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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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pour me faire payer, j'avais meme pris un passeport, mais je changeais d'avis a cause de mes freres; ils me firent envisager que si je retournais a Paris, je finirais de me ruiner, tandis que je me ferais aussi bien payer a Liege qu'a Paris, en mettant mes affaires en bonnes mains, je ne pensais donc a rien moins qu'a retourner a Paris, je voulais m'instruire tranquillement et songer aux interets de ma famille, voila la pure verite, tout mes arrangements etaient deja pris pour rester dans mon pays, j'avais donnee du linge a faire pour mon nouvel etablissement. De pareilles minucies ne paraissent point trop faites pour etre inserees dans un proces verbal, mais quand on a rien autre chose a dire, il faut bien dire des minucies. Tel etait ma situation, quand on a fait le chef-d'oeuvre de m'enlever. Je declare avoir dis ce que j'ai fais et pensee, vous voyez bien Messieurs, que je ne suis fameuse que dans les pamflets aristocratiques, tout le monde le sait, meme les aristocrates! J'ai dis que tant qu'il y aurait des ordres privilegies en France, le peuple n'aurait aucune liberte, parce que les ordres privilegies s'attribuent tous les avantages sociales, sans vouloir en supporter les charges, se croyant destines a gouverner exclusivement le peuple. J'ai donc dis, qu'il fallait abolir les ordres et rien de plus.

Ayant ete bonne patriote, je ne pouvais pas l'etre, sans etre contre l'aristocratie, mais je n'ai jamais ete, ni agi ni ecri contre les aristocrates en particulier. Je n'ai donc dit autre chose et ajoute encore ici, que le reste de l'article est sans importance. Cet article est absolument faux, car je n'ai jamais parlee en public au Palais Royal et dans ce temps-la, je ne connaissais pas meme encore le nom de Monsieur Desmoulins. Cependant j'avais dit d'avoir fait des motions au Palais Royal, dont je ne me souviens aucunement, ce n'aurait ete que pour me moquer d'eux. Car l'on sait trop bien a Paris, qui etaient les premiers a prendre la cocarde verte, et qui l'on change en suite, car ils s'en font honneur encore aujourd'hui et leur noms parurent dans le

pour me faire payer, j’avais même pris un passeport, mais je changeais d’avis à cause de mes frères; ils me firent envisager que si je retournais à Paris, je finirais de me ruiner, tandis que je me ferais aussi bien payer à Liège qu’à Paris, en mettant mes affaires en bonnes mains, je ne pensais donc à rien moins qu’à retourner à Paris, je voulais m’instruire tranquillement et songer aux interêts de ma famille, voilà la pure verité, tout mes arrangements étaient déja pris pour rester dans mon pays, j’avais donnée du linge à faire pour mon nouvel établissement. De pareilles minucies ne paraissent point trop faites pour être insérées dans un procès verbal, mais quand on a rien autre chose à dire, il faut bien dire des minucies. Tel était ma situation, quand on a fait le chef-d’oeuvre de m’enlever. Je declare avoir dis ce que j’ai fais et pensée, vous voyez bien Messieurs, que je ne suis fameuse que dans les pamflets aristocratiques, tout le monde le sait, même les aristocrates! J’ai dis que tant qu’il y aurait des ordres privilégiés en France, le peuple n’aurait aucune liberté, parce que les ordres privilégiés s’attribuent tous les avantages sociales, sans vouloir en supporter les charges, se croyant destinés à gouverner exclusivement le peuple. J’ai donc dis, qu’il fallait abolir les ordres et rien de plus.

Ayant été bonne patriote, je ne pouvais pas l’être, sans être contre l’aristocratie, mais je n’ai jamais été, ni agi ni écri contre les aristocrates en particulier. Je n’ai donc dit autre chose et ajoute encore ici, que le reste de l’article est sans importance. Cet article est absolument faux, car je n’ai jamais parlée en public au Palais Royal et dans ce temps-là, je ne connaissais pas même encore le nom de Monsieur Desmoulins. Cependant j’avais dit d’avoir fait des motions au Palais Royal, dont je ne me souviens aucunement, ce n’aurait été que pour me moquer d’eux. Car l’on sait trop bien à Paris, qui étaient les premiers à prendre la cocarde verte, et qui l’on changé en suite, car ils s’en font honneur encore aujourd’hui et leur noms parurent dans le

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[268/0292] pour me faire payer, j’avais même pris un passeport, mais je changeais d’avis à cause de mes frères; ils me firent envisager que si je retournais à Paris, je finirais de me ruiner, tandis que je me ferais aussi bien payer à Liège qu’à Paris, en mettant mes affaires en bonnes mains, je ne pensais donc à rien moins qu’à retourner à Paris, je voulais m’instruire tranquillement et songer aux interêts de ma famille, voilà la pure verité, tout mes arrangements étaient déja pris pour rester dans mon pays, j’avais donnée du linge à faire pour mon nouvel établissement. De pareilles minucies ne paraissent point trop faites pour être insérées dans un procès verbal, mais quand on a rien autre chose à dire, il faut bien dire des minucies. Tel était ma situation, quand on a fait le chef-d’oeuvre de m’enlever. Je declare avoir dis ce que j’ai fais et pensée, vous voyez bien Messieurs, que je ne suis fameuse que dans les pamflets aristocratiques, tout le monde le sait, même les aristocrates! J’ai dis que tant qu’il y aurait des ordres privilégiés en France, le peuple n’aurait aucune liberté, parce que les ordres privilégiés s’attribuent tous les avantages sociales, sans vouloir en supporter les charges, se croyant destinés à gouverner exclusivement le peuple. J’ai donc dis, qu’il fallait abolir les ordres et rien de plus. Ayant été bonne patriote, je ne pouvais pas l’être, sans être contre l’aristocratie, mais je n’ai jamais été, ni agi ni écri contre les aristocrates en particulier. Je n’ai donc dit autre chose et ajoute encore ici, que le reste de l’article est sans importance. Cet article est absolument faux, car je n’ai jamais parlée en public au Palais Royal et dans ce temps-là, je ne connaissais pas même encore le nom de Monsieur Desmoulins. Cependant j’avais dit d’avoir fait des motions au Palais Royal, dont je ne me souviens aucunement, ce n’aurait été que pour me moquer d’eux. Car l’on sait trop bien à Paris, qui étaient les premiers à prendre la cocarde verte, et qui l’on changé en suite, car ils s’en font honneur encore aujourd’hui et leur noms parurent dans le

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 268. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/292>, abgerufen am 22.11.2024.