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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 171, Hamburg, 24. Oktober 1813.

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[Spaltenumbruch]

suaderent au prince d'abandonner a la Russie
la Finlande, partie integrante du royaume,
et lui montrerent dans la conquete de la Nor-
wege un honteux dedommagement. De la,
cette demande de la cession de la Norwege
au prejudice du Danemarck. On sait que le
gouvernement francais rejeta ce projet avec
indignation.

Cependant les evenemens se pressaient; nos
armees, conduites par l'Empereur, penetrerent
dans le coeur de la Russie. Tant que la for-
tune nous resta fidele, le prince royal, quoi-
que vraisemblablement deja detache de coeur
de son ancienne patrie et de son auguste
bienfaiteur, ne se presenta point sur le champ
de bataille. Ce n'est pas qu'il craigneit de
verser le sang de ses compatriotes; mais cette
espece de prudence qui s'allie fort bien avec
l'ostentation de paroles, l'empecha de paraei-
tre sur le continent. Ce ne fut lorsque la
fureur irresistible des elemens eaut accable
l'armee francaise, qu'encourage par la de-
fection de la Prusse, il se lia plus etroitement
avec les ennemis de la France.

De quels motifs peut-il couvrir cette de-
marche? Comment s'excusera-t-il envers la
Suede de l'avoir rejetee dans une ligne de
politique qu'elle ne peut suivre sans danger,
et de sacrifier le sang de ses peuples pour
une cause qui leur est etrangere? Les espe-
rances chimeriques qu'il entretient sur la Nor-
wege consoleront-elles la nation suedoise des
maux reels qu'elle est forcee de souffrir?
Fera-t-il valoir la cession de la Guadeloupe?
Mais quel suedois n'a deja senti combien
cette cession sans garantie est illusoire, et
qu'on ne peut ceder ce qui n'est pas acquis
par une traite. Bernadotte est peut-etre le seul
homme en Suede qui n'ait pas vu que cette
offre de l'Angleterre n'etait qu'une insulte, et
que le ministere britannique, accoutume aux
speculations de tout genre, n'avait pas de-
daigne de calculer jusqu'ou pouvait s'etendre
la legerete, ou, pour trancher le mot, l'igno-
rance de son nouvel allie.

C'est donc pour des esperances incertaines
que la Suede renonce a la Finlande, son bou-
levard naturel, et qu'elle se detache d'un
systeme suivi avec tant de succes pendant
deux siecles. Et c'est un homme qui ne doit
ses dignites et son pouvoir qu'a l'influence
du gouvernement francais, qu'a une renom-
mee militaire acquise en combattant contre
les ennemis de la France, c'est lui qui, ou-
bliant tout ce qu'il y a de plus sacree dans
le monde, trahit a la fois son honneur, son
ancienne patrie et les plus chers interets du
peuple qui avait mis en lui toute sa con-
nance.

Qu'il se promene donc sur le continent jus-


[Spaltenumbruch]

auf Kosten des Schwedischen Volks zu vermehren.
Sie beredeten den Prinzen, Finnland, einen in-
tegrirenden Theil des Königreichs, an Rußland zu
überlassen, und zeigten ihm in der Eroberung Nor-
wegens eine schimpfliche Entschädigung. Daher
jene Forderung der Abtretung Norwegens zum
Nachtheil Dänemarks. Bekanntlich verwarf die
Französische Regierung dieses Project mit Unwillen.

Jndessen drängten sich die Begebenheiten. Un-
sere Armeen rückten unter Anführung des Kay-
sers bis ins Herz von Rußland vor. So lange
uns das Glück treu blieb, stellte sich der Kronprinz
von Schweden, obgleich von Herzen wahrscheinlich
von seinem alten Vaterlande und von seinem er-
habenen Wohlthäter bereits abtrünnig, nicht auf
dem Schlachtfelde. Er fürchtete nicht das Blut
seiner Landesleute zu vergießen; allein jene Art
von Klugheit, die sich mit der Ostentation in Wor-
ten sehr gut vereinbart, hinderte ihn, auf dem
Continent zu erscheinen. Erst als die unwider-
stehliche Wuth der Elemente die Französische Ar-
mee getroffen hatte, und als er durch den Abfall
Preußens ermuntert wurde, verband er sich näher
mit den Feinden von Frankreich.

