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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 171, Hamburg, 24. Oktober 1813.

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sacrifices de toute espece. Une telle defection
ne pouvoit etre trop payee; elles lui don-
nerent des armees a commander, des hon-
neurs militaires, et ce fut une conduite tres
sage de la part des rois coalises. Dans la
crainte qu'il ne songeat a la Finlande qu'elle
pouvoit lui rendre, la Russie lui ceda la Nor-
wege qu'elle ne pouvoit pas lui donner. La
Grande-Bretagne versa ses tresors dans les
coffres vides de Charles-Jean, et lui accorda
la Guadeloupe dont la loi des nations ne lui
permettoit pas de disposer.

Ainsi, quand il pouvoit avec honneur re-
prendre une province sur laquelle la Suede
avoit des droits, l'imprudent acceptoit une
colonie de la France, et s'enrichissoit de ses
depouilles, pour prix de la couronne qn'il
en avoit recue.

Tels furent les brillans appats donnes pour
detacher Charles-Jean des interets de Napo-
leon. C'en fut assez pour lui faire tourner
la tete; mais quand viendra la fin de la par-
tie, comment se fera le compte? Supposons
que les chimeres auxquelles reviennent tou-
jours les ennemis de la France se realisent,
que la Confederation du Rhin soit dissoute,
que la France soit dans l'etat de foiblesse ou
l'on veut la reduire, et que les bons vieux
gouvernemens de l'Allemagne soient retablis
avec toutes leurs formes venerables, qu'arri-
vera-t-il a Charles-Jean? Il pourra decou-
vrir alors qu'il a ete secretement soupconne,
craint et hai par ceux qui affectoient de l'ai-
mer et de la carresser. Quand ses services
ne seront plus necessaires, que son influence
ne sera plus utile; on lui fera suggerer par
un de ses courtisans qui rampent aujourd'hui
a ses pieds, que son elevation a la couronne
de Suede est incompatible avec les interets
et la dignite de rois voisins, et que la retraite
et l'obscurite doivent etre son lot. Peut-on
serieusement croire que, si les coalises
triomphent, Alexandre souffre Charles-Jean
pour voisin? Le comte Gottorp peut ne plus
regner, ni meme desirer de regner en Suede;
mais son fils, si les allies reussisent, sera le
monarque futur de la Suede; et s'ils sont
vaincus, Charles-Jean osera-t-il retourner en
Suede, et ne sera-t-il pas repousse d'un pays
sur lequel il aura appele tous les malheurs,
quand il etoit en son pouvoir de lui rendre
l'eclat et la gloire qui l'environnerent si long-
temps?

Voila de quelque cote qu'on jette les yeux les
eceuils ou periront les esperances de cet hom-
me insense. Il regardera alors autour de lui,
seul et desole, il pleurera avec des regrets
amers, mais inutiles, sa desertion de la for-
tune de la France. Ainsi donc, si les coalises
l'emportent, adieu Charles-Jean, et si Napo-
leon triomphe, adieu Charles-Jean.




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bezahlt werden. Sie gaben ihm Armeen zu com-
mandiren und Militair Honneurs. Dies war von
Seiten der alliirten Könige ein sehr weises Be-
nehmen. Jn der Besorgniß, daß er an Finnland
denken möchte, welches man herausgeben konnte,
trat ihm Rußland Norwegen ab, welches es ihm
nicht geben konnte. Großbrittannien schüttelte
seine Schätze in die leeren Koffer von Carl Johann
und ertheilte ihm Guadeloupe, worüber das Völ-
kerrecht ihm nicht erlaubte, zu disponiren.

So also nahm er, da er eine Provinz mit Ehre
wieder nehmen konnte, woran Schweden Rechte
hat, unbedachtsamer Weise eine Colonie von Frank-
reich an und bereicherte sich auf Kosten desselben,
zum Dank für die Krone, die es von demselben
erhalten hatte.

