Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.Je nommerai tous les endroits ou j'ai demeuree en France et dans mon pays, pour faciliter les moyens de prendre les informations que l'on croira necessaires. En arrivant a Paris, j'ai d'abord demeuree a l'hotel de Toulouse, tout le temps que j'etais dans ce logement je n'ai vu personne, je m'occupais de la musique et de lire les papiers publiques, que je ne comprenais point. Cependant l'efferverscence generale s'etait communiquee jusqu'a moi. Je n'avais aucune notion des droits des peuples, mait j'aimais naturellement la liberte; un instinct, un sentiment vif que je ne pouvais trop exprimer, me faisait approuver la Revolution francaise sans trop savoir pourquoi, car je n'avais aucune instruction, je n'ai appris le peux que je sais, que progressivement en allant a l'assemblee nationale. La revolution du 14. juillet est arrivee, mais je n'ai pas ete temoin des principaux evenements qui l'on characterisee; en consequence je ne vous dirais que ce que j'ai vu car je ne me souviens que tres imparfaitement de ce que j'ai oui dire, je ne vous le rendrais ni aussi bien, ni aussi fidelement que les papiers publiques. Le soir du 14. juillet je me promenais avec un domestique dans les rues de Paris, je ne vis rien que beaucoup d'hommes armes et d'autres que cherchaient des armes, je vis des soldats, je les demandais, s'ils etaient pour le tiers Etat. Un officier court quelques pas apres moi, mais il ne continua point, quand il eu remarque, que j'etais une femme. J'avais fait cette demande fort inconsiderement, sans y attacher aucune importance, autrement je ne me serais point exposee pour rien, je m'en retournais chez moi sans parler a d'autre personnes. Le lendemain 15. juillet je vis comme la veille, mais en plus grand nombre des hommes armes de fusils, d'epee et de piques, on cherchait partout des armes et du grain. Je vis arriver au marche une grande quantite de sacs de farine qu'on avait trouve dans un couvent dans le faubourg Montmartre et ailleurs. Je ne sais si Je nommerai tous les endroits où j’ai demeurée en France et dans mon pays, pour faciliter les moyens de prendre les informations que l’on croira nècessaires. En arrivant à Paris, j’ai d’abord demeurée à l’hôtel de Toulouse, tout le temps que j’étais dans ce logement je n’ai vu personne, je m’occupais de la musique et de lire les papiers publiques, que je ne comprenais point. Cependant l’efferverscence générale s’était communiquée jusqu’à moi. Je n’avais aucune notion des droits des peuples, mait j’aimais naturellement la liberté; un instinct, un sentiment vif que je ne pouvais trop exprimer, me faisait approuver la Révolution française sans trop savoir pourquoi, car je n’avais aucune instruction, je n’ai appris le peux que je sais, que progressivement en allant à l’assemblée nationale. La révolution du 14. juillet est arrivée, mais je n’ai pas été témoin des principaux événements qui l’on characterisée; en consequence je ne vous dirais que ce que j’ai vu car je ne me souviens que très imparfaitement de ce que j’ai ouï dire, je ne vous le rendrais ni aussi bien, ni aussi fidèlement que les papiers publiques. Le soir du 14. juillet je me promenais avec un domestique dans les rues de Paris, je ne vis rien que beaucoup d’hommes armés et d’autres que cherchaient des armes, je vis des soldats, je les demandais, s’ils étaient pour le tiers Etat. Un officier court quelques pas après moi, mais il ne continua point, quand il eu remarqué, que j’étais une femme. J’avais fait cette demande fort inconsidérément, sans y attacher aucune importance, autrement je ne me serais point exposée pour rien, je m’en retournais chez moi sans parler à d’autre personnes. Le lendemain 15. juillet je vis comme la veille, mais en plus grand nombre des hommes armés de fusils, d’épée et de piques, on cherchait partout des armes et du grain. Je vis arriver au marché une grande quantité de sacs de farine qu’on avait trouvé dans un couvent dans le faubourg Montmartre et ailleurs. Je ne sais si <TEI> <text> <back> <div> <p><pb facs="#f0277" n="253"/> Je nommerai tous les endroits où j’ai demeurée en France et