Welche Bewegungsgründe kann er für diesen
Schritt anführen? Wie kann er sich gegen Schwe-
den darüber entschuldigen, daß er es in eine poli-
tische Laufbahn geworfen hat, die es nicht ohne
Gefahr verfolgen kann, und das Blut seiner Völ-
ker für eine Sache aufzuopfern, die ihm fremd ist?

Werden die chimärischen Hofnungen, die er auf
Norwegen unterhielt, die Schwedische Nation für
die wirklichen Uebel trösten, die sie zu leiden ge-
nöthigt ist? Wird er die Abtretung von Guade-
loupe geltend machen? Welcher Schwede hat nicht
schon eingesehen, wie täuschend diese Abtretung
ohne Garantie ist, und daß man dasjenige nicht
abtreten kann, was nicht durch einen Tractat er-
worben ist. Bernadotte ist vielleicht der einzige
Mann in Schweden, der nicht gesehen hat, daß
dieses Anerbieten Englands nur eine Jnsultirung
war, und daß das Brittische Ministerium, welches
an Speculationen aller Art gewöhnt ist, sich nicht
entblodet hatte, zu berechnen, wie weit der Leicht-
sinn, oder um es geradezu zu sagen, die Unwissen-
heit seines neuen Alliirten gehen könne.

Schweden entsagt also für ungewisse Hofnungen
der Provinz Finnland, seinem natürlichen Boll-
werk, und geht von einem System ab, welches seit
zwey Jahrhunderten mit so vielem Glück befolgt
war. Und dies ist ein Mann der seine Würden
und seine Macht nur dem Einfluß der Französi-
schen Regierung und einem Militair-Ruhm ver-
dankt, der durch Fechten gegen die Feinde Frank-
reichs erworben worden; er ist es, der mit Ver-
gessung alles desjenigen, was am heiligsten in der
Welt ist, zugleich seine Ehre, sein altes Vater-
land und das theuerste Jnteresse des Volks ver-
räth, welches sein ganzes Zutrauen auf ihn gesetzt
hatte.

Möge er also auf dem festen Lande herumwan-


[Spaltenumbruch]

suadèrent au prince d’abandonner à la Russie
la Finlande, partie intégrante du royaume,
et lui montrèrent dans la conquête de la Nor-
wège un honteux dédommagement. De là,
cette demande de la cession de la Norwège
au préjudice du Danemarck. On sait que le
gouvernement français rejeta ce projet avec
indignation.

Cependant les événemens se pressaient; nos
armées, conduites par l’Empereur, pénétrèrent
dans le cœur de la Russie. Tant que la for-
tune nous resta fidèle, le prince royal, quoi-
que vraisemblablement déjà détaché de cœur
de son ancienne patrie et de son auguste
bienfaiteur, ne se présenta point sur le champ
de bataille. Ce n’est pas qu’il craignît de
verser le sang de ses compatriotes; mais cette
espèce de prudence qui s’allie fort bien avec
l’ostentation de paroles, l’empêcha de paraî-
tre sur le continent. Ce ne fut lorsque la
fureur irrésistible des élémens eût accablé
l’armée française, qu’encouragé par la dé-
fection de la Prusse, il se lia plus étroitement
avec les ennemis de la France.