Dies waren die glänzenden Lockspeisen, die er-
theilt wurden, um Carl Johann von dem Jnteresse
Napoleons abwendig zu machen. Dies war ge-
nug, um ihn irre zu machen; aber was wird
das Ende des Spiels seyn, und wie wird die Rech-
nung ausfallen? Gesetzt, die Chimären, auf welche
die Feinde Frankreichs immer zurück kommen, wür-
den realisirt, der Rheinbund würde aufgelöset,
Frankreich würde in den Zustand der Schwäche ge-
bracht, worin man es versetzen will und die alten
guten Regierungen von Deutschland würden mit
allen ihren ehrwürdigen Formen wieder hergestellt,
was wird dann mit Carl Johann geschehen? Er
wird dann entdecken, daß er von denjenigen, die
ihn zu lieben und zu caressiren affectirten, heimlich
geargwohnt, gefürchtet und gehaßt worden. Wenn
seine Dienste nicht mehr nöthig sind, wenn sein Ein-
fluß nicht mehr von Nutzen ist, so wird man ihm
durch einen jener Höflinge, die jetzt zu seinen Füßen
kriechen, insinuiren lassen daß seine Erhebung zur
Krone Schwedens mit dem Jnteresse und der Würde
der benachbarten Könige nicht verträglich ist, und daß
die Eingezogenheit und Obscurität sein Loos seyn
müssen. Kann man ernsthaft glauben, daß wenn
die Coalisirten triumphiren, Alexander Carl Johann
als Nachbar leide? Der Graf Gottorp kann nicht
mehr regieren und auch nicht wünschen, in Schwe-
den zu regieren; allein siegen die Alliirten, so wird
der Sohn desselben der künftige Monarch von
Schweden seyn; und werden sie besiegt, wird dann
Carl Johann wagen, nach Schweden zurück zu keh-
ren und wird er nicht aus einem Lande zurück ge-
wiesen werden, worüber er alles Unglück gebracht,
während es in seiner Macht stand, ihm den Glanz
und den Ruhm, die es so lange umgab, wieder zu
ertheilen?

Das sind, nach welcher Seite man auch hinsehen
mag, die Klippen, an welchen die Hoffnungen die-
ses unsinnigen Mannes scheitern werden. Dann
wird er allein und verlassen um sich herumblicken
und wird mit bitterm aber fruchtlosem Bedauern
seinen Abfall von dem Glücke Frankreichs beweinen.
Also, siegen die Coalisirten: Adieu Carl Johann,
und siegt Napoleon: Adieu Carl Johann.




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sacrifices de toute espèce. Une telle défection
ne pouvoit être trop payée; elles lui don-
nèrent des armées à commander, des hon-
neurs militaires, et ce fut une conduite très
sage de la part des rois coalisés. Dans la
crainte qu’il ne songeât à la Finlande qu’elle
pouvoit lui rendre, la Russie lui céda la Nor-
wège qu’elle ne pouvoit pas lui donner. La
Grande-Bretagne versa ses trésors dans les
coffres vides de Charles-Jean, et lui accorda
la Guadeloupe dont la loi des nations ne lui
permettoit pas de disposer.

Ainsi, quand il pouvoit avec honneur re-
prendre une province sur laquelle la Suède
avoit des droits, l’imprudent acceptoit une
colonie de la France, et s’enrichissoit de ses
dépouilles, pour prix de la couronne qn’il
en avoit reçue.

