Chamisso, Adelbert von: MERVEILLEUSE HISTOIRE DE PIERRE SCHLÉMIHL. Paris, 1838.XI. Un jour que sur les cotes de Norwege, mes Le froid excessif de l'eau me saisit, et j'eus XI. Un jour que sur les côtes de Norwège, mes Le froid excessif de l’eau me saisit, et j’eus <TEI> <text> <body> <pb facs="#f0142" n="[112]"/> <div n="1"> <head> <hi rendition="#b">XI.</hi> </head><lb/> <p><hi rendition="#in">U</hi>n jour que sur les côtes de Norwège, mes<lb/> pantoufles à mes pieds, je recueillais des lichens<lb/> et des algues, je rencontrai au détour d’une falaise<lb/> un ours blanc; qui se mit en devoir de m’attaquer.<lb/> Je voulus pour l’éviter jeter mes pantoufles et<lb/> passer sur une île éloignée, qu’une pointe de<lb/> rocher à fleur d’eau, s’élevant dans l’intervalle,<lb/> me donnait la facilité d’atteindre. Je plaçai<lb/> bien le pied droit sur ce rescif, mais je me<lb/> précipitai de l’autre côté dans la mer, parce<lb/> que ma pantoufle gauche était, par mégarde,<lb/> restée à mon pied.</p><lb/> <p>Le froid excessif de l’eau me saisit, et j’eus<lb/> peine à me sauver du danger eminent que je<lb/> courais. Dès que j’eus gagné terre, je courus<lb/> au plus vite vers les déserts de la Lybie, pour<lb/> m’y sécher au soleil. Mais ses rayons brûlans,<lb/> auxquels je m’étais inconsidérément exposé,<lb/> m’incommodèrent en me donnant à plomb sur<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [[112]/0142]
XI.
Un jour que sur les côtes de Norwège, mes
pantoufles à mes pieds, je recueillais des lichens
et des algues, je rencontrai au détour d’une falaise
un ours blanc; qui se mit en devoir de m’attaquer.
Je voulus pour l’éviter jeter mes pantoufles et
passer sur une île éloignée, qu’une pointe de
rocher à fleur d’eau, s’élevant dans l’intervalle,
me donnait la facilité d’atteindre. Je plaçai
bien le pied droit sur ce rescif, mais je me
précipitai de l’autre côté dans la mer, parce
que ma pantoufle gauche était, par mégarde,
restée à mon pied.
Le froid excessif de l’eau me saisit, et j’eus
peine à me sauver du danger eminent que je
courais. Dès que j’eus gagné terre, je courus
au plus vite vers les déserts de la Lybie, pour
m’y sécher au soleil. Mais ses rayons brûlans,
auxquels je m’étais inconsidérément exposé,
m’incommodèrent en me donnant à plomb sur
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