De quels motifs peut-il couvrir cette dé-
marche? Comment s’excusera-t-il envers la
Suède de l’avoir rejetée dans une ligne de
politique qu’elle ne peut suivre sans danger,
et de sacrifier le sang de ses peuples pour
une cause qui leur est ètrangère? Les espé-
rances chimériques qu’il entretient sur la Nor-
wège consoleront-elles la nation suèdoise des
maux réels qu’elle est forcée de souffrir?
Fera-t-il valoir la cession de la Guadeloupe?
Mais quel suédois n’a déjà senti combien
cette cession sans garantie est illusoire, et
qu’on ne peut céder ce qui n’est pas acquis
par une traité. Bernadotte est peut-être le seul
homme en Suède qui n’ait pas vu que cette
offre de l’Angleterre n’était qu’une insulte, et
que le ministère britannique, accoutumé aux
spéculations de tout genre, n’avait pas dé-
daigné de calculer jusqu’ou pouvait s’étendre
la légéreté, ou, pour trancher le mot, l’igno-
rance de son nouvel allié.

C’est donc pour des espérances incertaines
que la Suède renonce à la Finlande, son bou-
levard naturel, et qu’elle se détache d’un
systême suivi avec tant de succés pendant
deux siècles. Et c’est un homme qui ne doit
ses dignités et son pouvoir qu’à l’influence
du gouvernement français, qu’à une renom-
mée militaire acquise en combattant contre
les ennemis de la France, c’est lui qui, ou-
bliant tout ce qu’il y a de plus sacrée dans
le monde, trahit à la fois son honneur, son
ancienne patrie et les plus chers intérêts du
peuple qui avait mis en lui toute sa con-
nance.

Qu’il se promène donc sur le continent jus-


[Spaltenumbruch]

auf Koſten des Schwediſchen Volks zu vermehren.
Sie beredeten den Prinzen, Finnland, einen in-
tegrirenden Theil des Koͤnigreichs, an Rußland zu
uͤberlaſſen, und zeigten ihm in der Eroberung Nor-
wegens eine ſchimpfliche Entſchaͤdigung. Daher
jene Forderung der Abtretung Norwegens zum
Nachtheil Daͤnemarks. Bekanntlich verwarf die
Franzoͤſiſche Regierung dieſes Project mit Unwillen.

Jndeſſen draͤngten ſich die Begebenheiten. Un-
ſere Armeen ruͤckten unter Anfuͤhrung des Kay-
ſers bis ins Herz von Rußland vor. So lange
uns das Gluͤck treu blieb, ſtellte ſich der Kronprinz
von Schweden, obgleich von Herzen wahrſcheinlich
von ſeinem alten Vaterlande und von ſeinem er-
habenen Wohlthaͤter bereits abtruͤnnig, nicht auf
dem Schlachtfelde. Er fuͤrchtete nicht das Blut
ſeiner Landesleute zu vergießen; allein jene Art
von Klugheit, die ſich mit der Oſtentation in Wor-
ten ſehr gut vereinbart, hinderte ihn, auf dem
Continent zu erſcheinen. Erſt als die unwider-
ſtehliche Wuth der Elemente die Franzoͤſiſche Ar-
mee getroffen hatte, und als er durch den Abfall
Preußens ermuntert wurde, verband er ſich naͤher
mit den Feinden von Frankreich.

Welche Bewegungsgruͤnde kann er fuͤr dieſen
Schritt anfuͤhren? Wie kann er ſich gegen Schwe-
den daruͤber entſchuldigen, daß er es in eine poli-
tiſche Laufbahn geworfen hat, die es nicht ohne
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ker fuͤr eine Sache aufzuopfern, die ihm fremd iſt?

Werden die chimaͤriſchen Hofnungen, die er auf
Norwegen unterhielt, die Schwediſche Nation fuͤr
die wirklichen Uebel troͤſten, die ſie zu leiden ge-
noͤthigt iſt? Wird er die Abtretung von Guade-
loupe geltend machen? Welcher Schwede hat nicht
ſchon eingeſehen, wie taͤuſchend dieſe Abtretung
ohne Garantie iſt, und daß man dasjenige nicht
abtreten kann, was nicht durch einen Tractat er-
worben iſt. Bernadotte iſt vielleicht der einzige
Mann in Schweden, der nicht geſehen hat, daß
dieſes Anerbieten Englands nur eine Jnſultirung
war, und daß das Brittiſche Miniſterium, welches
an Speculationen aller Art gewoͤhnt iſt, ſich nicht
entblodet hatte, zu berechnen, wie weit der Leicht-
ſinn, oder um es geradezu zu ſagen, die Unwiſſen-
heit ſeines neuen Alliirten gehen koͤnne.