Tels furent les brillans appâts donnés pour
détacher Charles-Jean des intérêts de Napo-
léon. C’en fut assez pour lui faire tourner
la tête; mais quand viendra la fin de la par-
tie, comment se fera le compte? Supposons
que les chimères auxquelles reviennent tou-
jours les ennemis de la France se réalisent,
que la Confédération du Rhin soit dissoute,
que la France soit dans l’état de foiblesse où
l’on veut la réduire, et que les bons vieux
gouvernemens de l’Allemagne soient rétablis
avec toutes leurs formes vénérables, qu’arri-
vera-t-il à Charles-Jean? Il pourra décou-
vrir alors qu’il a été secrétement soupçonné,
craint et haï par ceux qui affectoient de l’ai-
mer et de la carresser. Quand ses services
ne seront plus nécessaires, que son influence
ne sera plus utile; on lui fera suggérer par
un de ses courtisans qui rampent aujourd’hui
à ses pieds, que son élévation à la couronne
de Suède est incompatible avec les intérêts
et la dignité de rois voisins, et que la retraite
et l’obscurité doivent être son lot. Peut-on
serieusement croire que, si les coalisés
triomphent, Alexandre souffre Charles-Jean
pour voisin? Le comte Gottorp peut ne plus
régner, ni même desirer de regner en Suède;
mais son fils, si les allies reussisent, sera le
monarque futur de la Suède; et s’ils sont
vaincus, Charles-Jean osera-t-il retourner en
Suède, et ne sera-t-il pas repoussé d’un pays
sur lequel il aura appelé tous les malheurs,
quand il étoit en son pouvoir de lui rendre
l’éclat et la gloire qui l’environnêrent si long-
temps?

Voilà de quelque côté qu’on jette les yeux les
éceuils où périront les espérances de cet hom-
me insensé. Il regardera alors autour de lui,
seul et désolé, il pleurera avec des regrets
amers, mais inutiles, sa désertion de la for-
tune de la France. Ainsi donc, si les coalisés
l’emportent, adieu Charles-Jean, et si Napo-
léon triomphe, adieu Charles-Jean.




[Spaltenumbruch]

bezahlt werden. Sie gaben ihm Armeen zu com-
mandiren und Militair Honneurs. Dies war von
Seiten der alliirten Koͤnige ein ſehr weiſes Be-
nehmen. Jn der Beſorgniß, daß er an Finnland
denken moͤchte, welches man herausgeben konnte,
trat ihm Rußland Norwegen ab, welches es ihm
nicht geben konnte. Großbrittannien ſchuͤttelte
ſeine Schaͤtze in die leeren Koffer von Carl Johann
und ertheilte ihm Guadeloupe, woruͤber das Voͤl-
kerrecht ihm nicht erlaubte, zu diſponiren.

So alſo nahm er, da er eine Provinz mit Ehre
wieder nehmen konnte, woran Schweden Rechte
hat, unbedachtſamer Weiſe eine Colonie von Frank-
reich an und bereicherte ſich auf Koſten deſſelben,
zum Dank fuͤr die Krone, die es von demſelben
erhalten hatte.

Dies waren die glaͤnzenden Lockſpeiſen, die er-
theilt wurden, um Carl Johann von dem Jntereſſe
Napoleons abwendig zu machen. Dies war ge-
nug, um ihn irre zu machen; aber was wird
das Ende des Spiels ſeyn, und wie wird die Rech-
nung ausfallen? Geſetzt, die Chimaͤren, auf welche
die Feinde Frankreichs immer zuruͤck kommen, wuͤr-
den realiſirt, der Rheinbund wuͤrde aufgeloͤſet,
Frankreich wuͤrde in den Zuſtand der Schwaͤche ge-
bracht, worin man es verſetzen will und die alten
guten Regierungen von Deutſchland wuͤrden mit
allen ihren ehrwuͤrdigen Formen wieder hergeſtellt,
was wird dann mit Carl Johann geſchehen? Er
wird dann entdecken, daß er von denjenigen, die
ihn zu lieben und zu careſſiren affectirten, heimlich
geargwohnt, gefuͤrchtet und gehaßt worden. Wenn
ſeine Dienſte nicht mehr noͤthig ſind, wenn ſein Ein-
fluß nicht mehr von Nutzen iſt, ſo wird man ihm
durch einen jener Hoͤflinge, die jetzt zu ſeinen Fuͤßen
kriechen, inſinuiren laſſen daß ſeine Erhebung zur
Krone Schwedens mit dem Jntereſſe und der Wuͤrde
der benachbarten Koͤnige nicht vertraͤglich iſt, und daß
die Eingezogenheit und Obſcuritaͤt ſein Loos ſeyn
muͤſſen. Kann man ernſthaft glauben, daß wenn
die Coaliſirten triumphiren, Alexander Carl Johann
als Nachbar leide? Der Graf Gottorp kann nicht
mehr regieren und auch nicht wuͤnſchen, in Schwe-
den zu regieren; allein ſiegen die Alliirten, ſo wird
der Sohn deſſelben der kuͤnftige Monarch von
Schweden ſeyn; und werden ſie beſiegt, wird dann
Carl Johann wagen, nach Schweden zuruͤck zu keh-
ren und wird er nicht aus einem Lande zuruͤck ge-
wieſen werden, woruͤber er alles Ungluͤck gebracht,
waͤhrend es in ſeiner Macht ſtand, ihm den Glanz
und den Ruhm, die es ſo lange umgab, wieder zu
ertheilen?

