir et que le peuple disait qu’il existait un complot pour enlever la famille royale et de la conduire à Metz, et lever l’étendard de la guerre civil. J’ai même ouï dire dans les tribunes, qu’on avait arrêtés des effets que l’on voulait faire sortir du château, et que les dames de la cour distrubuaient des cocardes blanches. Ce qui ne fit plus douter de la contre-révolution, qu’on méditait à la fête qui eu lieu je crois dans le théâtre, je ne saurais vous détailler toutes les circonstances de cette fête, mais il vous sera facile de vous instruire dans les journaux de ce temps là, je sais que l’on disait dans le temps-là, que le roi parut dans cette fête avec la reine et le dauphin, et qu’on y jouait l’air: „Oh! Richard, oh! mon roi, tout le monde t’abandonne.“ Qu’il, partit une exclamation générale contre les députés patriotes, que les gardes du corps foulèrent la cocarde nationale aux pieds, un soldat se tua de desespoir parce qu’il avait été patriote. Je vous demande excuse Messieurs, quand je vous dis, que votre precaution à couvrir le nom de celui que vous venez de me lire, était inutile. Car outre la présomption

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 276. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/300>, abgerufen am 22.11.2024.