Schweden entſagt alſo fuͤr ungewiſſe Hofnungen
der Provinz Finnland, ſeinem natuͤrlichen Boll-
werk, und geht von einem Syſtem ab, welches ſeit
zwey Jahrhunderten mit ſo vielem Gluͤck befolgt
war. Und dies iſt ein Mann der ſeine Wuͤrden
und ſeine Macht nur dem Einfluß der Franzoͤſi-
ſchen Regierung und einem Militair-Ruhm ver-
dankt, der durch Fechten gegen die Feinde Frank-
reichs erworben worden; er iſt es, der mit Ver-
geſſung alles desjenigen, was am heiligſten in der
Welt iſt, zugleich ſeine Ehre, ſein altes Vater-
land und das theuerſte Jntereſſe des Volks ver-
raͤth, welches ſein ganzes Zutrauen auf ihn geſetzt
hatte.

Moͤge er alſo auf dem feſten Lande herumwan-


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[[4]/0004] suadèrent au prince d’abandonner à la Russie la Finlande, partie intégrante du royaume, et lui montrèrent dans la conquête de la Nor- wège un honteux dédommagement. De là, cette demande de la cession de la Norwège au préjudice du Danemarck. On sait que le gouvernement français rejeta ce projet avec indignation. Cependant les événemens se pressaient; nos armées, conduites par l’Empereur, pénétrèrent dans le cœur de la Russie. Tant que la for- tune nous resta fidèle, le prince royal, quoi- que vraisemblablement déjà détaché de cœur de son ancienne patrie et de son auguste bienfaiteur, ne se présenta point sur le champ de bataille. Ce n’est pas qu’il craignît de verser le sang de ses compatriotes; mais cette espèce de prudence qui s’allie fort bien avec l’ostentation de paroles, l’empêcha de paraî- tre sur le continent. Ce ne fut lorsque la fureur irrésistible des élémens eût accablé l’armée française, qu’encouragé par la dé- fection de la Prusse, il se lia plus étroitement avec les ennemis de la France. De quels motifs peut-il couvrir cette dé- marche? Comment s’excusera-t-il envers la Suède de l’avoir rejetée dans une ligne de politique qu’elle ne peut suivre sans danger, et de sacrifier le sang de ses peuples pour une cause qui leur est ètrangère? Les espé- rances chimériques qu’il entretient sur la Nor- wège consoleront-elles la nation suèdoise des maux réels qu’elle est forcée de souffrir? Fera-t-il valoir la cession de la Guadeloupe? Mais quel suédois n’a déjà senti combien cette cession sans garantie est illusoire, et qu’on ne peut céder ce qui n’est pas acquis par une traité. Bernadotte est peut-être le seul homme en Suède qui n’ait pas vu que cette offre de l’Angleterre n’était qu’une insulte, et que le ministère britannique, accoutumé aux spéculations de tout genre, n’avait pas dé- daigné de calculer jusqu’ou pouvait s’étendre la légéreté, ou, pour trancher le mot, l’igno- rance de son nouvel allié. C’est donc pour des espérances incertaines que la Suède renonce à la Finlande, son bou- levard naturel, et qu’elle se détache d’un systême suivi avec tant de succés pendant deux siècles. Et c’est un homme qui ne doit ses dignités et son pouvoir qu’à l’influence du gouvernement français, qu’à une renom- mée militaire acquise en combattant contre les ennemis de la France, c’est lui qui, ou- bliant tout ce qu’il y a de plus sacrée dans le monde, trahit à la fois son honneur, son ancienne patrie et les plus chers intérêts du peuple qui avait mis en lui toute sa