Das ſind, nach welcher Seite man auch hinſehen
mag, die Klippen, an welchen die Hoffnungen die-
ſes unſinnigen Mannes ſcheitern werden. Dann
wird er allein und verlaſſen um ſich herumblicken
und wird mit bitterm aber fruchtloſem Bedauern
ſeinen Abfall von dem Gluͤcke Frankreichs beweinen.
Alſo, ſiegen die Coaliſirten: Adieu Carl Johann,
und ſiegt Napoleon: Adieu Carl Johann.




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[[7]/0007] sacrifices de toute espèce. Une telle défection ne pouvoit être trop payée; elles lui don- nèrent des armées à commander, des hon- neurs militaires, et ce fut une conduite très sage de la part des rois coalisés. Dans la crainte qu’il ne songeât à la Finlande qu’elle pouvoit lui rendre, la Russie lui céda la Nor- wège qu’elle ne pouvoit pas lui donner. La Grande-Bretagne versa ses trésors dans les coffres vides de Charles-Jean, et lui accorda la Guadeloupe dont la loi des nations ne lui permettoit pas de disposer. Ainsi, quand il pouvoit avec honneur re- prendre une province sur laquelle la Suède avoit des droits, l’imprudent acceptoit une colonie de la France, et s’enrichissoit de ses dépouilles, pour prix de la couronne qn’il en avoit reçue. Tels furent les brillans appâts donnés pour détacher Charles-Jean des intérêts de Napo- léon. C’en fut assez pour lui faire tourner la tête; mais quand viendra la fin de la par- tie, comment se fera le compte? Supposons que les chimères auxquelles reviennent tou- jours les ennemis de la France se réalisent, que la Confédération du Rhin soit dissoute, que la France soit dans l’état de foiblesse où l’on veut la réduire, et que les bons vieux gouvernemens de l’Allemagne soient rétablis avec toutes leurs formes vénérables, qu’arri- vera-t-il à Charles-Jean? Il pourra décou- vrir alors qu’il a été secrétement soupçonné, craint et haï par ceux qui affectoient de l’ai- mer et de la carresser. Quand ses services ne seront plus nécessaires, que son influence ne sera plus utile; on lui fera suggérer par un de ses courtisans qui rampent aujourd’hui à ses pieds, que son élévation à la couronne de Suède est incompatible avec les intérêts et la dignité de rois voisins, et que la retraite et l’obscurité doivent être son lot. Peut-on serieusement croire que, si les coalisés triomphent, Alexandre souffre Charles-Jean pour voisin? Le comte Gottorp peut ne plus régner, ni même desirer de regner en Suède; mais son fils, si les allies reussisent, sera le monarque futur de la Suède; et s’ils sont vaincus, Charles-Jean osera-t-il retourner en Suède, et ne sera-t-il pas repoussé d’un pays sur lequel il aura appelé tous les malheurs, quand il étoit en son pouvoir de lui rendre l’éclat et la gloire qui l’environnêrent si long- temps? Voilà de quelque côté qu’on jette les yeux les éceuils où périront les espérances de cet hom- me insensé. Il regardera alors autour de lui, seul et désolé, il pleurera avec des regrets amers, mais inutiles, sa désertion de la for- tune de la France. Ainsi donc, si les coalisés l’emportent, adieu Charles-Jean, et si Napo- léon triomphe, adieu Charles-Jean. bezahlt werden. Sie gaben