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Chamisso, Adelbert von: MERVEILLEUSE HISTOIRE DE PIERRE SCHLÉMIHL. Paris, 1838.

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dans la maison, pour m'etre scrupuleusement
restitues a ma sortie. Cette maison, ou l'on
me soignait dans ma maladie, s'appelait Schle-
mihlium.
Ce que j'entendais reciter tous les
jours, etait une exhortation a prier Dieu pour
Pierre Schlemihl, fondateur et bienfaiteur de
l'etablissement. L'homme affable que j'avais vu
pres de mon lit etait Bendel; la dame en deuil
etait Mina.

Je me retablis dans le Schlemihlium sans
etre reconnu, et je recus differentes informa-
tions. J'etais dans la ville natale de Bendel,
ou, du reste de cet or, jadis maudit, il avait
fonde sous mon nom cet hospice, dans lequel
un grand nombre d'infortunes me benissaient
chaque jour. Il surveillait lui-meme ce chari-
table etablissement. Pour Mina, elle etait veuve;
un malheureux proces criminel avait coaute la
vie a M. Rascal, et absorbe en meme temps
la plus grande partie de sa dot. Ses parens
n'etaient plus, et elle vivait dans ce pays re-
tiree du monde, et pratiquant les oeuvres de
misericorde et de charite.

Elle s'entretenait un jour avec M. Bendel
pres du lit n0 12: "Pourquoi donc, Madame,

dans la maison, pour m’être scrupuleusement
restitués à ma sortie. Cette maison, où l’on
me soignait dans ma maladie, s’appelait Schle-
mihlium.
Ce que j’entendais réciter tous les
jours, était une exhortation à prier Dieu pour
Pierre Schlémihl, fondateur et bienfaiteur de
l’établissement. L’homme affable que j’avais vu
près de mon lit était Bendel; la dame en deuil
était Mina.

Je me rétablis dans le Schlemihlium sans
être reconnu, et je reçus différentes informa-
tions. J’étais dans la ville natale de Bendel,
où, du reste de cet or, jadis maudit, il avait
fondé sous mon nom cet hospice, dans lequel
un grand nombre d’infortunés me bénissaient
chaque jour. Il surveillait lui-même ce chari-
table établissement. Pour Mina, elle était veuve;
un malheureux procès criminel avait coûté la
vie à M. Rascal, et absorbé en même temps
la plus grande partie de sa dot. Ses parens
n’étaient plus, et elle vivait dans ce pays re-
tirée du monde, et pratiquant les oeuvres de
miséricorde et de charité.

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[115/0147] dans la maison, pour m’être scrupuleusement restitués à ma sortie. Cette maison, où l’on me soignait dans ma maladie, s’appelait Schle- mihlium. Ce que j’entendais réciter tous les jours, était une exhortation à prier Dieu pour Pierre Schlémihl, fondateur et bienfaiteur de l’établissement. L’homme affable que j’avais vu près de mon lit était Bendel; la dame en deuil était Mina. Je me rétablis dans le Schlemihlium sans être reconnu, et je reçus différentes informa- tions. J’étais dans la ville natale de Bendel, où, du reste de cet or, jadis maudit, il avait fondé sous mon nom cet hospice, dans lequel un grand nombre d’infortunés me bénissaient chaque jour. Il surveillait lui-même ce chari- table établissement. Pour Mina, elle était veuve; un malheureux procès criminel avait coûté la vie à M. Rascal, et absorbé en même temps la plus grande partie de sa dot. Ses parens n’étaient plus, et elle vivait dans ce pays re- tirée du monde, et pratiquant les oeuvres de miséricorde et de charité. Elle s’entretenait un jour avec M. Bendel près du lit n0 12: «Pourquoi donc, Madame,

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Zitationshilfe: Chamisso, Adelbert von: MERVEILLEUSE HISTOIRE DE PIERRE SCHLÉMIHL. Paris, 1838, S. 115. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/19_ZZ_2786/147>, abgerufen am 26.11.2024.