con- nance. Qu’il se promène donc sur le continent jus- auf Koſten des Schwediſchen Volks zu vermehren. Sie beredeten den Prinzen, Finnland, einen in- tegrirenden Theil des Koͤnigreichs, an Rußland zu uͤberlaſſen, und zeigten ihm in der Eroberung Nor- wegens eine ſchimpfliche Entſchaͤdigung. Daher jene Forderung der Abtretung Norwegens zum Nachtheil Daͤnemarks. Bekanntlich verwarf die Franzoͤſiſche Regierung dieſes Project mit Unwillen. Jndeſſen draͤngten ſich die Begebenheiten. Un- ſere Armeen ruͤckten unter Anfuͤhrung des Kay- ſers bis ins Herz von Rußland vor. So lange uns das Gluͤck treu blieb, ſtellte ſich der Kronprinz von Schweden, obgleich von Herzen wahrſcheinlich von ſeinem alten Vaterlande und von ſeinem er- habenen Wohlthaͤter bereits abtruͤnnig, nicht auf dem Schlachtfelde. Er fuͤrchtete nicht das Blut ſeiner Landesleute zu vergießen; allein jene Art von Klugheit, die ſich mit der Oſtentation in Wor- ten ſehr gut vereinbart, hinderte ihn, auf dem Continent zu erſcheinen. Erſt als die unwider- ſtehliche Wuth der Elemente die Franzoͤſiſche Ar- mee getroffen hatte, und als er durch den Abfall Preußens ermuntert wurde, verband er ſich naͤher mit den Feinden von Frankreich. Welche Bewegungsgruͤnde kann er fuͤr dieſen Schritt anfuͤhren? Wie kann er ſich gegen Schwe- den daruͤber entſchuldigen, daß er es in eine poli- tiſche Laufbahn geworfen hat, die es nicht ohne Gefahr verfolgen kann, und das Blut ſeiner Voͤl- ker fuͤr eine Sache aufzuopfern, die ihm fremd iſt? Werden die chimaͤriſchen Hofnungen, die er auf Norwegen unterhielt, die Schwediſche Nation fuͤr die wirklichen Uebel troͤſten, die ſie zu leiden ge- noͤthigt iſt? Wird er die Abtretung von Guade- loupe geltend machen? Welcher Schwede hat nicht ſchon eingeſehen, wie taͤuſchend dieſe Abtretung ohne Garantie iſt, und daß man dasjenige nicht abtreten kann, was nicht durch einen Tractat er- worben iſt. Bernadotte iſt vielleicht der einzige Mann in Schweden, der nicht geſehen hat, daß dieſes Anerbieten Englands nur eine Jnſultirung war, und daß das Brittiſche Miniſterium, welches an Speculationen aller Art gewoͤhnt iſt, ſich nicht entblodet hatte, zu berechnen, wie weit der Leicht- ſinn, oder um es geradezu zu ſagen, die Unwiſſen- heit ſeines neuen Alliirten gehen koͤnne. Schweden entſagt alſo fuͤr ungewiſſe Hofnungen der Provinz Finnland, ſeinem natuͤrlichen Boll- werk, und geht von einem Syſtem ab, welches ſeit zwey Jahrhunderten mit ſo vielem Gluͤck befolgt war. Und dies iſt ein Mann der ſeine Wuͤrden und ſeine Macht nur dem Einfluß der Franzoͤſi- ſchen Regierung und einem Militair-Ruhm ver- dankt, der durch Fechten gegen die Feinde Frank- reichs erworben worden; er iſt es, der mit Ver- geſſung alles desjenigen, was am heiligſten in der Welt iſt, zugleich ſeine Ehre, ſein altes Vater- land und das theuerſte Jntereſſe des Volks ver- raͤth, welches ſein ganzes Zutrauen auf ihn geſetzt hatte. Moͤge er alſo auf dem feſten Lande herumwan-

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Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T10:00:34Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 171, Hamburg, 24. Oktober 1813, S. [4]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1712410_1813/4>, abgerufen am 19.04.2024.