ihm Armeen zu com- mandiren und Militair Honneurs. Dies war von Seiten der alliirten Koͤnige ein ſehr weiſes Be- nehmen. Jn der Beſorgniß, daß er an Finnland denken moͤchte, welches man herausgeben konnte, trat ihm Rußland Norwegen ab, welches es ihm nicht geben konnte. Großbrittannien ſchuͤttelte ſeine Schaͤtze in die leeren Koffer von Carl Johann und ertheilte ihm Guadeloupe, woruͤber das Voͤl- kerrecht ihm nicht erlaubte, zu diſponiren. So alſo nahm er, da er eine Provinz mit Ehre wieder nehmen konnte, woran Schweden Rechte hat, unbedachtſamer Weiſe eine Colonie von Frank- reich an und bereicherte ſich auf Koſten deſſelben, zum Dank fuͤr die Krone, die es von demſelben erhalten hatte. Dies waren die glaͤnzenden Lockſpeiſen, die er- theilt wurden, um Carl Johann von dem Jntereſſe Napoleons abwendig zu machen. Dies war ge- nug, um ihn irre zu machen; aber was wird das Ende des Spiels ſeyn, und wie wird die Rech- nung ausfallen? Geſetzt, die Chimaͤren, auf welche die Feinde Frankreichs immer zuruͤck kommen, wuͤr- den realiſirt, der Rheinbund wuͤrde aufgeloͤſet, Frankreich wuͤrde in den Zuſtand der Schwaͤche ge- bracht, worin man es verſetzen will und die alten guten Regierungen von Deutſchland wuͤrden mit allen ihren ehrwuͤrdigen Formen wieder hergeſtellt, was wird dann mit Carl Johann geſchehen? Er wird dann entdecken, daß er von denjenigen, die ihn zu lieben und zu careſſiren affectirten, heimlich geargwohnt, gefuͤrchtet und gehaßt worden. Wenn ſeine Dienſte nicht mehr noͤthig ſind, wenn ſein Ein- fluß nicht mehr von Nutzen iſt, ſo wird man ihm durch einen jener Hoͤflinge, die jetzt zu ſeinen Fuͤßen kriechen, inſinuiren laſſen daß ſeine Erhebung zur Krone Schwedens mit dem Jntereſſe und der Wuͤrde der benachbarten Koͤnige nicht vertraͤglich iſt, und daß die Eingezogenheit und Obſcuritaͤt ſein Loos ſeyn muͤſſen. Kann man ernſthaft glauben, daß wenn die Coaliſirten triumphiren, Alexander Carl Johann als Nachbar leide? Der Graf Gottorp kann nicht mehr regieren und auch nicht wuͤnſchen, in Schwe- den zu regieren; allein ſiegen die Alliirten, ſo wird der Sohn deſſelben der kuͤnftige Monarch von Schweden ſeyn; und werden ſie beſiegt, wird dann Carl Johann wagen, nach Schweden zuruͤck zu keh- ren und wird er nicht aus einem Lande zuruͤck ge- wieſen werden, woruͤber er alles Ungluͤck gebracht, waͤhrend es in ſeiner Macht ſtand, ihm den Glanz und den Ruhm, die es ſo lange umgab, wieder zu ertheilen? Das ſind, nach welcher Seite man auch hinſehen mag, die Klippen, an welchen die Hoffnungen die- ſes unſinnigen Mannes ſcheitern werden. Dann wird er allein und verlaſſen um ſich herumblicken und wird mit bitterm aber fruchtloſem Bedauern ſeinen Abfall von dem Gluͤcke Frankreichs beweinen. Alſo, ſiegen die Coaliſirten: Adieu Carl Johann, und ſiegt Napoleon: Adieu Carl Johann.

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Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T10:00:34Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 171, Hamburg, 24. Oktober 1813, S. [7]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1712410_1813/7>, abgerufen am 16.04.2024.