dans mon pays, pour faciliter les moyens de prendre les informations que l’on croira nècessaires. En arrivant à Paris, j’ai d’abord demeurée à l’hôtel de Toulouse, tout le temps que j’étais dans ce logement je n’ai vu personne, je m’occupais de la musique et de lire les papiers publiques, que je ne comprenais point. Cependant l’efferverscence générale s’était communiquée jusqu’à moi. Je n’avais aucune notion des droits des peuples, mait j’aimais naturellement la liberté; un instinct, un sentiment vif que je ne pouvais trop exprimer, me faisait approuver la Révolution française sans trop savoir pourquoi, car je n’avais aucune instruction, je n’ai appris le peux que je sais, que progressivement en allant à <choice><sic>L’assemblée nationale</sic><corr>l’assemblée nationale</corr></choice>.</p> <p>La révolution du 14. juillet est arrivée, mais je n’ai pas été témoin des principaux événements qui l’on characterisée; en consequence je ne vous dirais que ce que j’ai vu car je ne me souviens que très imparfaitement de ce que j’ai ouï dire, je ne vous le rendrais ni aussi bien, ni aussi fidèlement que les papiers publiques.</p> <p>Le soir du 14. juillet je me promenais avec un domestique dans les rues de Paris, je ne vis rien que beaucoup d’hommes armés et d’autres que cherchaient des armes, je vis des soldats, je les demandais, s’ils étaient pour le tiers Etat. Un officier court quelques pas après moi, mais il ne continua point, quand il eu remarqué, que j’étais une femme. J’avais fait cette demande fort inconsidérément, sans y attacher aucune importance, autrement je ne me serais point exposée pour rien, je m’en retournais chez moi sans parler à d’autre personnes.</p> <p>Le lendemain 15. juillet je vis comme la veille, mais en plus grand nombre des hommes armés de fusils, d’épée et de piques, on cherchait partout des armes et du grain. Je vis arriver au marché une grande quantité de sacs de <choice><sic>farnie</sic><corr>farine</corr></choice> qu’on avait trouvé dans un couvent dans le faubourg Montmartre et ailleurs. Je ne sais si </p> </div> </back> </text> </TEI> [253/0277]
Je nommerai tous les endroits où j’ai demeurée en France et dans mon pays, pour faciliter les moyens de prendre les informations que l’on croira nècessaires. En arrivant à Paris, j’ai d’abord demeurée à l’hôtel de Toulouse, tout le temps que j’étais dans ce logement je n’ai vu personne, je m’occupais de la musique et de lire les papiers publiques, que je ne comprenais point. Cependant l’efferverscence générale s’était communiquée jusqu’à moi. Je n’avais aucune notion des droits des peuples, mait j’aimais naturellement la liberté; un instinct, un sentiment vif que je ne pouvais trop exprimer, me faisait approuver la Révolution française sans trop savoir pourquoi, car je n’avais aucune instruction, je n’ai appris le peux que je sais, que progressivement en allant à l’assemblée nationale.
La révolution du 14. juillet est arrivée, mais je n’ai pas été témoin des principaux événements qui l’on characterisée; en consequence je ne vous dirais que ce que j’ai vu car je ne me souviens que très imparfaitement de ce que j’ai ouï dire, je ne vous le rendrais ni aussi bien, ni aussi fidèlement que les papiers publiques.
Le soir du 14. juillet je me promenais avec un domestique dans les rues de Paris, je ne vis rien que beaucoup d’hommes armés et d’autres que cherchaient des armes, je vis des soldats, je les demandais, s’ils étaient pour le tiers Etat. Un officier court quelques pas après moi, mais il ne continua point, quand il eu remarqué, que j’étais une femme. J’avais fait cette demande fort inconsidérément, sans y attacher aucune importance, autrement je ne me serais point exposée pour rien, je m’en retournais chez moi sans parler à d’autre personnes.
Le lendemain 15. juillet je vis comme la veille, mais en plus grand nombre des hommes armés de fusils, d’épée et de piques, on cherchait partout des armes et du grain. Je vis arriver au marché une grande quantité de sacs de farine qu’on avait trouvé dans un couvent dans le faubourg Montmartre et ailleurs. Je ne sais si
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